Schalke 04 est à 27 points du Bayern en Bundesliga, mais, à jamais, juste derrière lui au palmarès de la C3. Un an après les Bavarois, le populaire club de Gelsenkirchen s'est en effet adjugé la Coupe de l'UEFA, alors qu'il disputait la première finale européenne de son histoire, dix-huit ans après sa dernière apparition sur la scène continentale. Un trophée bienvenu, qui vient clore une longue parenthèse au cours de laquelle Schalke, au centre d'une sombre affaire de corruption, puis relégué en D2, n'a vécu que de larmes et de souffrances. Alors, en cette nuit de printemps, tandis que la Coupe danse au bout des doigts, les larges sourires prennent une dimension supplémentaire. Et l'entraîneur néerlandais Huub Stevens, qui a remplacé Jôrg Berger en cours de saison, peut bien batifoler sur le bord de la touche: ce succès est aussi le sien. Son triomphe européen, Schalke l'a construit à la force du mollet, tout au long d'un parcours qui l'a vu successivement éliminer Roda, Trabzonspor, le FC Bruges, Valence et Tenerife, avant de terrasser un Inter pourtant favori, au détour d'une séance de tirs au but parfaitement gérée.
Match Aller
7 Mai 1997
Parkstadion Gelsenkirchen
Sans génie, mais avec une organisation, une discipline et une détermination toutes Allemandes, Schalke a enlevé une première manche qui semblait pourtant devoir lui échapper, tant la supériorité technique et la maîtrise des Interistes paraissaient manifestes, et ce malgré l'absence de Djorkaeff, Angloma et Ince, suspendus. «Nous avions le match en mains. jamais nous n'aurions dû le perdre, déplorait le capitaine italien Beppe Bergomi (avec 98 rencontres à son actif, il détient aujourd'hui le record de matches disputés en Coupe d'Europe).
Peut-être, mais c'était sans compter sur ce rush de l'attaquant belge Marc Wilmots, à vingt minutes de la fin: un tir de vingt-cinq mètres qui termine sa course dans les filets de Pagliuca. Et qui renvoie l'Iinter à ses regrets. Entre doute («Les Allemands sont très forts à l'extérieur») et espoir («Avec le retour des suspendus, nous présenterons un tout autre visage»), les Nerazzurri, à la lutte avec Parme pour la deuxième place qualificative en Champions League, ont préparé leur finale retour sous pression. Le président Massimo Moratti, qui, depuis trois ans, a dépensé plusieurs milliards de lires pour bâtir une équipe triomphale (il rêve aujourd'hui de Ronaldo), a clairement fait savoir qu'il était grand temps de lui offrir un trophée. Et à défaut de Scudetto, l'Iinter se serait bien «contentée» de cette Coupe de l'UEFA...Mais encore faut-il se donner les moyens de ses ambitions. Et la pâle formation qui est venue s'empaler sur la défense allemande pendant 84 minutes a été à l'image de sa saison: dépourvue d'imagination et de poésie. Mais sacrement vernie. Un court instant, le temps pour Ivan Zamorano d'ouvrir le score d'un fouetté de l'extérieur du droit, le stade a oublié que son équipe avait jusqu'alors pataugé de façon pitoyable. Mais la chance n'est pas toujours une compagne fidèle. L'expulsion de Fresi (90e), puis la transversale, sur un lob de Ganz (109*), le meilleur buteur (8 réalisations) de cette C3, l'ont successivement rappelé à l'Inter. Deux signes du destin, deux noirs augures avant une séance de tirs au but qui allait sceller la saison de l'Inter de la plus cruelle des façons: Zamorano, puis Winter anéantissaient les derniers espoirs milanais, avant que Wilmots, décidément décisif, n'offre à Schalke un trophée historique et mérité.
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FC Schalke 04 Lehmann, Tohn, De Kock, Linke, Eigenrauch, Nemec, Müller, Anderbrügge, Büskens (Max 67), Latal, Wilmots
Internazionale Pagliuca, Bergomi, Paganin, Galante, Pistone, Zanetti, Fresi (Berti 62), Sforza, Winter, Zamorano, Ganz
Match Retour
21 Mai 1997
Giuseppe Meazza Milan
Le retour, c’est à Giuseppe Meazza. L’antre de l’Inter. 83 000 tifosi attendent de pied ferme les joueurs de la Ruhr. L’anxiété monte, surtout chez les visiteurs. « Je partageais ma chambre avec le Tchèque Jiri Nemec. Avant le match, je voulais faire une sieste, mais n’arrivais pas à dormir. Et là, je vois Nemec, tranquille, en train de lire un livre. Je lui demande : “Mais comment tu fais pour ne pas être stressé ?” Il me répond : “Au pire, ce soir, on perd seulement une finale…” C’était dingue comment il arrivait à déconnecter. Cette phrase m’a marqué à vie » se remémore Wilmots. Pourtant, sur la pelouse, c’est l’Inter de Djorakeff, Ince et Zamorano qui fait la loi.
