Friday, April 7, 2023

Coupe Intercontinentale 1987 Porto Penarol


 13 Decembre 1987
National Stadium, 
Tokyo

FC Porto: Mlynarczyk - João Pinto, Inacio, Lipa Pereira, Rui Barros (61' Quim), Geraldão, Magalhães, Madjer, Sousa, Gomes, André
Peñarol : Pereira - Rotti, Trasante, Herrean (95' Gonsalves), Domínguez, 
 
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Int.Cp.1987.Port.Penr.Thewildbunch22.mkv
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 Chaque année, c'est toujours la même question préalable : quel temps fera-t-il au Japon ? Et nous pensions avoir tout connu depuis 1980 : beau temps, ciel couvert, chaleur printanière, froid vif, vent fort, brise légère, sans oublier la pluie. Mais en fait, il nous manquait la neige. Eh bien voilà, c'est fait ! La huitième Toyota Cup entre le champion d'Europe (Porto) et le champion d'Amsud (Penarol) s'est déroulée sous une tempête blanche qui aurait amené n'importe quel autre match à être automatiquement remis. Mais cette fois, il n'en fut pas question. Les Uruguayens, venus tôt dans la capitale nippone, ne voulaient pas changer leurs horaires de retour, mais surtout la « Nippon Télévision Corporation Network », qui retransmettait la rencontre dans plus de soixante pays, voulait maintenir le programme à l'heure et au jour fixés. Les conditions désastreuses avaient découragé près de 20 000 personnes pourtant en possession du fameux ticket d'entrée, mais ils étaient quand même 65 000, frigorifiés sous leurs parapluies, à remplir les gradins du Stade Olympique de Tokyo lorsque les deux capitaines, Gomes et Pereira, firent leur entrée à la tête de leurs équipes respectives. 
  

Si la composition du onze de Penarol n'appelait aucun commentaire particulier, en revanche, la reconstitution du tandem d'attaque Gomes-Madjer amenait plus d'un commentaire. Il faut dire que tout s'était passé très vite depuis quatre semaines. Fernando Gomes, enfin revenu de ses malheurs physiques, était, d'autre part, «rentré dans les petits papiers » de l'entraîneur, le Yougoslave Tomislav Ivic. Pendant que Rabah Madjer était, lui, en train de descendre au hit-parade, à la suite de déclarations jugées « malheureuses» par les dirigeants du club qui n'avaient pas hésite à faire venir Johan Cruijff à Lisbonne pour discuter d'un prêt de Madjer à l'Ajax d'Amsterdam jusqu'à la fin de la saison. Heureusement, ce fut la logique du talent qui fut retenue et le F.C. Porto alignait enfin son super-duo d'attaque. Car sur un terrain pareil, l'expérience des « vieux briscards » pouvait s'avérer déterminante, surtout face à des Sud-Américains dont beaucoup voyaient tomber de la neige pour la première fois de leur vie et qui allaient vivre cent vingt minutes d'apocalypse. L'arbitre autrichien, Franz Woehrer, assisté de Takada Shizno (Japon) et Yoo-Sik (Corée du Sud), allait tenter pendant deux heures de distinguer de vrai du faux entre les chutes accidentelles et celles préméditées. Car, il fallut jouer les prolongations pour départager les deux clubs. 
  

Le F.C. Porto avait ouvert la marque à la 42e minutes, à la suite d'une action personnelle de Madjer qui vit Gomes à la réception de son centre. Comme ils en ont l'habitude, les joueurs de Penarol égalisèrent à dix minutes de la fin par Viera qui profita d'une hésitation de la défense portugaise. 1-1 à la fin du temps réglementaire : 30 minutes supplémentaires dans le congélateur du Stade Olympique de Tokyo. Une première prolongation de quinze minutes pour du beurre (ou plutôt de la glace). Puis, à dix minutes de l'éventuelle séance des coups de pied au but, l'action décisive pour Porto. Une passe en profondeur pour Madjer, sur le flanc droit de l'attaque. Pereira, le capitaine et gardien de Penarol est trop avancé. Un lob de Madjer et le ballon, en jaune pour la circonstance, qui pénètre au ras du poteau gauche. Il est cinq heures du matin à Porto : les supporters ne vont pas hésiter à manifester leur enthousiasme dans la rue, malgré les bourrasques, de pluie cette fois, qui s'abattent sur l'embouchure du Douro. 

 
 
C'était maintenant le temps des premiers bilans. Penarol, qui disputait la compétition pour la quatrième fois, venait d'enregistrer sa première déception. Pour son entrée en lice, c'était un sans faute de Porto, second club européen (après la Juventus en 1985) à remporter la Toyota Cup en huit éditions japonaises depuis 1980. Mais le plus heureux de tous, c'était , sans contestation possible, Rabah Madjer. Il venait de faire taire ses détracteurs au niveau du club. Il avait eu l'honneur de faire marquer le premier but et de marquer lui-même le second. Et, en prime, il avait été élu, par les journalistes présents, meilleur joueur de la rencontre et avait ainsi gagné une superbe voiture (une Toyota, bien sûr). Et tout ceci à quarante-huit heures de son vingt-neuvième anniversaire. Les mains jointes, à la fin de la recontre, 
  
