Rio Mavuba, souriant et détendu, y est venu feuilleter le livre heureux de son adolescence : « J'ai le souvenir de Bordeaux qui est devenu champion à Paris grâce à un but de Fein-douno. » C'était en 1999. Le jeune Rio avait quinze ans et fréquentait le centre de formation des Girondins. « te Parc, c'est un bel endroit pour chercher un titre », espère aujourd'hui le capitaine du LOSC, les yeux brillants. Bien sûr, en cas de défaite, Lille possède un joker avec la venue de Rennes dimanche prochain. Mais il a l'air pressé de s'approprier le seizième doublé de l'histoire du Championnat de France et ne veut pas être le premier à se planter dans un tel cas de figure (*}. Dans sa présentation de la rencontre, Rudi Garcia a dissocié le match et l'enjeu : « L'ambition, dit l'entraîneur, c'est de gagner au Parc, l'objectif c'est d'être champion de France. » La nuance n'est pas anodine. Elle dévoile l'espace d'expression qui est offert aux Lillois dans un match que Paris doit absolument remporter s'il ne veut pas risquer de détruire définitivement ses rêves de Ligue des champions. Lille peut se retrouver tout à l'heure dans une configuration idéale, exactement conforme aux qualités de vitc'W et de provocation de ses attaquants, Gervinho, Hazard et Sow, face à un
PSG contraint de hisser les voiles. Au coup d'envoi, Lille sera virtuellement champion et le PSG toujours quatrième, cela fait une grande différence au moment d'aborder l'affaire.
Garcia : « C'est au mental que ça se joue » L'état des troupes n'en générera pas forcément une, même si Kombouaré a fait tourner le personnel à Bordeaux. « Dans ces moments-là, c'est au mental que ça se joue *>,arappelé Garcia qui, en l'absence de Balmont, ne touche quasiment plus a son équipe dans l'emballage final. Quand on a rendez-vous avec l'histoire, la tête montre la route et les
jambes suivent. Lille devra juste faire taire une statistique entêtante qui ne relève aucune victoire du LOSC au Parc lors de ses onze dernières visites en Championnat (voir ci-contre), même si traînent par là quatre matches nuls qui feraient absolument son bonheur. Les Nordistes se sont rendus hier à Paris en TGV, à la vitesse qui est la leur en ce moment (cinq victoires d'affilée, Coupe de France incluse). Ils vont rentrer en bus après le match, bien plus lentement, et ce sera un temps pour savourer ou pour méditer sur une dernière semaine à attendre. Mais ils rêvent de cheminer vers une nuit de folie qui aura déjà commencé sur la Grand'Place. Une autre nuit, comme il y a une semaine, mais d'un double bonheur, cette fois, oublié depuis l'après-guerre.
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