Friday, May 10, 2024

Coupe des Clubs Champions 1983 1984 Liverpool Bilbao AR


Deuxieme tour Aller

19 Octobre 1983

Anfield


Deuxieme tour Retour

2 Novembre 1983

San Mames

 

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Le pays basque est en ébullition au mois d’octobre 1983. L’un de ses deux clubs porte drapeau, l’Athletic de Bilbao, est en butte aux tracasseries du pouvoir central, tout ça parce que l’un de ses joueurs, Goicoechea, a un peu désossé la merveille argentine du F.C. Barcelone, Maradona. Les Catalans et les amoureux du football ont hurlé leur dégoût, réclamé un châtiment exemplaire et Diego, de son lit d’hôpital (quatre mois d’indisponibilité prévus), a qualifié son bourreau d’assassin. « Cela ne m’étonne pas, a déclaré Goicoechea. Maradona est un mal élevé. »  

Prise entre les feux croisés d’une Catalogne qui réclame vengeance et d’un Pays Basque qui demande justice pour tout le tort qu’on lui fait, la Fédération espagnole est dans ses petits souliers. 



Elle doit sanctionner, mais pas trop, en tenant compte du fait que son football est l’un des plus violents du monde et que, des actions comme celle de Goicoechea sur Maradona, il y en a des centaines par saison sans qu’à chaque fois, la malléole explose. La Fédération espagnole, très politique dans sa démarche, inflige donc une suspension de dix-huit matches à Goicoechea, le temps de sonder les réactions. Celles- ci sont si vives qu’elle coupe instantanément la poire en deux : ce sera neuf matches de championnat, Goicoechea pouvant continuer à jouer en sélection d’Espagne et en Coupe d’Europe.  L’affaire a été évidemment suivie de près en Angleterre où l’on attend la visite de Bilbao chez les Reds de Liverpool. Le Daily Mail, tout en nuance, présente Goicoechea' comme « le boucher de Bilbao ». Conscient de cette situation fâcheuse, Javier Clemente, l’entraîneur basque, fait savoir par ambassadeur interposé aux gens de Liverpool que Dalglish, Rush et leurs petits camarades n’auront aucun problème avec Goicoechea : « Celui-ci traîne une réputation injuste. C’est un défenseur dur, certes, mais pas plus dur que la plupart des joueurs de votre première division. » 


 





 







 



 

 


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