Sunday, April 2, 2023

Ladies First: World Cup 2011 Final Japan United States

Final
17 July 2011
Commerzbank-Arena,
Frankfurt am Main


Le Japon gardait le meilleur pour la fin. Et quelle fin! Sa victoire de 3-1 sur les États-Unis aux tirs au but en grande finale à Francfort, dimanche, lui permet d'entrer dans l'histoire. Les Japonaises décrochent non seulement le premier titre mondial de leur histoire, elles en offrent aussi un premier au continent asiatique. Elles insufflent également un vent de fraîcheur au soccer féminin. Avant elles, seulement trois pays avaient régné sur le Mondial : l'Allemagne, la Norvège et les États-Unis. Le président de la FIFA Sepp Blatter a parlé d'une mondialisation du soccer féminin et ce résultat le confortera encore plus dans ses positions. Les Américaines, elles, perdent leur aura d'invincibilité. Elles n'avaient encore jamais campé le rôle du perdant dans une finale de Mondial. Leurs deux premières expériences, en 1991 et 1999, avaient été couronnées de succès, mais le scénario ne s'est pas présenté ainsi en Allemagne. Leur feuille de route militait pourtant en leur faveur, puisque les Japonaises ne les avaient encore jamais battues en 25 affrontements. Et ironiquement, les Japonaises les ont battues à la manière américaine, avec une volonté énorme.

Le match semblait réglé en fin de première période de prolongation, quand Abby Wambach a fait 2-1 États-Unis à la 104e minute, d'une puissante reprise de tête. Mais les Japonaises avaient d'autres projets. À la 117e, Homare Sawa, d'une habile touche de l'extérieur du pied sur un coup de pied de coin, a rétabli la parité 2-2. Les Nadeshiko, en sauvant leur peau à minuit moins une, entraient dans la séance de tirs au but avec l'avantage psychologique tant convoité. Cet avantage a produit des résultats. Les Américaines ont cruellement manqué de finition au moment de tirer sur la cage d'Ayumi Kaihori. Shannon Boxx et Tobin Heath ont été volées par des plongeons spectaculaires de la gardienne. Carli Lloyd, elle, a carrément raté la cible. Quelques instants plus tard, Saki Kumagai enfonçait le but de championnat.« Ce sont les Américaines qui m'ont aidée en ratant leurs tirs, a dit Kaihori. Aux tirs au but, je dois juste croire en moi et là j'avais confiance. Je voulais arrêter tous les tirs. » « C'est une médaille d'argent, j'espère pouvoir apprécier cela dans quelques semaines, a déclaré la sélectionneuse américaine Pia Sundhage. Une finale c'est le plus haut niveau, il faut concrétiser ses occasions. C'est ce qui nous a manqué. Il y a tellement peu de différence entre un très bon tir de pénalité et un qui n'est pas bon. » « Nous avons couru et encore couru, s'est exclamée Sawa après le match. Nous étions épuisées, mais nous avons continué de courir. »

Les Japonaises n'ont en effet jamais cessé de courir. Leurs rivales ont dicté l'essentiel du jeu et les ont menées jusqu'à l'épuisement. Ironiquement, elles ont repris vie quand on les pensait exténuées. Les Yanks se dirigeaient vers une victoire en temps réglementaire après le but d'Alex Morgan à la 69e, sur une contre-attaque rapide orchestrée par Megan Rapinoe. La réplique japonaise n'a cependant pas tardé. À la 81e, Aya Miyama a fait payer cher à la défense américaine son incapacité à dégager le ballon dans sa surface. La milieu de terrain l'a reçu en cadeau pour ensuite battre Hope Solo. Les États-Unis devaient ranger le champagne. Ils allaient aussi le ranger après le but de Wambach en prolongation. Le Japon aura écrit un scénario hollywoodien : deux ralliements de dernière minute avant un triomphe à la loterie des tirs au but. Francfort ne s'attendait pas à un tel Pour la conclusion de son cinquième Mondial, Sawa ne pouvait espérer mieux. La milieu de terrain de 32 ans a ajouté la gloire individuelle à la gloire collective. Son but égalisateur en prolongation a porté son total du tournoi à cinq, un de plus que Wambach et que la Brésilienne Marta. Le Soulier d'or lui appartenait. Sawa a également devancé Wambach dans la course au très prestigieux Ballon d'or, remis à la joueuse la plus utile du tournoi. Elle poursuivait aussi la tendance. En effet, avant elle, l'Allemande Birgit Prinz (2003) et Marta (2007) ont aussi réussi le doublé Soulier d'or-Ballon d'or. La consécration est totale, mais Sawa n'en avait que pour le triomphe collectif. Le trophée qu'elle voulait, c'est celui du Mondial, qu'elle a soulevé la première en sa qualité de capitaine.


FR repost lien mort retrouvé sur un disque dur.
Absolument pas as destiné à etre copié collé dans d'autres sites
Wld.Cp.Wom.2010.2011.Final.Jap.Us.Thewildbunch22.mkv
668.86 Mo https://1fichier.com/?jskbv1bcz0co11zsw6wj


















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