 
En huit mois, le club champion d'Europe, le F.C. Porto se sera permis le luxe de tout gagner, de remporter toutes les coupes qui passaient à sa portée. C'est le 27 mai 1987, à Vienne, que commença à s'écrire la saga. Le Bayern Munich était le favori de la finale de la Coupe d'Europe des Clubs Champions. Ce furent les Portugais du F.C. Porto qui furent sacrés. Une talonnade (géniale) de Madjer avait annulé le but de Kogl puis le Brésilien Jaury porta le coup fatal, deux minutes plus tard, sur centre du même Madjer.Treize fois champion du Portugal, cinq fois vainqueur de la Coupe et quatre fois tenant de la Super Coupe (du Portugal), le club a été fondé en 1906. Jusqu'en 1912, il joua sur la pelouse du « Campo da Rainha » puis sur celle du «Campo da Constituiçao » jusqu'en 1952, date de l'inauguration du Stade das Antas, d'une capacité de 90 000 places et qui est actuellement en cours de modernisation. Le F.C. Porto est un club omnisports, la piscine olympique qui jouxte le stade est là pour en témoigner. Une traversée du désert pour le club-phare du Nord du Portugal : dix-neuf ans sans pouvoir gagner le championnat de 1959 à 1978.
 
 
Mais de 1982 à 1986, le F.C. Porto remportait quatre fois la Super Coupe du Portugal. Un géant était en train de naître. Après la victoire de Vienne, rien n'allait arrêter les « Dragons ». En match aller de la Super Coupe d'Europe, victoire 1-0 sur le terrain de PAjax Amsterdam, tenant de la Coupe des Coupes. But du petit Rui Barros, celui qu'on surnornme déjà le « Mara-dona portugais ». À Tokyo, sous une 'tempête de neige, les Champions d'Amérique du Sud, les Uruguayens de Penarol, sont bloqués dans les glaces nipponnes. Pour ce qui sera son dernier match international avec le F.C. Porto, Madjer marque les deux buts de la victoire pour le compte de la Toyota Cup. Le F.C. Porto d'Ivic marche sur les traces de F.C. Porto d'Artur Jorge qui avait lui-même parachevé le travail commencé par José Maria Pedroto.
 En remportant la 28e édition de la Copa Libertadores le 31 octobre à Santiago, le club ururguayen Penarol Montevideo ne s'est pas seulement octroyé le droit de disputer la finale intercontinentale de Tokyo. Il a aussi inscrit pour la cinquième fois son nom au palmarès de cette épreuve (60. 61. 66. 82. 87). la plus prestigieuse du continent sud-américain au niveau des clubs. Ce qui le place à deux victoires à peine du fabuleux record détenu par Independiente (Argentine). Il a encore permis à l'Uruguay, petite nation de trois millions d'habitants dont les deux seules fiertés sont les plages de Punta del Este et le football, de « boucler » une saison 87 exceptionnelle. Car cette victoire en « Libertadores » s'ajoute à celle, acquise en juillet à Buenos Aires par la sélection nationale, dans la « Copa America ». 


Et ce à l'heure où le football uruguayen, économiquement vacillant, pillé de ses plus remarquables joyaux. (Paz. Francescoli, Alzamendi, Gutierez, Saralegui, Da Silva. Batista. Ramos. etc.) paraissait moribond. Mais, au-delà de tous ces aspects, au delà également des questions que ce succès soulève sur Pétât du football sud-américain, notamment sur le plan du jeu, Penarol, en remportant cette compétition, a écrit un chapitre véritablement épique de son histoire et de celle de la « Copa Libertadores ». L'un de ceux dont on reparlera encore dans vingt ans, voire dans cinquante, quand Aguirre, le buteur miracle de cette équipe, aura autant de cheveux blancs que les vagues du rio de la Plata ont de crêtes argentées. Cela mérite un retour en arrière... Avec deux qualifiés pour chacun des dix pays de la Confédération sud américaine, la « Copa Libertadores » accueille chaque année vingt clubs répartis lors du premier tour en cinq groupes de quatre. Le premier de ces cinq groupes est qualifié pour les demi-finales, disputées dans deux poules de trois (le tenant du titre entrant à ce stade de l'épreuve). 


 L'élégance, l'imagination et la technique ne sont pas les caractéristiques principales de cette équipe. Mais quand l'adversaire refuse le jeu, la fougue suffit parfois. L'entraîneur de ce Penarol d'énergie et de sueur. Oscar Washington Tabarez (40 ans), ancien défenseur qui exerça en Uruguay et au Mexique, puis devint entraîneur de la sélection en 83 avant de passer à Danubio, Wanderers et enfin Penarol (en 87), avoue d'ailleurs : « Les joueurs de Penarol sont imprégnés d'une motivation quasiment historique qui les pousse à se transcender. C'est ainsi que notre club a forgé sa gloire. C'est ainsi que nous continuons à gagner. C'est l'énergie d'un petit pays habitué à l'adversité dans tous les domaines et qui est fier de concurrencer les grands en football ».Penarol, trente-huit fois champion d'Uruguay, a remporté quatrie Coupes Intercontinentales, en 61 (contre Benfica), 66 (contre le Real Madrid) et 82 (contre Aston Villa). Le voyage au Japon lui a d'ores et déjà rapporté une victoire : économique. Penarol. en effet, gagnera pour l'occasion quelques grosses poignées de dollars et profitera sans doute du déplacement pour rentabiliser son titre de « campeon » (d'Amérique au moins et peut-être du monde) avec des mat-ches amicaux en Asie ou ailleurs. Ce qui contribuera sans doute à combler un peu le déficit énorme (1250000 dollars, soit plus de 7,5 millions de francs) qui est le sien. Et qui a décidé la justice à décréter la saisie de toutes ses recettes aux guic












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