Friday, April 7, 2023

World Cup 1990 West Germany England


Demi finale
Stadio delle Alpi, Torino
4 juillet 1990
 
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 Messieurs les Anglais ont tiré les premiers. Ils ont aussi frappé les derniers. Au terme de l'épreuve des tirs au but, 'après l'échec de Stuart Pearce, le Marseillais Chris Waddle avait, au bout de son pied, le sursis. Pas la gagne. Sa frappe est partie au-dessus de la transversale de Bodo lllgner, et ironie du sort est allée se planter... dans le coeur des supporters anglais massés derrière ce but. Ce coup de pied fut en fait un coup de poignard qui s'est fiché dans des milliers de poitrines britanniques. Les Anglais ont tiré les derniers, car le break concédé par les deux gauchers anglais, Pearce et Waddle, était un avantage que ne pouvait plus détruire le dernier exécuteur allemand dont on ne connaîtra d'ailleurs jamais le nom. Cet inconnu n'est pas allé donner le coup de grâce, d'ailleurs inutile à des anglais, éliminés le soir où ils ont sans doute réussi leur meilleur match du tournoi. C'est peut-être d'ailleurs la grande leçon à retenir à la fin de cette quatorzième Coupe du monde. Au cours de la phase finale, ce sont très souvent les équipes qui ont mené le jeu qui se sont retrouvées au tapis. On peut évoquer en vrac la Belgique face à l'Angleterre, l'Espagne devant la Yougoslavie, le Cameroun encore contre l'Angleterre, le Brésil, bien sûr, dans son duel contre l'Argentine, et enfin toujours l'Angleterre pour son dernier combat avec la R.F.A.
 


Surprenants anglais qui ont attaqué cette demi-finale sans aucun complexe. Ils avaient joué le dimanche précédent une prolongation qu'avaient évité les Allemands, et pourtant ils étaient plus frais. Ce sont les joueurs de Bobby Robson qui avaient l'initiative. Paul Gascoigne était le stratège que Lothar Matthaùs était incapable d'assumer, Le tandem Klinsmann - Voller (puis Riedle) faisait pâle figure face aux initiatives de Lineker et Beardsley. Sans compter que la charnière défensive centrale Wright, Walker, Butcher démontrait une sérénjté Jupérieure à son homologue Kohler, Augenthaler et Buchwald. Le vétéran Shillton se roulait les pouces en attendant enfin qu'après plus de trente minutes Olaf Thon, dont c'était la rentrée internationale, ne daigne tester la prise de balle du gardien britannique. Cjétait bien peu pour un favori. Au repos, on s'y mettait, de plus en plus, à y croire du côté anglais, d'autant que Chris Waddle était en train de retrouver les sensations et les gestes qui avaient fait de lui la grande vedette marseillaise. Waddle sur le côté droit alternait les passements de jambes, les dribbles, les extérieurs du pied, bref dans le nouveau stade de Turin, les spectateurs neutres sentaient une fois encore le pronostic s'inverser. Petites causes grands effets. Une faute inutile de Pearce sur un Thomas Hàssler en perdition. Un tir de Brehme sur le coup franc qui suit qui aurait peut-être terminé sa course dans les mains de Shilton, si le contre du malheureux Paul Parker n'avait transformé cette trajectoire fidèle en un tire-bouchon tellement vicieux qu'il allait permettre à la R.F.A. de mener à la marque.

 



Du côté anglais, encore une fois, on se trouvait dans une situation critique. Une situation qui, en fait, semble galvaniser ces diables de «British». Peur panique dans la défense allemande. Cette fois, Kaiser Franz, qui apprécie en connaisseur pour avoir longtemps tenu le poste de libéro soit au Bayern, soit en sélection, est abasourdi par la succession de bévues, d'erreurs de toutes sortes de ses défenseurs qui se mélangent les crampons, ce dont profite Lineker pour remettre tout le monde dos à dos. Mais on n'évitera pas la prolongation, Ce sont déjà les Anglais qui vont remettre le feu aux poudres. Chris Waddle est persuadé que son tir va mourir dans le petit filet du but de Bodo lllgner. Au passage, il va heurter le poteau. C'est ce même poteau que touchera une frappe de Guido Buchwald. Egalité parfaite. La séance des tirs au but s'achèvera en victoire Allemande...





































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