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P.S.V. Eindhoven, depuis l'élimination de Liverpool au premier tour, est l'un des trois ou quatre grands favoris de la Coupe d'Europe 1978-1979. Il a pris le temps de faire mûrir son équipe ; il a gagné, quelques mois plus tôt, la Coupe de l'U.E.F.A. devant Bastia ; et il compte, avec Beveren, Van der Kuylen, Poortvliet, Brandis, les jumeaux Van de Kerkhof, plusieurs, des meilleurs joueurs hollandais. Il est, de surcroît, dirigé par un professeur Nimbus qui n'ignore rien de la forme des nuages. Il en a vu tant défiler, en 52 ans, Kees Rijvers, qu'il ne se trompe sur rien. Beaucoup de malice et de philosophie derrière ses lunettes cerclées de fer et sous sa casquette de prolétaire. Une démarche tranquille que son équipe a adoptée au fil du temps. En seizièmes de finale, P.S.V. n'a fait qu'une bouchée de l'équipe turque, Fenerbahce, après avoir été battu à l'aller (1-2) : 6-1 à Eindhoven, quatre buts de Van der Kuylen (10e, 22e, 71e, 74e) et deux de Deykkers (49e, 55e). En huitièmes de finale, l'obstacle est plus sérieux puisqu'il s'agit des Glasgow Rangers, bourreaux de la Juventus.
L'équipe écossaise joue, ce 18 octobre 1978, son centième match de coupes européennes, gage de sa solidité. Mais P.S.V. apparaît plus souple, plus moderne, plus aiguisé que son adversaire dans la conception du jeu. Autour de Van Der Kuylen, admirable chef de manœuvre, l'équipe hollandaise est emportée dans un tourbillon qui donne le vertige à l'adversaire. « Nous faisons en sorte d'être toujours au moins huit en défense, et six pour attaquer, explique Rijvers en souriant. Chaque joueur a, chez nous, la liberté d'attaquer. Il faut seulement que les risques À Glasgow, les Rangers ont perdu le mode d'emploi de cette équipe de P.S.V. implacable de réalisme, extraordinaire de vitalité, impressionnante de sang-froid. Ils tournent en rond, piétinent, s'usent les nerfs et les forces, ne marquent pas, et ne donnent pas l'impression de pouvoir le faire. Au bout du compte, ils concèdent un 0-0 et apparaissent comme les grands perdants de l'affaire. On évoque leurs faiblesses et on loue leur adversaire : « C'est cette faculté qu'a l'équipe du P.S.V. à se transformer en l'espace de quelques secondes qui nous a surtout impressionné. Il ne doit pas y avoir, à l'heure actuelle en Europe, formation plus habile pour conserver un résultat. Qui plus est, avec élégance. » Rijvers est moins optimiste avant le match-retour. Son capitaine et meneur de jeu, Willy Van der Kuylen, s'est blessé à l'entraînement, à la fin d'un sprint. Son gardien Van Beveren, avec un os du tarse brisé, n'est pas encore guéri. « Cela peut sembler ridicule, dit Rijvers, mais je n'ai pas encore pu juger la valeur véritable de mon équipe cette saison. Je n'ai jamais eu mon effectif au complet. Nous faisons des résultats, je pense que nous avons accru notre potentiel physique mais je n'hésite pas à dire que nous jouons moins bien que la saison dernière. »
Les Rangers, depuis le début de la saison, sont dirigés par leur ancien capitaine, John Greig, un percheron dont les genoux avaient la taille de sabots mais dont la tête réfléchissait vite. Trente-six ans, le sens du commandement, des principes sains, Greig a mis de l'ordre dans le « staff » professionnel des Rangers. « Vous me connaissez, a-t-il dit à ses joueurs au mois d'août. Pour moi, la victoire compte à 99 pour cent. Mais, avec le un pour cent qui reste, je désin: que mon équipe donne du plaisir aux spectateurs en gagnant. C'est clair ? » Ensuite, John Greig a sorti ses dossiers. Un maniaque des dossiers, John. Tous les adversaires répertoriés, avec leurs caractéristiques, leurs points de force, leurs endroits sensibles. Quand vient P.S.V., pour le match-retour du 1er novembre, Greig explique à chacun de ses joueurs ce qu'il va trouver devant lui, les options à prendre et les erreurs à éviter. « Ce sont des pur-sang fait pour la course, explique Greig. Il ne faut pas leur donner des aliments au goût étrange. » Dans l'admirable stade de P.S.V. où il fait clair, la nuit, comme en plein jour et où les tribunes sont chauffées (Philips oblige), l'équipe d'Eindhoven place tout de suite le débat sur l'estrade la plus haute : la première minute n'est pas terminée que Lubse a ouvert le score. P.S.V. tient dans sa main la clé d'un net succès, mais il ne trouve plus la serrure. À la mi-temps (1-0) reviennent en mémoire les regrets exprimés par Kees Rijvers : « Il nous manque un attaquant de classe pour posséder une grande équipe. »
Les Rangers ne cèdent plus de terrain. Avec Tommy McLean, impérial au milieu du terrain, et le petit Russell, insaisissable à l'aile droite, ils traitent d'égal à égal avec P.S.V. Le rythme est intense, et les Hollandais auraient bien besoin de Van der Kuylen pour remettre de l'ordre dans ce jeu qui tourne à la confrontation athlétique. À la 58e minute, sur une poussée générale, McDonald bat le gardien de P.S.V., Van Engelen. Trois minutes après, Deykkers rend l'avantage (2-1) aux Hollandais. Encore cinq minutes (66e) et les Rangers égalisent une nouvelle fois par Johnstone. P.S.V., sur son propre terrain, se désunit. Le pressing des Écossais, leur rage de vaincre emportent la digue. Qualifiés à 2-2, ils ont la coquetterie de marquer un troisième but par Russell (88e) et obtiennent une victoire accueillie avec enthousiasme au pays. « Un magnifique travail » commente la presse écossaise. « Nous avons montré à l'Europe que nous savions jouer au football » s'enflamme Willie Waddell, le manager général des Rangers. « C'est la meilleure performance du club depuis que je m'en occupe, constate Greig. Les joueurs étaient en dehors de ce monde ! » Rijvers-Professeur Nimbus ne dit rien. Il a essuyé ses lunettes, remis sa casquette et repris son vélo. On se trompe parfois en pronostiquant la météo, et demain sera un autre jour
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