Thursday, June 13, 2024

Copa America 1983 Final Uruguay Brasil


 Finale Aller
27 Octobre 1983
Centenario Montevideo

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La Copa America est à l'Amérique du Sud ce que le Championnat des Nations est à l'Europe. Le vainqueur de l'édition précédente, le Paraguay était qualifié directement pour les demi-finales. Le Brésil éliminait l'Argentine. Quant au Pérou et à l'Uruguay, ils sortaient entre autres la Bolivie et le Chili. Après maintes discussions, il était décidé de procéder à un tirage au sort des demi-finales (disputées par match aller-retour). La finale, elle, devant se jouer vraisemblablement au début de l'année 1984. Toujours sur deux rencontres.L'Amérique du Sud est en crise. Ce n'est pas une information, mais une réalité de plus en plus pesante et qui influe de plus en plus sur le football. En Argentine, on n'a même plus un clou avec un peso. Au Brésil, celui que l'on peut acquérir avec un cruzeiro est déjà rouillé et bien tordu. La conséquence est logique: les stars du football brésiliennes s'en vont chercher leurs clous ailleurs. 


Ce Brésil-là est à cent mille lieues de celui que tout le monde put apprécier en Espagne. Où l'on en revient au problème de l'exode ? On veut bien. Mais on aurait tort de ne pas prêter attention à quelques autres signes encore bien plus inquiétants. Il y a les choix de Carlos Alberto Parreira. Bien sûr, lui aussi a dû composer avec le départ de plusieurs des meilleurs footballeurs brésiliens. Dans l'équipe pour la Copa, les rescapés du Mundial étaient Leao, Leandro, Junior, Socrates, Eder (Roberto n'a pas joué en Espagne). Les autres, qui sont-ils ? Marcio : le stoppeur de Santos (23 ans), de L'avis même de Parreira, ne donne pas dans la dentelle : « Dur dans le marquage. Bon de la tête. Pas très technique ». Mozer : stoppeur de Flamengo, 23 ans. On l'a surnommé « le chameau » en raison de ses longues jambes. Son domaine, c'est aussi le marquage. Ses arguments, le physique essentiellement. 


La charnière centrale de l'équipe nationale n'est pas, on le voit, ce que l'on fait de mieux en matière de relance. Andrade (milieu de Flamengo, 26 ans) : c'est aussi un joueur défensif, le plus souvent chargé de neutraliser le meneur de jeu adverse. Sans que l'on puisse le comparer à Tigana, il dispose tout de même de bonnes références techniques et sait jouer juste. Jorginho (24 ans, milieu de Palmeiras) : selon Parreira, c'est un nouveau Dirceu, mais droitier. S'il est aussi actif que son illustre aîné, il ne dispose pas de la vision du jeu et du sens créatif de Dirceu. Face à l'Argentine, on le vit d'ailleurs le plus souvent dans un rôle de relayeur peu efficace, et peu imaginatif. Et enfin Renato Gaucho (21 ans, ailier droit du Garémio Porto Alegre) : le bonhomme est impressionnant. Par ses quatre-vingts kilos de muscles, mais sûrement pas par sa vision du jeu. Renato Gaucho, c'est un fonceur, style « droit devant tête baissée ». Un bel athlète, peu constructif. 


 On le voit, les choix de Parreira se portèrent sur la formation d'une équipe assez prudente, avec l'absence de Tita (que Parreira aurait pu faire rentrer lorsqu'il constata l'incapacité de ses hommes à construire et à jouer collectivement) de Toninho Carlos, l'arrière central de Santos qui est un excellent relanceur, et avec un travail défensif des deux ailiers (surtout Renato Gaucho) qui rend caduque la formation en 4-3-3. Cela n'étonnera personne, le nouveau sélectionneur brésilien (prof d'éducation physique, à la carrière modeste comme footballeur amateur, et ancien préparateur physique de Sao Critovao, de l'équipe du Ghana, de Vasco de Gama, de Fluminense, de la sélection du Brésil de 70 à 74 avant d'entraîner le Koweït de 76 à 82) se défend de vouloir changer la face de ce Brésil si brillant en 82 : « On ne peut modifier le football brésilien. Tout le monde envie notre habileté et notre esprit créatif. Le jeu offensif doit être préservé ». Mais on se doit aussi d'être réservé quand on l'entend affirmer : « Nos joueurs doivent apprendre la récupération du ballon et à défendre convenablement. C'est ce qui nous a manqué en Espagne ». Une déclaration qui ressemble terriblement à celles que faisaient en leur temps Zagalo puis Coutinho.


URUGUAY: Rodríguez - Diogo, Gutiérrez, Acevedo, Agresta - González, Barrios, Cabrera - Aguilera (85 Bossio), Francéscoli, Acosta (75 Ramos)
BRASIL: Leão - Leandro, Márcio, Mozer, Junior - China (60 Tita), Jorginho, Renato - Renato Gaúcho, Roberto Dinamita, Éder













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