Tuesday, November 9, 2010
1997 World Youth Championship Argentina Republic of Ireland
Semi-final
July 2, 1997,Sarawak Stadium,
Kuching
Attendance 14,976
Referee Kim Young-Joo
Attendance 14,976
Referee Kim Young-Joo
En demi-finale, les petits hommes verts venus d'Irlande avec leur faible budget de fonctionnement estimé à 100 000 francs, ont presque réussi dans leur entreprise. Bousculant les Argentins, les harcelant, ils avaient failli revenir au score et pousser leurs adversaires à la prolongation. Mais une tête trop croisée de Fenn et les séquelles d'un match âpre en quart de finale face aux Espagnols ont eu finalement raison de leurs dernières volontés. Il n'empêche, troisième de l'épreuve après sa victoire face au Ghana (2-1) en match de classement, première des nations européennes (la France, championne d'Europe, a été éliminée en quart de finale par l'Uruguay, l'Eire a séduit tout son monde. Sans complexe, elle a joué un football frais et enthousiaste, spectaculaire et offensif. Une partition tout en jeu court et vivacité, habileté et fantaisie, orchestrée par un remarquable trio d'attaquants composé de Kirby, Fenn et Molloy, bien soutenu par un axe central défensif très clairvoyant, avec Hawkins et Linch.De«vrais» Irish pour la plupart, évoluant dans les centres de formation anglais, qui autorisent la République d'Irlande à rêver d'un avenir radieux. Surtout si, comme cela s'est produit lors de son premier match face au Ghana, en poule, on laisse à nouveau traîner un -N- (pour Northern) devant Ireland sur le tableau d'affichage. Une faute de «goût» qui a peut être décuplé les forces de cette selection surprise. Car comme le confiait Brian Ken, le chef des Martiens»: «Chez nous, la différence se fait grâce au coeur et à l'humilité.
World Youth Championship 1997 Argentina Uruguay
July 5, 1997,
Shah Alam Stadium,
Kuala Lumpur
Attendance 62,000
Referee Saad Mane
Pour la troisième fois de son histoire, et la deuxième consécutivement/ l'Argentine est devenue championne du monde des «Moins de 20 ans». Avec Diego Placente, son latéral gauche, elle s'est imposée à l'Uruguay, à l'issue d'une superbe finale.
Sa tête est mise à prix. Et après son second titre consécutif de champion du monde des «Moins de 20 ans» obtenu en juillet dernier en Malaisie, les tarifs vont flamber, c'est sûr. Pour s'attacher les services de José Nestor Pekerman, le sélectionneur argentin, Boca Juniors, le plus populaire des clubs de son pays, serait même déjà prêt à dépenser 50 millions de francs. Pourtant, là, dans les fraîches travées du Shah Alam Stadium, il la joue encore modeste. Le souffle court et la voix rauque après la bataille qu'il vient de livrer et de gagner face aux Uruguayens, heureux comme jamais, il se confie tranquillement: «Je crois qu'il n'y a rien de plus beau que de gagner deux Coupes du monde consécutivement...» Les cheveux blancs-blonds ondulés, trempés de Champagne, dégoulinent de plaisir. De ses petits yeux bleus ravageurs, l'homme scrute son assistance. La presque cinquantaine sportive, la classe naturelle, un visage de page de la Renaissance légèrement mangé par le temps et les épreuves de la vie, il vole à nouveau, sans le vouloir, la vedette à ses joueurs. Il faut dire que «Pacman» est un sacré bonhomme, un chercheur d'or hors pair. Au nombre des pépites dénichées par ses soins au fil des ans, on compte ainsi un certain Diego Maradona ou encore Fernando Redondo, Heman Crespo, Alessandro Basile ou Fernando Caceres... Ses» dernières trouvailles :Cambiasso, génie tactique, déjà emmailltoté par le Real Madrid, Riquelme. un fabuleux milieu de terrain doté d'une frappe surpuissante, titulaire en D1 Argentine et Pablo Aimar, successeur d'Ariel Ortega.
