Tuesday, April 12, 2022

Ligue des Champions 2021 2022 Bayern München Villareal


Quart Retour
12 avril 2022
Allianz Arena

FR
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"ON VA LES PUNIR" Citation nagelsman 2022 

Après sa défaite surprise lors du match aller sur la pelouse de Villarreal, le Bayern Munich n'a pas le droit à l'erreur à domicile pour espérer entrevoir les demi-finales de la Ligue des champions ce mardi 12 avril. Villarreal est en bonne position pour vivre sa deuxième demi-finale de C1, après celle de la saison 2005-2006. Cela n'effraie pas le buteur Gerard Moreno: "Le match face au Bayern s'inscrit comme l'un des plus importants de l'histoire du club. Nous allons l'aborder avec ambition et en l'ayant préparé dans ses moindres détails. Le Bayern exige de toi de donner le double ou le triple de ce que tu donnerais face aux autres équipes, mais nous y avons travaillé et sommes prêts à relever le défi." 


À l'image de son entraîneur Julian Nagelsmann, le gardien du Bayern Munich Manuel Neuer a tenu un discours assez franc, lundi en conférence de presse, avant de recevoir mardi Villarreal lors du match retour des quarts de finale de la Ligue des champions, malgré la défaite du match (0-1): "On ne plaisante pas avec nous, même si nous avons perdu le match aller. La bonne nouvelle, c'est que la suite est encore entre nos mains", a rappelé l'international allemand, qui a affiché toute sa confiance en son groupe: "Nous n'avons pas peur".  L'entraîneur du Bayern Munich Julian Nagelsmann n'a pas hésiter à annoncer la couleur en conférence de presse lundi, avant de recevoir Villarreal lors du match retour de ces quarts de finale de la Ligue des champions. Le coach allemand ne semble pas craindre plus que ça les Espagnols: "Nous avons fait beaucoup d'erreurs à l'aller. Ils en ont fait une: nous laisser en vie. Et nous devons les punir pour ça. (...) À l'aller, nous étions encore plus insatisfaits de notre prestation que du résultat. La meilleure nouvelle, c'est que nous n'avons perdu que 1-0. (...) Nous avons du caractère dans cette équipe, beaucoup d'orgueil. Quand on a perdu un match aller, il ne faut pas plaisanter avec nous." Villarreal est prévenu ! 


L’enfer était promis à Villarreal. Il fallait cependant plus qu’une Allianz Arena comble et qu’un Bayern Munich ultra-dominateur pour détourner Étienne Capoue et sa bande d’un formidable exploit. Victorieux à l’aller (1-0), les joueurs d’Unai Emery ont arraché leur qualification pour les demies de la Ligue des champions, ce mardi soir, en égalisant dans les dernières minutes face aux Munichois (1-1). Ils croiseront la route de Liverpool ou de Benfica au tour suivant


À l’Estadio de la Cerámica, mercredi dernier, le Bayern Munich avait été d’une étonnante et inhabituelle passivité. Hors de question, évidemment, de rester dans le même registre à l’occasion de la manche retour. D’emblée, le très offensif 3-4-2-1 bavarois (Kingsley Coman et Leroy Sané en pistons, Thomas Müller et Jamal Musiala au soutien de Robert Lewandowski) met le pied sur le ballon et fait le siège de la moitié de Villarreal. Seulement voilà : en première période, les occasions se font rares. Beaucoup trop rares. Il y a bien cette tête de Musiala, mais elle est captée sans souci par un Geronimo Rulli vigilant (29e). Coman multiplie les débordements vains, Sané use et abuse de centres souvent trop longs. Quant à Lewandowski, on le voit davantage se chamailler avec Raúl Albiol, son rugueux vis-à-vis, qu’en position dangereuse dans la surface adverse. Les hommes de Julian Nagelsmann manquent cruellement d’inventivité, et c’est flagrant. Ceux d’Unai Emery sont parfaitement organisés et parviennent à placer quelques banderilles, à l’image d’une frappe de Gerard Moreno terminant sa course dans le petit filet extérieur (45e+3). À la mi-temps, le plan de la formation espagnole tient donc encore totalement la route.


Il ne va pas tarder à être sérieusement fragilisé. Dès la reprise, Dayot Upamecano vendange une sacrée opportunité en expédiant son tir du gauche au-dessus du cadre (50e). Ce n’est que partie remise pour le nonuple champion d’Allemagne, qui finit par trouver la faille dans la foulée. Après une relance au pied hasardeuse de Rulli, Müller hérite du ballon et trouve Lewy aux abords de la surface. La frappe du Polonais heurte la base du poteau et finit au fond des filets (1-0, 52e). Le début d’une grosse tempête pour le Sous-Marin jaune, qui essuie des vagues munichoises désormais tranchantes et qui galère de plus en plus à sortir la tête de l’eau. Surtout, les Amarillos se mettent souvent à la faute et semblent être dans le dur physiquement. Müller peut les envoyer par le fond. Mais sa tête passe juste à côté du cadre (71e). Le tournant du match, peut-être, puisque le Bayern connaît ensuite une petite baisse de régime. Villarreal, de son côté, recommence à pointer le bout de son nez. Jusqu’au coup de clim’ que l’on n’attendait pas : après un contre rondement mené, Moreno sert Samuel Chukwueze, dont la reprise topée trompe Manuel Neuer (1-1, 88e). Les Munichois ne s’en relèveront pas. C’est bien le club de la banlieue de Valence qui, au prix d’un gigantesque exploit, s’est offert le droit de défier Liverpool en demi-finales.





















