Demie Finale
10 Juillet 1990
San Paolo Napoli
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Vicini a de quoi trembler pour sa Squadra. Car si l'Argentine se retrouve là où elle est en s'y étant rendu à cloche-pied, qu’est-elle donc capable de faire sans ses béquilles ? Et c’est vrai que les Argentins ont souffert le martyre au cours d'une convalescence durant laquelle Dieu- Maradona n’a fait que de la présence, plus ou moins intelligente. Or, De Napoli, un des saints de Maradona dans le Calcio, ne se fait pas prier pour prévenir Azeglio Vicini. « C'est le meilleur joueur au monde, a-t-il dit au patron de la Squadra. A tout moment d 'un match, il peut inventer quelque chose qui décide du sort de la partie. Il n'est jamais plus dangereux que lorsque tout le monde l'a oublié. » Et Vicini affiche un teint de cire sous le casque argenté de sa chevelure lorsque le match commence à prendre de l'altitude. Comme toute la planète rivée sur un milliard de postes de télévision, il se rend compte que l’Argentine a touché le gros lot. Les Gauchos chevauchent dans la Pampa avec un Maradona retrouvé, un Burruchaga au carrefour de toutes leurs initiatives, un Caniggia conquérant et une défense organisée en bastion autour de l’ hacienda de Goycochea. Même si la brèche de la 18e minute, ouverte par le beau Giannini à l'intention d’un Vialli à la limite de la rupture et exploitée pour finir par ce maraudeur de Schillaci, redonne un peu de couleur aux joues de Vicini, l’Italie a toujours peur du lasso des Gauchos. Ceux-là s'activent dans tous les sens, permutent sans arrêt, galopent en profondeur tandis que les Azzurri avancent à la manière d’une tondeuse à gazon, toujours dans le même sens, toujours sur le même tempo.
Avec Baggio qui entre pour renvoyer Giannini faire banquette sur la touche la plus chère du monde, la Squadra croit se donner de l’air. Elle s’offre, en fait, un artiste du bel canto. Trop fin, trop racé, trop mélodieux pour troubler la cavalcade de Gauchos transformés maintenant en desperados. Les guet-apens, les attaques de tram, les rapides, ça les connaît. Leur chef de bande amuse la galerie, tandis qu’Olarticoechea envoie à tout hasard un bâton de dynamite que Claudio Caniggia fait exploser dans le dos de Zenga. Le souffle de la déflagration fait trembler tout le pays. A présent, la Squadra est morte de trouille. Elle a des crampes... d’estomac, digère mal les prolongations et crève d'apoplexie durant l'épreuve des tirs au but. Ses tireurs, médusés, affrontent un Goycochea qui a l’œil du tigre et la souplesse du puma. Ses griffes frôlent les balles de Baggio et de De Agostini et déchiquettent celles de Dona- doni et de Serena. Stupeur à Napoli, la Squadra est battue (4 tirs à 3) et l'Italie est en deuil. Dieu est donc bien argentin et Maradona est son prophète.
« Je le jure sur ma tête, je ne l’ai pas fait exprès... »
C’est ainsi que Diego Maradona s’excuse d’avoir mis à mal la rugueuse défense de Giuseppe Bergomi.

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Grazie!
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