La partie est âpre, disputée, crispée. Quand l’Hélicoptère chilien ouvre le score, à six minutes du terme, on se dit que ça y est, le mur allemand (sans référence aucune) est enfin tombé. Mais non. Les joueurs de Huub Stevens tiennent bon. Les vingt-deux acteurs sont claqués et on se dirige lentement mais sûrement vers une séance de tirs au but.
Nicola Berti, spécialiste désigné de l’exercice, entre alors en jeu à une minute du terme à la place d’un jeune Argentin, un certain Javier Zanetti. « Hodgson me fait entrer pour la séance de tirs au but, car il savait que j’avais plus d’expérience que Zanetti. Donc j’entre, je suis chaud et frais pour tirer. Je me place en quatrième sur la liste des tireurs. Et puis, tous mes coéquipiers foirent leur pénalty (en réalité, pas tous : Djorkaeff a inscrit le sien). Du coup, quand c’était mon tour de tirer, bah on avait déjà perdu » témoigne, plein d’autodérision, Berti. Schalke s’impose donc aux tirs au but et remporte ainsi son premier (et jusqu’ici, dernier) titre sur la scène européenne. On peut bien se coller une petite mine pour l’occasion. « Nous sommes allés au bout de nos forces. Moi, j’avais l’épaule pétée, j’ai tiré le dernier tir au but, j’ai marqué, on a gagné. Je peux te dire qu’après le match, tu avais quatre-cinq joueurs qui étaient hors-service.
Dans le bus qui nous ramenait à l’aéroport de Milan, alcool aidant, j’ai chanté toutes les chansons possibles et inimaginables en allemand. Ma femme hallucinait, elle se demandait où j’allais chercher tout ça. C’était ma première année en Allemagne, je ne sais pas s’ils ont compris tout ce que je chantais », explique Wilmots, qui a décuvé entre-temps. Conséquence : avec les gains engendrés par ce sacre, le club réussit à construire son propre stade, la Veltins Arena, au lieu de louer quatre millions par an le Parkstadion. « C’est grâce à nos campagnes européennes » souligne Wilmots.L’année suivante, toujours en Coupe UEFA, les deux équipes se retrouvent en quarts de finale. Avec un Ronaldo en plus, l’Inter prend sa revanche et élimine son ancien bourreau, pour aller ensuite remporter la compétition.
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Internazionale (0) 1 FC Schalke 04 (0) 0 aet
84' 1-0 I: Zamorano
Schalke won 4-1 on penalties
Internazionale Pagliuca, Bergomi (Angloma 71), Fresi, Paganin, Pistone, Djorkaeff, Sforza (Winter 81), Ince, Zanetti (Berti 120), Ganz, Zamorano
FC Schalke 04 Lehmann, Linke, Thon, De Kock, Eigenrauch, Büskens, Latal (Held 100), Müller (Anderbrügge 97), Nemec, Wilmots, Max
Penalty shoot-out
Schalke: Anderbrügge, Thon, Max, Wilmots scored
Internazionale: Zamorano (shot saved), Djorkaeff, Winter (wide)
Mai 1997. La C3 s’appelle encore Coupe de l’UEFA, et pour la dernière fois de son histoire, la finale se joue en deux manches. A cette époque, l’Inter a fait de la Coupe d’Europe son exutoire. Incapable de remporter le Scudetto depuis 1988-89, elle se rattrape sur l’UEFA, qu’elle décroche en 1991 et 1994. La campagne 1996-97 ne fait pas exception. Après un parcours parfait, où les nerazzurri, entraînés par Roy Hodgson, éliminent successivement Boavista, Anderlecht et Monaco, c’est Schalke 04 qui se dresse face à eux en finale. Un club qui, à l’époque, sort un peu de nulle part. Son dernier titre en date remonte à 1972, une Coupe d’Allemagne. Pas de quoi casser trois pattes à un canard. Au cours des années 80, Schalke prend d’ailleurs l’habitude de faire l’ascenseur entre première et deuxième divisions et se fait plutôt connaître pour la messe célébrée par Jean-Paul II, en 1987, au Parkstadion.
Puis, dans les années 90, la gestion de Rudi Assauer permet au club de Gelsenkirchen de revenir dans la cour des grands et, grâce à une troisième place au terme de la saison 1995-96, l’équipe fait son grand retour en Coupe d’Europe, après dix-neuf ans d’absence.
En 1997, Schalke atteint ainsi, sur la pointe des pieds, la finale de l’UEFA. Pas suffisant, néanmoins, pour que sa notoriété franchisse les Alpes. « Schalke ? A l’époque, on ne savait même pas qui c’était. Je savais que c’était en Allemagne, mais je ne connaissais pas le nom d’un seul joueur », se souvient Nicola Berti, défenseur de l’Inter de 1988 à 1998.
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