 Le passage d’Unai Emery au Paris Saint-Germain n’a pas uniquement laissé de mauvais souvenirs à l'Espagnol. Sur ses deux saisons passées à sillonner les pelouses françaises, le Basque a pu étudier et découvrir de nombreux joueurs (ce fut également le cas en Angleterre) et cela se ressent dans la composition de son Villarreal. À Paris, c’est principalement au sein de son effectif qu’Unai Emery a eu quelques coups de cœur. Le premier (et sans doute le plus évident), le fut avec Giovani Lo Celso qu’il rencontre début 2017. «Je connais bien Gio du PSG, au Betis et à Tottenham», explique-t-il à l’arrivée de son protégé à Villarreal. «Il a fait de grandes choses et a beaucoup grandi. Il peut jouer à plusieurs postes, et c'est très bien pour nous.» Il existe entre les deux hommes une vraie relation de confiance, c’est ce qu'a laissé entendre l’Argentin lors de sa présentation : «J'ai eu une conversation avec Unai Emery, car je le connaissais déjà depuis mon séjour à Paris, et je savais déjà comment il travaillait et ce qu'il pouvait m’apporter.»


Si le profil de Lo Celso colle bien au football qu’apprécie l’entraîneur aux quatre Ligue Europa, il faut croire que celui de Serge Aurier lui a également tapé dans l'œil. Un parallèle intéressant peut d’ailleurs être fait entre les deux anciens Parisiens qui ont joué 56 matches ensemble, et ce dans trois équipes différentes. Au-delà des qualités techniques que possède l’international ivoirien (70 sélections), Emery semble également apprécier son caractère, comme le racontait le natif de Sevran à son arrivée en Espagne. «Nous avons passé de très bons moments ensemble au PSG. Avant que je signe ici (à Villarreal NDLR), il m'a appelé et m'a tout expliqué. Je suis heureux de retravailler avec lui. Nous avons une bonne relation.» En juillet 2018, Emery débarque en Premier League pour prendre la relève d’Arsène Wenger. Là-bas, il n’a pas l’occasion de croiser Francis Coquelin parti à Valencia lors du mercato précédent. Cette fois-ci, c’est plutôt chez ses adversaires qu’il repère ses futures recrues. C’est sans doute à Watford que le maestro remarque un joueur qui aura un impact considérable sur l’équilibre de sa future équipe : c’est l’ancien Toulousain Étienne Capoue.


Bien que les deux hommes n’aient jamais échangé jamais lors des matchs les opposant, il faut croire qu’Unai Emery a fortement apprécié son profil et son leadership, ce que n'a pas remarqué Capoue aux premiers abords. «Je ne connaissais pas Unai quand il était en Angleterre, même si les terrains d'entraînement d'Arsenal et de Watford sont côte à côte.» racontait en novembre dernier l’ancien capitaine de Watford pour The Athletic . «J'ai l'impression qu'il a déjà fait 50 % du travail avant le début du match. Nous savons pour chaque match ce que nous devons faire et ce à quoi nous pouvons nous attendre. Il est tellement bien préparé. Si nous ne gagnons pas, c'est la faute des joueurs.» D’autres joueurs ayant évolué en Ligue 1 viennent se glisser dans l’effectif du club espagnol. Il y a d’abord Boulaye Dia qui a régalé les supporters du Stade de Reims lors de la première partie de la saison 2020-21. Il peut d’ailleurs se remémorer les tribunes d’Auguste Delaune avec son coéquipier Aïssa Mandi, lui aussi passé par Reims avant de rejoindre le Betis jusqu'à l'été dernier. Enfin, le dernier joueur ayant fièrement défendu les couleurs d’un club français est le gardien argentin Geronimo Rulli, qui a passé un an à Montpellier, lors de la saison 2019-20. Au total, sept joueurs de l’effectif de Villarreal ont donc déjà foulé les pelouses de Ligue 1. De quoi donner un bel accent français à ce quart de finale retour de la Ligue des champions. À noter que, du côté du Bayern, ils seront trois à avoir déjà évolué en France : Tanguy Nianzou, Kingsley Coman et Benjamin Pavard.

Bayern Munich: Neuer - Pavard, Upamecano, Hernández (Davies, 87e) - Sané, Kimmich, Goretzka, Coman - Musiala (Gnabry, 82e), Müller (Choupo-Moting, 90e) - Lewandowski. Entraîneur : Julian Nagelsmann.
Villarreal: Rulli - Foyth, Albiol, Torres, Estupiñán - Parejo (Aurier, 90e+3), Capoue, Coquelin (Chukwueze, 84e) - Moreno, Danjuma (Pedraza, 84e), Lo Celso. Entraîneur : Unai Emery.









































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