Tuesday, April 30, 2024

Champions League 1987 1988 Bayern München Real Madrid


 Quart Finale Aller
2 mars 1988
Olympiastadion Munchen


Nothing New on that one just a repost to celebrate the return of der Klassiker; El Clasico,

aka  the best ever champions league clashes since 1976


ESP Given by Marino a long time ago

C1.1987.1988.Bay.Rl.Marino.twb22.blogspot.com.mkv

790.29 Mo https://1fichier.com/?0ved6hlnil5lewwrnnzz


  Le Real Madrid et le Bayern de Munich sont chien et chat. Jamais ils ne se sont rencontrés sans fureur ou extravagance. Latins d'un côté, Germains de l'autre, ils ont toujours mis dans un pot commun les éléments pervers de leur fichu caractère avant de se le jeter à la tête. Brandissant leurs différences, leur fierté nationaliste, leur ambition, ils se sont régulièrement déchirés, le Real Madrid faisant régulièrement les frais du combat comme en demi-finale de la compétition 86-87 (1-4, expulsions de Juanito, Miro, 1-0). Lothar Matthàus n'est pas le dernier à utiliser la provocation au milieu de son arsenal de qualités. C'est lui qui, en commettant une faute contre l'esprit du jeu, la saison précédente, avait fait disjoncter Juanito, dont chacun sait qu'il est aussi sensible qu'une allumette sous le soleil de juillet. Le capitaine du Bayern, au moment du quart de finale contre le Real, a déjà signé pour l'inter de Milan où un contrat plantureux l'attend. Il a oublié les paroles blessantes de son ancien entraîneur Lattek après la finale européenne perdue devant Porto ("à la place de Matthaus, je me cacherais"), et il a noué le contact avec Jupp Heynckes, nouveau technicien du club bavarois. Le Bayern joue bien, marque beaucoup de buts (cinquante-deux en vingt et un matches de championnat), mais prend trois fois plus de buts que Werder Brème, leader national et futur champion 88.


 Il existe, en effet, un problème défensif au Bayern, l'entraîneur n'ayant pas fait un choix définitif pour le poste de libero entre Augenthaler, plus athlétique, et Nachtweih. plus technique. Au match-aller, à Munich, devant 70 000 spectateurs, Nachtweih tient le balai et Augenthaler, en demi, a passé le tablier de forgeron. Le Real passe un sale quart d'heure et même plusieurs sales quarts d'heure, à tel point qu'il est pratiquement éliminé à cinq minutes de la fin sur le score de 3-0. Il a tenu honnêtement la route pendant quarante minutes, avec des hauts et des bas et puis il a craqué. Pflugler a frappé (40e, 1-0) puis Eder qui, sur une passe lumineuse de l'Ecossais Mark Hughes (engagé à l'intersaison), a porté le score à 2-0. "Nous avions alors le sentiment d'une terrible injustice", dira Sanchis. L'injustice s'aggrave trois minutes après la reprise lorsque le Real, à peine replacé sur le terrain, encaisse un troisième but de Wohlfarth. Pour tout le monde, le Real est mort, sur un scénario identique à celui de l'année précédente. 


Car le Bayera tient le jeu et on ne voit pas comment, à Madrid, avec la solidité de son équipe, il pourrait craquer. Il reste cinq minutes à jouer environ au Stade Olympique. Norbert Eder, à trente-deux ans, en connaît un rayon sur les passes en retrait : il a même joué une finale de Coupe du monde inespérée en 1986 à Mexico. Il fait donc une passe en retrait à Pfaff et sent bien que la boule de chewing-gum a collé à sa chaussure. Butragueno le vautour s'est déjà élancé. Le ballon est au fond des filets bavarois, sale coup pour la fanfare. Il reste à peine deux minutes maintenant. Le Real fait bouillir la cocotte. Côté gauche, pas loin de la ligne de but, Hugo Sanchez tire un coup franc. Pfaff scrute le centre. Et le Mexicain tape directement. Balle sous le ventre de l'acrobate (89e, 3-2) et retour dans la course d'un condamné nommé Real.  L'histoire est invraisemblable. Les glorieux anciens, Maier, Beckenbauer, Roth, Millier, se regardent et sont bien d'accord. Mais c'est Augenthaler qui le dit au vestiaire : "L'équipe des années soixante-dix ne se serait pas laissé remonter." "C'est entièrement de ma faute", admet franchement Pfaff Mais personne ne lui dit rien. "Nous gagnons ensemble. Nous encaissons ensemble. Solidaires !" (Brehme)


BAYERN MUNICH, 3; Pfaff, Flick, Nachtweith, Eder, Augenthaler, Pflugler, Matthaus,  Brehme, M. Rummenige, Wolhart, Hughes.
REAL MADRID CF, 2; Buyo, Chendo, Sanchís, Tendillo, Camacho, Michel, Gallego,  Martín Vázquez, Gordillo, Butragueño, Hugo Sánchez.




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