Final
18 July 1999
Estadio Defensores del Chaco Asuncion
Attendance : 40 000
Referee: M. Ruiz (Colombie)
Excédés par les cadences internationales, les multiplications de compétitions, les saisons trop longues (à quand une uniformisation des calendriers?), de nombreux joueurs sud-américains exilés en Europe ont décliné l'invitation, avec l'accord de leur Fédération. L'Argentine (Batistuta, Veron, Sensini, Claudio Lopez, Crespo) est la plus touchée. Certains, comme l'Uruguay (Fonseca, Montero, Recoba...) ou le Brésil ont choisi de profiter de ce tournoi pour relancer certains joueurs (Ronaldo?) et donner un peu d'expérience internationale à quelques espoirs, habituellement barrés par les stars internationales. D'autres, encore, n'ont que faire de tout cela. Fierté nationale en bandoulière, Paraguay ou Chili n'ont qu'un but avoué: la gagne! "Basta!» José Luis Chilavert a clamé haut et fort son mécontentement. Convaincu d'une forte présence "Oviediste" au sein de sa Fédération, le gardien-buteur du pays hôte, sous le coup d'une suspension de treize mois décrétée par les tribunaux de la federation argentine, a préféré renoncer et choisi de vivre «son» tournoi à travers une chronique hebdomadaire dans le Noticias, un quotidien national. «Basta!» Un mot d'ordre repris par Carlos Roa, un autre gardien mondialiste. Fatigué du mercantilisme en vigueur dans le football mondial, l'ex portier argentin du Real Mallorca, membre de l'Eglise évangéliste du septième jour a opté définitivement pour une autre voie, une autre foi dispensée par le Tout-Puissant... Vitres et capots dégueulant de drapeaux tricolores, en cette fin juin, le peuple paraguayen a d'autres convictions, d'autres envies. Aux cris de «Forza albirroja», il souhaite pousser les siens pour la troisième fois sur le toit du continent, sous l'œil bienveillant d'un omniprésent géant rouge appelé Coca, (celui qui fait pschit!).