Raymond Goethals "De Tovenaar"

FR & Flamand 2008 repost lien mort retrouvé 

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 Le  Croate Boksic très proche de Jean Fernandez, avoue : « Avec Fernandez, les résultats étaient bons,  mais on ne jouait pas bien. Au jourd’hui, on joue mieux. Il y a eu un déclic, un choc qui s’est  produit au sein du groupe. Maintenant, chacun connaît parfaitement son rôle. Avant, il y avait une certaine confusion. » Le talisman est passé par là. Le talisman, c’est Raymond Goethals. D’autres l’ont surnommé « le Sorcier ». Tapie l’appelle « le Belge ».  À 71 ans, l’entraîneur de l’OM représente un phénomène unique dans le football. Il vit toujours à l’hôtel, se teint désormais les cheveux et fume un peu moins de Bel- ga. Il n’a donc pas vraiment changé. Il a toujours un sens aigu de la repartie et un humour bien à lui. Il n’a pas son pareil, en vérité, pour écorcher le moindre des patronymes. Dans sa bouche, Gullit devient Gullik, M cCoist est baptisé Mc- Coy, et tout est à l’avenant. Mais Raymond Goethals n’ignore rien des qualités et des défauts de chacun des joueurs qui font le gotha du football international. Il y a qua¬ rante ans qu’il fait ce métier et quarante ans que cela le passionne. D’abord, en Belgique, chez lui, de Waremme à l’équipe nationale en  passant par Anderlecht et le Standard.

 
 
Puis à Sâo Paulo, au Brésil. Enfin, en France, à Bordeaux puis à Marseille. Ici, à l’OM, on lui fait jouer le rôle du pompier chargé d’éteindre les incendies. Une sorte de Red Adair du foot. En décembre 1990, c’est lui qui remplace Beckenbauer. L’année suivante, il succède à Ivic. Et cette année, à Jean Fernandez.  Avec lui, les joueurs s’apaisent. Ils évoluent en confiance. Ils jouent mieux. Son secret : la simplicité et une étude méticuleuse de l’adversaire, de ses tics, de ses manies, de son organisation tactique. Tout y passe. Sa méthode : repousser très haut l’opposant, le confiner sur ses bases. « C’est simple, confie-t-il en se marrant. Avec la stratégie du “vieux” Raymond, je mets tout le monde à cinquante mètres de nos buts. Ce qui nous permet de domi¬ ner l’adversaire ! » Le pressing, toujours le pressing. Le Sorcier ne fait pas dans le génie. Il se contente de déclarer en vous donnant de grandes tapes dans le dos : « Mais le football, hein, c’est l’occupation du terrain et l’anima¬ tion du jeu. Rien d’autre. » Encore faut-il que ses joueurs assimilent ces vérités de base. Et en cela, Raymond Goethals est passé maître. 1993