Saturday, April 24, 2021

WC 1986 Bresil Espana

 Premier Tour

1er Juin 1986

Stade Estadio Jalisco Guadalajara

 

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Télé Santana, qui n’est pas aveugle et qui avait bâti, en 1982, un fabuleux orchestre, a composé une autre sonate. Il a gardé le schéma tactique et le style qui firent la gloire et la force de ses Brésilochats en Espagne, c’est-à- dire un classique 4-4-2 à deux arrières cen traux, deux demis défensifs, deux arrières latéraux pistonnant et canonnant, et deux vieux créateurs blanchis au violon : Junior, roi du dribble pivotant extérieur et Socrates, empereur de la passe longue brossée. Il n’a pas gommé le tempérament naturel de ses compatriotes porté sur le football d’attente, le faux rythme et les jaillissements soudains en dribbles, une-deux et débordements. 

 

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Seuls les hommes ont changé et des talents nouveaux s’apprêtent à s’épanouir. Il est temps car l’Espagne se présente dès le premier jour, à Jalisco, par trente-trois degrés centigrades, les grenouilles ayant perdu leurs palmes au fond du bocal. L’Espagne aussi ne ressemble plus à celle qui se frappait le ventre comme un tambour sans en sortir un son. Michel Munoz l’a rendue à sa nature de combattante obstinée, portée sur le jeu rythmé, tout à la fois mécanique et inspirée. Le Brésil domine la première mi-temps sans réussir à concrétiser l’une de ses trois occasions. L’Espagne attend,

 

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recroquevillée sur elle-même, crispée par le jeu de chat de son adversaire. Camacho est sur Socrates et l’œil d’Abel regarde Caïn. A la 54e minute, un corner espagnol donné par Victor trouve la tête du spécialiste Maceda. Celui-ci, enclume posée en haut d’un poteau télégraphique, réexpédie le colis en retrait vers Michel, embusqué aux seize mètres. Le ballon part comme un trait, frappe sous la barre transversale puis trente centimètres derrière la ligne, ressort et attend la décision de l’arbitre. Celui-ci, l’Australien M. Bambridge, assisté de l’Américain des States, M. Socha, à la touche, fait non de la tête et du bras, démenti aussitôt par le ralenti de la télévision. Bora Milutinovic, outré et imité par d’autres, va poser une intéressante question : pourquoi, pour le tournoi de football le plus important (et uniquement pour celui-là) un superviseur équipé d’un magnétoscope ne pourrait-il pas intervenir dans les actions mettant en cause le but ! Pourquoi aussi n’installe- rait-on pas un rayon lumineux entre les poteaux pour juger des trajectoires douteuses comme on le fait à Wimbledon pour les services ? Les Espagnols ont d’autant plus de raisons d’être furieux que, six minutes après cette escroquerie commise en plein jour au vu et au su du monde entier, les Brésiliens emballent une action irrésistible : Socrates sur Junior à droite, Junior sur Careca, Careca de quinze mètres sur la barre, Socrates de la tête au fond des filets (60e). Les Brésiliens, sans Zico mais avec un excellent Muller remplaçant le nul Casagrande, pourraient gagner 2-0 si M. Bambridge ne refusait, à la 74e minute, de leur accorder un penalty indiscutable pour faute sur Careca. Compensation sans doute. 

 

VF différé

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2.4 Go
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