Sunday, April 2, 2023

Serie A 2011 2012 Catania Juventus

25 septembre 2011
Stadio Angelo Massimino Catania



  À la Juve gagner n'est pas important. C'est juste l'unique chose qui compte ! » disait autrefois Giampiero Boniperri, président bianconero d'une longue période dorée (18 trophées entre 1971 et 1990). Jeudi dernier, cette déclaration est reparue sur écran géant lors de l'inauguration du nouveau stade de la Juve , comme pour rappeler l'esprit du club, cette quête perpétuelle de la victoire. Pour appuyer un peu plus le propos, Giampiero Boniperti et Alessandro Del Piero, deux monuments du club, se sont retrouvés, alors que l'enceinte était plongée dans l'obscurité, pointés par les projecteurs, assis l'un à côté de l'autre sur le banc historique. 

  Celui où avaient l'habitude de se retrouver le groupe d'étudiants fondateurs du club turinois, en 1897. Les slogans, c'est bon pour le moral. Mais la réalité, elle, diffère légèrement. Chez la Vieille Dame, le leitmotiv de Boniperti est bafoué depuis longtemps. Pensez donc : le dernier trophée des Bianconeri remonte à août 2003, une Supercoupe d'Italie glanée aux tirs au but au détriment du Milan AC, au Giants Stadium, en banlieue de New York. Et pour ce qui est du Scudetto, la Juve n'a plus été sacrée depuis mai 2003. Inutile de rappeler que les Scudetri de 2005 et 2006 lui ont été retirés à la suite du scandale Moggi (mise au jour d'un système de contrôle des arbitres et des dirigeants fédéraux par l'ancien directeur général de la Juve), même si les actuels patrons bataillent devant les tribunaux pour les récupérer.

  Depuis, la Juve se cherche et tente de retrouver les sommets. Pour arriver à ses fins, elle a usé pas moins de six entraîneurs en cinq ans : Didier Deschamps, Giancarlo Corradini, Claudio Ranieri, Cîro Ferrara, Alberto Zaccheroni et Luigi Del Neri. De ces six, deux seulement ont pu terminer une saison entière : Ranieri en 2007-08, et Del Neri en 2010-11. Impressionnant, surtout lorsque l'on sait qu'au cours des trente-cinq années précédentes la Juve n'avait changé de timonier en cours de route qu'à une seule reprise (Lippi par Ancelotti, en février 1999). Aujourd'hui, les rênes sont confiées à Antonio Conte. Encore un ancien joueur de la Juve, souligneront ceux qui furent échaudés par les récentes expériences de Deschamps et Ferrara. Le premier était parti à deux journées de la fin du Championnat de Série B, remporté par la Juve, alors que la montée était assurée. Ciro, lui, était passé de responsable des équipes de jeunes à la Série A après le limogeage de Ranieri, au printemps 2009, avant d'être écarté à son tour l'hiver suivant. 

La Vieille Dame a pris des risques en s'offrant un entraîneur qui n'avait jamais œuvré dans une grande écurie (Arezzo, Bari, Atalanta, Sienne figurent au CV de Conte). Mais la personnalité du bonhomme semble avoir rassuré tout le monde. « C'est un véritable marteau », déclare Alessandro Del Piero, pour souligner la rigueur et la vigueur de son ancien coéquipier au quotidien. Pour certains observateurs, Conte n'est pas sans rappeler Fabio Capello : même exigence à l'entraînement, même souci de la précision et de l'exécution parfaite des exercices. Comme « Don Fabio », Conte sait se montrer autoritaire, parfois cassant. A l'image du joueur qu'il a été, infatigable, impitoyable. A Marco Materazzi, qui, un jour, lui lança un « Fais-toi greffer des cheveux ! », il répondit, du tac au tac : « En ce qui te concerne, c'est un cerveau qu'il faudrait greffer ! » À propos de l'intellect, le nouveau coach de la Juve a tout de suite travaillé sur l'aspect mental. Et les ambitions. « Le Scudetto? Je ne refuse pas d'en parler. Je connais bien ce mot, vu que, joueur, j'en ai remporté cinq! Aujourd'hui, nous devons nous réhabituer à l'entendre. Mais sans raconter n'importe quoi à nos tifosi. Ces deux dernières saisons, la Juve n'a pas fait mieux que septième... »

