8 Fevrier 1978
Napoli Stadio San Paulo
Quand survient le tirage au sort des groupes de la Coupe du Monde, il y a longtemps déjà qu'un match Italie-France a été conclu par les deux fédérations pour le 8 février, à Naples. Mais une fois connus l'ordonnancement de l'événement, et le fait que tricolores et azzurri devront se retrouver le 2 juin à Mar del Plata, pour leur premier match du Mundial, la mer des furieux bat le rempart des innocents : « France-Italie en amical, titre France-Soir, un suicide ! » Et le quotidien parisien du soir d'expliquer que nos vaillants piou-pious courent un double danger physique et psychologique. S'ils nous cassaient Platini, les Italiens, pour nous handicaper avant l'Argentine ?
Napoli Stadio San Paulo
Quand survient le tirage au sort des groupes de la Coupe du Monde, il y a longtemps déjà qu'un match Italie-France a été conclu par les deux fédérations pour le 8 février, à Naples. Mais une fois connus l'ordonnancement de l'événement, et le fait que tricolores et azzurri devront se retrouver le 2 juin à Mar del Plata, pour leur premier match du Mundial, la mer des furieux bat le rempart des innocents : « France-Italie en amical, titre France-Soir, un suicide ! » Et le quotidien parisien du soir d'expliquer que nos vaillants piou-pious courent un double danger physique et psychologique. S'ils nous cassaient Platini, les Italiens, pour nous handicaper avant l'Argentine ?
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«
Franchement, je ne vois pas où sont les risques, fait remarquer
Hidalgo. Nous n'avons pas le droit de faire de procès d'intention aux
Italiens. Nous ne devons pas être des calculateurs. Si on ne laisse pas
au sport la possibilité de s'exprimer, autant raccrocher tout de suite. »
Le tirage au sort de Buenos-Aires, scellé le 14 janvier à Buenos-Aires
par de vieux messieurs intrigants, a fait couler, à chaud, de sévères
commentaires, dont le plus nuancé émanait de France-Football, sous la
plume de son envoyé spécial Jacques Ferran : « Sur la manière dont fut
préparé, certains diront même trafiqué le tirage au sort, il y aurait
naturellement beaucoup à dire. Nous n'avons pas aimé que la commission
d'organisation de la Coupe du monde, considérant plus l'intérêt
économique de la compétition argentine que sa pureté sportive, aille
aussi loin dans la composition des groupes. Lorsque des hommes, réunis
autour d'une table, commencent à mettre la main là où seul le dieu
hasard devrait intervenir, il y a lieu de tout craindre, de tout
soupçonner.
«
Pourquoi, par exemple, l'Allemagne fédérale a-t-elle réussi à avoir
dans son groupe non seulement le Mexique, mais encore une des quatre
équipes considérées comme les moins fortes, en l'occurrence la Tunisie ?
On ne peut pas s'empêcher de rapprocher ce fait de la présence et de
l'efficacité, à la tête de l'organisation, du président de la fédération
ouest-allemande, le redoutable Hermann Neuberger. « Pourquoi encore
a-t-on, à la suite d'un vote, préféré placer parmi les quatre pays
faibles la France par rapport à l'Espagne alors que les deux pays sont
absents de l'épreuve mondiale depuis la même année, 1966 ? Parce que, de
toute évidence, les Espagnols sont en Argentine mieux « reçus » que les
Français et parce que, organisant le prochain « Mundial », ils
exercent, sur les dirigeants du football, une influence supérieure à la
nôtre. Pourquoi encore a-t-on, à la suite d'un vote, préféré l'Ecosse à
la Suède pour le « chapeau » numéro deux, alors qu'en 1974, les
Scandinaves réalisèrent une meilleure performance que les Britanniques ?
Parce que la Grande-Bretagne continue de peser fortement sur les
destinées du football mondial et que, en l'absence de l'Angleterre, il
était tentant de « faire une fleur» aux Ecossais. « Ce qui nous désole,
en fin de compte, ce n'est pas que les groupes soient tels qu'ils sont,
c'est que, pour parvenir à ce résultat, tant de calculs, de pressions de
combinaisons aient été nécessaires. On dirait que les dirigeants du
fooball, au lieu de laisser jouer les footballeurs, prétendent jouer
eux-mêmes et se donner ainsi de l'importance. Ils n'ont pas compris que
ce qui fait fondamentalement la grandeur et le rayonnement universel
d'une compétition comme la Coupe du monde, ce qui la rend compréhensible
et « crédible», c'est que tous ses participants s'y présentent sur le
même rang. Etait-il utile de porter à ce point la main sur la Coupe du
monde avant qu'elle ne commence et de faire tant de différences entre
ses compétiteurs?». On ne peut pas mieux dire ce que tout le monde
pensait au soir du 14 janvier 1978 en apprenant que France, Italie,
Argentine et Hongrie s'affronteraient dans le groupe I ; R.F.A.,
Pologne, Mexique,Tunisie dans le Groupe II ; Espagne, Autriche, Suède,
Brésil dans le groupe III ; Hollande, Ecosse, Pérou, Iran dans le groupe
IV.
