Pour prendre un raccourci commode, City est à United ce qu'Everton est à Liverpool. Une équipe au palmarès ordinaire, écrasée par l'ombre envahissante de son voisin. Un club sans destin tragique et sans épopée à partager. Un nain de l'Europe, avec pour seul trophée une Coupe des Coupes gagnée en 1970. Un citoyen de seconde zone, en somme, avec ses quelques moments de gloire, ,aujourd'hui du siècle dernier, avant-guerre ou dans les années 60. mais surtout avec son avalanche de frustrations et d'ambitions déçues. Et, au fond, cette image de perdant qui lui colle à la peau depuis une éternité. La donne est peut-être en train de changer. Si, en 2003, City a quitté Maine Road et l'environnement glauque du Moss Side pour aller s'installer plus à l'est dans un stade flambant neuf et un quartier en rénovation, et si les pétrodollars de Cheikh Mansour, son propriétaire émirati, ont profondément modifié son train de vie depuis trois ans, ses supporters continuent pourtant de cultiver leur différence.
Sans renier, donc, leur authenticité, leurs racines, leur sens profond de l'autodérision et, surtout, ce qui constitue leur ciment : un rejet viscéral de United et de ce qu'il incarne, lan Cheeseman, journaliste radio à la BBC et fan de longue date, assure : «Aujourd'hui, on va à Old Trafford comme on va à Disneyland. Le vrai club populaire de la ville, c'est City.» Celui que l'intelligentsia locale ou les musiciens cultes du coin, les frères Gallagher (Oasis), Johnny Marr (The Smiths) et, jadis, lan Curtis (Joy Division), ont toujours préféré. A l'heure actuelle, les deux Manchester continuent de faire la course en tête en Premier League. Un feu d'artifice permanent et presque aucune faute de goût. Depuis 1968, année où United avait remporté sa première Coupe d'Europe et où City avait chipé le titre à son voisin à la dernière journée, jamais les deux clubs n'avaient été aussi bien armés pour se tirer la bourre tout au long de la saison et assurer le spectacle. On est donc venu passer neuf jours à Manchester. Prendre le pouls de cette rivalité, ressuscitée. Humer l'air de la nouvelle capitale du foot anglais. Respirer l'ambiance de ses stades. Laisser traîner les oreilles pour écouter ce qui se raconte, ça et là. Voir les débuts de Samir Nasri à l'Etihad stadium. Voir ceux de City en Ligue des champions contre Naples. Assister, enfin, au premier vrai choc de la saison, entre United et Chelsea . On n'a pas été déçu.
À l'intérieur du programme de City Wigan, on peut lire cette phrase d'Edin Dzeko, le buteur bosnien auquel il a délivré deux passes décisives quinze jours plus tôt à Tottenham: «Il va devenir un joueur fantastique pour nous. » Le temps le dira. Gaël Clichy a écrit ceci : « Pas besoin de parler anglais pour marquer des buts. » Nasri, lui, a ajouté, en français dans le texte : «J'espère que c'est le début d'une longue série. » Pas de doute , entre les deux clubs mancuniens le duel ne fait que commencer. Patrice Évra, l'actuel capitaine des Red Devils en l'absence de Vidic, confesse : « En ce moment, on joue un football exceptionnel, peut-être au même niveau qu'en 2008, quand la qualité était incroyable. Mais après quelques journées, il ne faut pas s'emballer ». Il dit aussi : « Tous les gens que je croise en ce moment ne me parlent que de la date du derby . » Patience encore, jusqu'au 23 octobre.
FR repost lien mort retrouvé
Absolument pas destiné etre copié collé
dans d'autres sites ou chez le crevard chris sur youtube
Prem.Lgue.2011.2012.Cit.Ev.Thewildbunch22.1Hlf.mkv
382.87 Mo https://1fichier.com/?ckrxe3tdb2sxypux1rv9
Prem.Lgue.2011.2012.Cit.Ev.Thewildbunch22.2Hlf.mkv
398.64 Mo https://1fichier.com/?2sc1lm3teatf0s2yo05q
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