25 mai 1983
Stade olympique Athènes
Juventus : Zoff - Gentile, Brio, Scirea, Cabrini - Bonini, Tardelli, Bettega, Boniek — Rossi puis Marocchino (56e), Platini.
Hambourg : Stein — Kaltz, Jacobs, Hieronymus, Wehmeyer — Rolff, Milewski, Groh, Magath — Hrubesch, Bastrup puis Von Hees
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Hambourg Juve 81
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Giovanni Trapattoni est un homme sérieux. Dans ces mêmes colonnes, voici quelques mois, nous nous étions adressés à lui en ces termes : « Les artistes de la Juve ont besoin de liberté ! » Le coach turinois, à la première occasion, n’avait pas manqué de se gausser de notre manière « peu réaliste » de comprendre les choses du football italien. C’était après un match contre un sans grade du Calcio, que la Juve avait facilement écarté, et « Il Mister », comme l’appel¬ lent avec admiration nos confrères transalpins, avait crû bon de nous « chambrer » gentiment à la sortie du vestiaire sous l’œil amusé des reporters de la « Gazzetta » ou de « Tutto Sport » : « Messieurs, je suis content d’avoir montré à la presse française que, malgré nos consignes privatrices de liberté, nous savons marquer des buts en Italie également. »
La Juve, effectivement, sait marquer des buts. Face à Udine ou Avellino, elle peut même en « planter » beaucoup. Surtout, d’ailleurs, par l’intermédiaire de Platini, il « capocanoniere » de cette saison. Mais, on s’en est encore aperçu au cours de cette finale européenne d’Athènes, la fiancée de l’Italie éprouve beaucoup plus de difficultés à s’exprimer face à une équipe digne de ce nom. Ses vedettes, dès lors qu’elles n’ont plus de simple faire-valoir en face, ont les pires difficultés à assurer la différence. On s’en était déjà rendu compte lors du match retour contre Lodz. C’est apparu clairement face à Hambourg pour le plus important rendez-vous de la station.
Giovianni Trapattoni est un homme sérieux. Pour cette finale européenne, il avait donc décidé de revenir avec fermeté aux principes essentiels qui avaient... mis son équipe en diffficulté en début de saison ! Avec, en premier lieu, le placement en pointe de Michel Platini. L’idole du Calcio avait débuté à cette place et l’avait conservé jusqu’en décembre. Jouer en pointe en Italie, on sait ce que ce cela veut dire : être irrémédiablement isolé, dans un système de contre-attaque érigé en règle divine. Platini avait eu toutes les peines du monde à convaincre Trapattoni de lui laisser organiser le jeu au milieu du terrain. L’entraîneur avait fini par céder. Du coup, la Juve était redevenue une équipe mieux équilibrée, au jeu collectif plus constant. Platini, par ses coups de pattes, sa vision du jeu, ses services courts ou longs, avait permis à la Juve de refaire surface, d’inquiéter la Roma en fin de parcours pour l’obtention du titre, de se qualifier jusqu’à la finale européenne. A Athènes, il a passé la soirée en position d’attaquant. Serré de près par Rolff, isolé, il a été inexistant. Et au milieu du terrain, personne n’a pu tenir son rôle. Première erreur de Trapattoni.
En défense maintenant. Marquage individuel intégral. Brio sur Hrubesch. Gentile sur Bastrup. Cabrini sur les joueurs allemands occupant le côté droit de l’attaque, tour à tour Milewski, Groh ou l’arrière latéral Kaltz. Normal. Le marquage individuel est sacré en Italie. Seule la Roma de Conti, Falcao et Liedholm ne sacrifie pas à la mode. Résultat : Bastrup, entraînant Gentile sur le côté droit, libéra complètement l’aile gauche. Astuce de cours de récréation ? Certes. Gentile demeura pourtant aux basques de Bastrup, sans que Trapattoni n’intervienne jamais pour corriger l’erreur. Et toutes les actions dangereuses d’Hambourg vinrent de ce côté gauche. Dont le but inscrit par Magath. Deuxième erreur.
Menée 1-0, la Juve se devait d’attaquer en seconde période pour revenir à la marque. En masse. Franchement. Plus de place pour le calcul. Marocchino, attaquant véritable, s’échauffe ? Bien. Pour marquer, il faut des attaquants ! Un ailier de débordement. Las ! Trapattoni ne sort pas Bonini, milieu défensif auxquels les dieux du football n’ont pas plus offert la moindre parcelle d’imagination que les plus élémentaires facilités techniques, mais Paolo Rossi ! Rossi, certes inexistant en première période, car lui aussi esseulé en pointe, mais toujours capable d’un coup de renard, d’un but à la sauvette, d’un exploit individuel près du but adverse. Regard noir de Rossi sortant du terrain. Regard qui en disait long. Comment peut-on s’exprimer en attaque dans une équipe uniquement soucieuse de défendre ? Troisième erreur de Trapattoni.
On rétorquera — et peut-être est-ce Trapattoni lui-même qui se chargera de le faire — que ces explications, malgré tout, ne peuvent à elles seules expliquer la défaite de la Juve. On épiloguera à n’en plus finir sur le pénalty refusé à Platini, accroché selon lui à quelques mètres des buts par le gardien Stein. On mettra l’accent sur « l’étrange » maladresse de Boniek, s’empêtrant dans des dribbles inutiles et ratant un maximum de passes. Sur le peu d’initiatives prises par Tardelli, qui sait d’ordinaire peser de son activité et de son talent sur le jeu. Mais ces arguments ne nous convaincront pas. Car il ne sont que la résultante de l’organisation du jeu imposé par Trapattoni. Si Boniek ou Bettega parurent empruntés et maladroits, comme Rossi ou Platini, si Tardelli, Scirea lorsqu’il attaqua en seconde mi-temps, ou Cabrini lorsqu’il occupa le flanc gauche, furent incapables d’accélérer, de combiner, de créer des dangers...
Hello. I think the links are of the Milan-Juve champions league final.
ReplyDeleteThank you for your work.
I'll take a look on it
ReplyDeleteRight.... A Juve Milan
ReplyDeleteNext tim i look in the C1 box i'll think about that