Un groupe survolé par l'Angleterre, qui remporte aisément ses trois rencontres, marquant six buts et n'en concédant qu'un. Sa désignation comme tête de série avait soulevé de véhémentes protestations, les dernières performances de l'équipe de Greenwood n'ayant rien eu de particulièrement remarquable. Sa prestation lors de ce Mundial justifie a posteriori la décision des organisateurs. Qualification sur le fil de la France, largement battue par l'Angleterre, largement vainqueur du Koweit au terme d'un match «à scandale», auteur d'un nul difficile contre la Tchécoslovaquie. Un Mundial à oublier très vite pour l'équipe d'Europe centrale, qui avait habitué ses supporters à un comportement plus brillant. Première apparition intéressante du Koweit (malgré le scandale évoqué ci-dessus et une nette défaite contre la France), avec un bon nul contre la Tchécoslovaquie et une remarquable résistance contre l'Angleterre.
16 juin 1982
San Mamés (Bilbao
Dès l’engagement, Coppell déborde sur la droite, puis joue très vite la touche concédée par Bossis. Une déviation de Trevor Francis, une autre de Butcher sur Robson et ce dernier, face au but d’Ettori, marque imparablement. 1/0 pour l’Angleterre après moins d’une demi-minute de jeu: record (détenu par Lacombe depuis 1978) battu. L’équipe de France s’en serait bien passé. Elle ne s’en remettra pas. Le but égalisateur superbement réussi par le Bordelais néo toulousain Soler sur une passe de Giresse après un bon travail préparatoire de Larios ne fait que retarder une échéance que l’on sent inéluctable. Pour l’équipe de France, ces 90 minutes capit¬ les se dérouleront sous le signe de l’échec. Son désarroi sera sensible dans toutes ses lignes, de puis la charnière Trésor-Lopez, qui offrira à des Anglais n’en demandant pas tant des brèches étonnantes, jusqu’à Rocheteau, ombre de cet ailier virevoltant qui réalisa des prouesses lors dés phases de qualification. Sans oublier Platini: cette Coupe du Monde devait être une consécration pour le capitaine des Bleus, qui connaissait une forme et une ambition hors du commun. Or le n° 10 français traversera ce match comme un fantôme, se contentant de capter les ballons passant à sa portée et de s’en servir sans prendre de risques. Alors qu’elle avait besoin d’un meneur de jeu, l’équipe de France n’aura pour la conduire qu’un joueur prudent, puis inquiet, enfin résigné.
C’est que, de leur côté, les Anglais ne passent pas à côté de leur match. Pourtant privés de Brooking et de Keegan, ils donnent à leurs adversaires une leçon de réalisme et de simplicité, variant leur jeu quand il le faut, procédant par accélérations souvent provoquées par Francis, éblouissant de classe, ou par la triplette magique de Manchester United Coppell-Robson-Wil- kins. Les deux buts qu’ils marquent au cours de la seconde mi-temps ne font que refléter justement cette supériorité dans tous les domaines. Dans le camp tricolore, on peut se poser des questions après ce match qui s’est déroulé comme dans un rêve un cauchemar, bien sûr. Les satisfactions sont rares: Giresse d’abord qui, avant le naufrage collectif des vingt dernières minutes, a suppléé avec courage la carence de son capitaine, Soler ensuite qui, sur la seule franche occasion de but offerte aux Français en 90 minutes, a su saisir sa chance avec opportunisme et culot (rappelant en cela ... un avant anglais), les deux arrières latéraux enfin. Quant aux déceptions, elles tiennent surtout à la résignation de l’équipe de France, à cette acceptation d’un échec qui n’avait pourtant rien d’inéluctable. Hidalgo peut avoir le front soucieux: pour peu que la Tchécoslovaquie soit fidèle à sa réputation et que le Koweit surprenne, la suite de l’aventure est rien moins qu’assurée . . .
Mal placé, Ettori se détend en vain pour capter le ballon, bien repris de la tête par Robson (à droite, n° 16). Angleterre?, France 0. Sept minutes avant la fin du match. Mariner (ci-dessus) parachève la victoire anglaise avec un troisième but. L 'Angleterre triomphe, la France est a genoux.
Angleterre: Shilton - Butcher, Mills, Thompson, Samson (Neal 89e) - Wilkins, Rix, Robson, Coppell - Francis, Mariner. Entraîneur: Ron Greenwood
France: Ettori - Trésor, Battiston, Lopez, Bossis - Girard, Larios (Tigana 74e), Giresse, Platini - Rocheteau (Six 71e), Soler. Entraîneur: Michel Hidalgo
ITA Qualité ****
WC.1982.Fra.Eng.twb22.mp4
2.3 Go
100 %
Terminé
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