2 October 2011
Juventus Arena,
Turin
Referee: N. Rizzoli Attendance: 24000
Cette Juventus là est transfigurée par rapport à celle des deux dernières saisons, au terme desquelles elle avait fini deux fois 7e en Championnat. Hier, dans sa nouvelle enceinte, le Juventus Stadium, l'équipe turinoise a très largement dominé un Milan asphyxié. Les hommes d'Antonio Conte auraient eu des tonnes de regrets s'ils n'avaient pas réussi à concrétiser cette emprise absolue sur ce match. Ils ont su finalement forcer le verrou en toute fin de rencontre, avec deux buts de Claudio Marchisio, né à Turin et formé à la Juve (87e et 90e + 3). Le match s'est terminé sur le score de 2-0, mais il aurait pu être plus lourd.
Après cinq matches de Championnat, la Juve, qui n'a pas encore connu la défaite cette saison en Série A, est en tête, avec le même nombre de points que l'épatante Udinese. Elle a répondu hier soir à Naples qui avait été flamboyant samedi à Milan contre Tinter (3-0) et se trouve ce matin à une longueur de la formation piémontaise. Le club turinois repousse à six points l'AC Milan, actuel 15e et qui compte seulement cinq points, comme Novare et Sienne, deux promus. Les Rossoneri ont été inexistants hier soir. Ils ne se sont procuré qu'une seule occasion, à la 51e, avec une frappe de Kevin-Prince Boateng détournée par Buffon. C'est tout, et c'est trop peu pour le champion d'Italie en titre. Les deux attaquants Zlatan Ibrahimovic et Antonio Cas-sano ont été invisibles, mais ils n'ont pas été les seuls fautifs puisqu'ils n'ont pas eu un ballon exploitable. Le Milan a aussi perdu Alessandro Nesta, blessé au genou droit et sorti à vingt minutes de la fin.
La Juve apparaît déjà comme un candidat crédible au Scudetto, avec l'avantage, par rapport au Milan, à l'Inter, à Naples, de n'avoir pas de matches de Coupe d'Europe à jouer cette saison. Physiquement, cela pourrait compter. Le jeu turinois lui demande tout de même une énergie folle. L'équipe est combative, plus encore que talentueuse. Son 4-1 -4-1 a parfaitement fonctionné hier, avec un Andréa Pirlo rayonnant devant la défense. En mai, le champion du monde (32 ans) avait quitté le Milan après dix saisons au club. Alors qu'il était en fin de contrat, il demandait une prolongation de trois ans que l'équipe lombarde a refusé de lui donner. Conte est heureux de l'avoir récupéré. Mirko Vucinic, recruté cet été en provenance de l'AS Rome, a aussi flambé. À la 36e, l'attaquant monténégrin tirait sur la transversale, et aux 33e et 45e, il se créait deux autres occasions importantes. À la 47e, il fallait un miracle de Christian Abbiati devant Leonardo Bonucci pour éviter l'ouverture du score turinoise. À la 87e, la Juve était récompensée, au bout d'un double une-deux royal. Marchisîo, après des relais avec Arturo Vidal (autre recrue étincelante hier) et Vucinic, trouvait la faille. Il récidivait six minutes plus tard en battant un Abbiati hésitant. La Juve peut enfin croire à une saison heureuse.