Médaillé de bronze au Mondial avec les -Moins de 17 ans», champion d'AmSud et deux fois champion du monde avec les «Moins de 20 ans», Pekerman esr un rigoriste convaincu aussi, capable d'écarter ses meilleurs éléments à des fins stratégiques. En cours de tournoi, il a ainsi évincé, le temps d'un match, son gardien Franco, coupable de légereté face à l'Australie, Riquelme, en demi-finale contre l'Eire, son stratège Pablo Aimar et son capitaine Diego Markic, en finale, pour muscler son milieu de terrain et contrer les forces uruguayennes. Pekerman est enfin un compétiteur né, dangereux récidiviste qui, bientôt, ne pourra plus se complaire dans le monde des «enfants». D'autres tâches l'attendent,même s'il préfère encore les éviter: La seule chose que je puisse dire, c'est que je serai en Egypte avec les "Moins de 17 ans" en septembre prochain. Mon avenir, j'en discuterai après.» Mais déjà, dans toute l'Argentine, on commence à imaginer ce merveilleux alchimiste à la tête de la vraie sélection, en lieu et place de Passarella, le très discuté et discutable sélectionneur national. Seul inconvénient, «Pacman» n'a jamais connu le «monde adulte», «préférant sortir de la rue les jeunes talents.» A travers ces mots, c'est aussi un secret de l'Argentine triomphante qu'il dévoile: «Ce n'est pas facile pour les enfants chez nous. La drogue et la violence sont deux fléaux très présents et deux moyens "aisés" pour sortir de la misère urbaine. Et c'est pourquoi les gamins qui ont l'aubaine d'intégrer de bons clubs formateurs comme le Racing Club ou Esgrima La Plata par exemple, ont tous la farouche volonté de se battre pour devenir professionnels. La concurrence est rude, mais le foot est un extraordinaire stimulant moral et une bonne méthode pour s'accomplir.»
Ceux qui pleurent ou crient leur joie sur la pelouse du somptueux stade de Shah Alam ont de bonnes chances d'y parvenir: et ils savent sûrement que ce titre va les y aider. Dans un manège fou, ils tournent encore et encore sur cette piste d'athlétisme, vêtus de drapeaux et d'oriflammes ciel et blanc. Ivres de bonheur, les cheveux hirsutes, les yeux brillants d'une félicité jamais atteinte. Plus loin, sous le plastique de la cabane des remplaçants, ils sont une quinzaine à fermer les yeux ou à pleurer. Le regard brouillé, les jeunes Uruguayens chassent les démons d'une défaite en finale de ce Mondial. Petit tonneau de 108 kilos, barrique de 170 centimètres plutôt courte sur pattes, Victor Pua, le technicien en chef de la formation uruguayenne, dispense ses félicitations à l'équipe. Mot à mot, il console les siens. «Mes joueurs ont été formidables de courage. Je suis très, très fier d'eux.» Mais quand les dernières portes des vestiaires se referment, la tristesse perle à travers ses prunelles vertes. Il aurait tant voulu redonner un grand éclat à ce football urugayen en mal de résultats depuis cet incroyable titre de champion du monde 1950 gagné aux dépens du Brésil, au Maracana de Rio. Il aurait tant aimé, l'espace d'une journée, chasser quelque peu la grisaille quotidienne de son peuple, durement touché économiquement. Il voudrait tant de choses, ce Senor Pua, homme de foi et de passion, docteur es football pour jeunes de haut niveau, ancien numéro 10 à la Maradona» du River Plate de Montevideo, ex-international uruguayen reconverti en sélectionneur de cette Petite Céleste.
World Youth Championship 1997 France Mexico
Round of 16
25 June 1997, Sarawak Stadium, Kuching
25 June 1997, Sarawak Stadium, Kuching
Attendance 10,101
Referee Ubaldo Aquino
Les champions d'Europe Juniors 1996 étaient partis pour tout casser, faire du spectacle,
marquer des buts, remporter le trophée mondial des «Moins de 20 ans». Mais dans une chaleur moite et étouffante, face à un plateau très relevé, les «Bleuets», arrêtés en quarts de finale, sont revenus sur terre. Salutaire!