«
Le groupe maudit » tirait un grand journal de Buenos-Aires sans savoir
encore qu'en fait de malédiction, le groupe I allait donner un champion
du monde du cru, programmé sur ordinateur. Après une hésitation du
sélectionneur Bearzot — « est-il souhaitable de révéler notre style, nos
forces et nos faiblesses à un futur adversaire » — Italiens et Français
se retrouvent le 8 février 1978 par l'une de ces belles journées
d'hiver qui ensoleillent la baie de Naples. Michel Hidalgo, toujours à
la recherche d'une formule offensive plus satisfaisante, a retenu deux
ailiers non-titulaires : Dalger à droite, dont il persiste à penser
qu'il a un style plus collectif que celui de Rocheteau ; Rouyer à
gauche, parce que sa manière vive et virevoltante doit gêner la défense
adverse. Au bout de 22 minutes, la squadra azzurra mène 2-0 sur un
penalty généreusement accordé par l'arbitre espagnol Martinez pour une
intervention de Trésor sur Tardelli (12e), et sur un magnifique coup de
tête de Graziani, consécutif à un centre de Claudio Sala. En seconde
mi-temps, le visage de l'équipe de France, très maussade auparavant,
change du tout au tout. L'entrée d'Henri Michel (49e sélection) à la
place de Guillou, le remplacement de Rouyer (blessé au genou) par
l'Alsacien Gemmrich coïncident avec une extraordinaire flambée. Marius
Trésor, qui fait une impression colossale aux Italiens — « le meilleur
libero d'Europe », vont-ils dire — déclenche une puissante
contre-attaque à la 50e minute, prolongée par un corner de Gemmrich et
une tête victorieuse de Bathenay.
Alors,
arrive Platini qui, avec sa bonne bouille enfantine, a conquis les
Napolitains avant le coup d'envoi mais les a bien déçus depuis le début
de la rencontre. Tar-delli, jusque-là, l'a «rayé de la carte». Coup
franc à vingt mètres à la 63e minute : Dino Zoff dispose son mur tandis
que l'arbitre fait reculer les récalcitrants, Platini marque dans la
lucarne droite d'une balle admirablement travaillée. « Bellissimo »
disent les commentateurs. « A refaire » dit l'arbitre, qui refuse le
but. Coup franc à vingt mètres à la 81e minute. Dino Zoff change ses
dispositions, Platini marque dans le coin gauche d'une balle qui a
contourné le mur, 2-2 au tableau d'affichage. « Arriva Platinix », «
l'Asso transal-pino », « ragazzo-miracolo », « bimbo d'oro » titre la
presse italienne enthousiasmée. « Viens vite chez nous » crient les
supporters napolains. En deux coups de pied magiques, Platini a sauvé la
France, émerveillé l'Italie et donné au futur Italie-France de Mar del
Plata un caractère passionné et merveilleux. « Ce match nul est pour
nous une belle victoire sur la suspicion, déclare Hidalgo. Nous savons
que la squadra azzurra n'est plus un bastion imprenable. Elle n'est ni
plus ni moins difficile qu'une bonne dizaine d'équipes européennes. »
Maintenant qu'on sait tout, vous et moi, de ce qui va se passer à Mar
del Plata, interrogeons-nous : « Fallait-il s'habiller en napolitain ? »
Italia: Zoff. Gentile, Belluggi,.Scirea, Maldera, Benetti, Tardelli, Antognoni, C. Sala, Graziani, Bettega.
France : Rey, Janvion, Rio, Trésor, Bossis, Bathenay, Guillou, Platini, Dalger, Lacombe, Rouyer.
Remplacements : Bettega par Pulici (53e) et Antognoni par P. Sala (73e) chez les Italiens. Du côté français, emmrich a pris la place de Rouyer (30e), Michel celle de Guillou (46e) et Lopez celle de Rio (75e).
Buts : Graziani (12e sur penalty et 22e) pour l'Italie, Bathenay (50e) et Platini (81e) pour la France.
France : Rey, Janvion, Rio, Trésor, Bossis, Bathenay, Guillou, Platini, Dalger, Lacombe, Rouyer.
Remplacements : Bettega par Pulici (53e) et Antognoni par P. Sala (73e) chez les Italiens. Du côté français, emmrich a pris la place de Rouyer (30e), Michel celle de Guillou (46e) et Lopez celle de Rio (75e).
Buts : Graziani (12e sur penalty et 22e) pour l'Italie, Bathenay (50e) et Platini (81e) pour la France.
Encore merci beaucoup pour tout ce boulot !
ReplyDeleteJuaninho
Bonjour,
ReplyDeleteLes mots de passe que vous m'avez envoyé ne fonctionnent pas pour ce match.
Merci de m'éclairer.
Cordialement
Bonjour pourrais je avoir le mot de passe svp merci au passage du superbe boulot fait sur ce blog
ReplyDeleteHello, and greetings from Finland!
ReplyDeleteRe-upload this great friendly soccer match, example using mega.
I appreciate it very much.
Best regards,
Esa