  Pour connaître à nouveau l'ivresse des sommets, Conte n'a pas voulu déroger à sa philosophie de jeu : la Juve va elle aussi évoluer en 4-2-4, avec deux ailiers dans le secteur offensif. « Nous devons jouer pour imposer notre jeu, explique-t-il. Même si, pour protéger un résultat, je suis capable de repositionner l'équipe avec cinq défenseurs. » Pour l'aider à confectionner son puzzle, les dirigeants bianconeri ont investi près de 50 M€ au dernier mercato, qui s'ajoutent aux presque 40 M€ déboursés en juin pour lever toutes les options sur les joueurs recrutés les mois précédents. Du beau monde a débarqué. On pense notamment à Vucinic (Roma), Lichsteiner (Lazio), Pirlo (Milan AC), Giaccherini (Cesena) et Elia (Hambourg). Les esprits chagrins souligneront, cependant, que les Turinois ont aussi manqué la plupart des objectifs de début de mercato (Giuseppe Rossi, Rolando, Agiiero, Lugano), et que certains petits nouveaux sont déjà partis (Ziegler) ou en difficulté (Elia)... Conte est conscient qu'il va devoir convaincre rapidement, tout en composant avec un groupe en constante évolution ces dernières années (23 nouveaux depuis l'été 2010). 

FR repost lien mort retrouvé sur un disque dur
Ser.A.2011.2012.Cat.Jve.Thewildbunch22.1Hlf.mkv
421.89 Mo https://1fichier.com/?qjdfgrbuee25faa0rp4m
Ser.A.2011.2012.Cat.Jve.Thewildbunch22.2Hlf.mkv
412.52 Mo https://1fichier.com/?id5txfb421j6ismkgkgc


Catania: Andujar; Alvarez (29e Marchese), Bellusci , Spolli , Capuano ; Almiron (65e Ledesma ), Lodi , Delvecchio ; Gomez , Bergessio (78e Suazo), Catellani . (Kosicky, Ricchiuti, Maxi Lopez, Lanzafame). Entr.: Montella
 
Juventus: Buffon ; Lichtsteiner , Barzagli , Chiellini, Grosso ; Pirlo, Marchisio (81e Quagliarella); Krasic, Vidal, Elia (46e Pepe); Matri (73e Del Piero). (Storari, Bonucci, Pazienza, Giaccherini). Entr.: Conte
 
Goals: Bergessio (22 ), Krasic (49 ).
 


 

  « C'est un grand jour que de pouvoir, en Italie, entrer dans un stade qui n'est pas obsolète », a lâché jeudi Fabio Capello le sélectionneur italien de l'Angleterre. « Si nos clubs veulent concurrencer les grands d'Europe, ils doivent absolument construire des enceintes qui leur appartiennent. C'est le chemin qu'a pris la Juve et c'est un tournant pour le Calcio. » Invité à l'inauguration du Juventus Stadium en tant qu'ancien bianconero, « Don Fabio » ne cachait pas son enthousiasme lors de la soirée de baptême du nouveau fief de la vieille Dame. Une soirée achevée par le nul entre la Juve et Notts County, le club anglais qui avait offert, en 1903, les tuniques blanc et noir aux Turinois. Mais l'essentiel était ailleurs : la Juve est devenue le premier grand club italien à posséder son propre stade. Et c'est très ému qu'Andréa Agnelli a souhaité un « bienvenue à la maiso ! » aux tifosi et autres invités.

En fait, la Juve n'est pas tout à fait la première à devenir propriétaire dans la Péninsule : en 1994, la Reggiana Calcio avait inauguré à Reggio Emilia le Giglio, stade en grande partie financé par ses supporters. Mais le projet bianconero va plus loin. Construit à l'emplacement du Stadio délie Alpi, le stade de la Juve est résolument moderne. Pour le jeu : 41000 places, 84 loges et une configuration à l'anglaise, avec un terrain tout proche des tribunes. Et aussi le reste : 4 000 places de parking, deux grands restaurants, vingt bars, huit espaces de restauration rapide, une aire commerciale de 34 000 mètres carrés, mais aussi deux crèches, des aires de repos et des espaces verts. Projeté voilà une quinzaine d'années par Antonio Giraudo et Umberto Agnelli, le projet a coûté 122 M€ au club piémontais. La Juve, qui a déjà touché 20 M€ en droits commerciaux et a confié la vente du naming à Sportfive (un minimum de 75 M€ est assuré sur douze ans) en espérant encaisser 32 M€ de bénéfices par an. Côté sportif, Andréa Agnelli table sur un « bonus » de dix points par saison grâce à l'impact psychologique de ce nouveau stade. Dimanche, la Juve en a déjà engrangé trois !













Caps











No comments:

Post a Comment

NO LINKS ALLOWED