Les «Froggies» sont au paradis. Le 8 juin, après une bonne victoire au Festival Espoirs de Toulon, les «Grenouilles» françaises, «affamées» de gloire, débarquent en Malaisie. A Kuching, au Nord de l'île de Bornéo, dans la province de Sara-wal<, les «Bleuets» découvrent une retraite idyllique. L'hôtel, partagé par les quatre équipes du groupe B (Brésil, Corée du Sud, Afrique du Sud et France), est de rêve. La piscine a une forme de cacahouète et un bout de Mer de Chine accueille les novices du jef-slci. Plus loin, à une dizaine de (silo-mètres, un stade flambant neuf, construit spécialement pour la compétition, et son gazon «billard» offrent, malgré les 80% quotidiens d'humidité, de bonnes conditions de match. Dix jours d'acclimatation fdeux de plus pour le Brésil), et le 17 juin la France entame son Mondial face à la petite Selecao. Choc annoncé, crash à l'arrivée: 0-3. La leçon est terrible et la «French Team» laminée. «On ne les pensait pas si forts...»: la réflexion de Gérard Houllier surprend... Plus techniques, plus matures, plus équilibrés, plus incisifs, les vice-champions d'AmSud se sont créé neuf occasions. Les rois de l'Europe seulement six. Surtout, les Français ont déjoué. A cause d'une chaleur étouffante, ils n'ont pu appliquer leur jeu-pressing. Christian Damiano, responsable en second de cette jeune équipe de France, fournit déjà un constat d'échec inquiétant: «Les Brésiliens possèdent un jeu fluide, économique sous haute température, un acquis tactique de grand niveau et ont chacun la capacité d'éliminer leur adversaire. Sans oublier la finition, confiée à Adailton Martin, un fabuleux buteur.»
marquer des buts, remporter le trophée mondial des «Moins de 20 ans». Mais dans une chaleur moite et étouffante, face à un plateau très relevé, les «Bleuets», arrêtés en quarts de finale, sont revenus sur terre. Salutaire!
Les «Froggies» sont au paradis. Le 8 juin, après une bonne victoire au Festival Espoirs de Toulon, les «Grenouilles» françaises, «affamées» de gloire, débarquent en Malaisie. A Kuching, au Nord de l'île de Bornéo, dans la province de Sara-wal<, les «Bleuets» découvrent une retraite idyllique. L'hôtel, partagé par les quatre équipes du groupe B (Brésil, Corée du Sud, Afrique du Sud et France), est de rêve. La piscine a une forme de cacahouète et un bout de Mer de Chine accueille les novices du jef-slci. Plus loin, à une dizaine de (silo-mètres, un stade flambant neuf, construit spécialement pour la compétition, et son gazon «billard» offrent, malgré les 80% quotidiens d'humidité, de bonnes conditions de match. Dix jours d'acclimatation fdeux de plus pour le Brésil), et le 17 juin la France entame son Mondial face à la petite Selecao. Choc annoncé, crash à l'arrivée: 0-3. La leçon est terrible et la «French Team» laminée. «On ne les pensait pas si forts...»: la réflexion de Gérard Houllier surprend... Plus techniques, plus matures, plus équilibrés, plus incisifs, les vice-champions d'AmSud se sont créé neuf occasions. Les rois de l'Europe seulement six. Surtout, les Français ont déjoué. A cause d'une chaleur étouffante, ils n'ont pu appliquer leur jeu-pressing. Christian Damiano, responsable en second de cette jeune équipe de France, fournit déjà un constat d'échec inquiétant: «Les Brésiliens possèdent un jeu fluide, économique sous haute température, un acquis tactique de grand niveau et ont chacun la capacité d'éliminer leur adversaire. Sans oublier la finition, confiée à Adailton Martin, un fabuleux buteur.»
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