Avec
ses jambes courtes et trapues, son torse qui n'en finissait pas et son
léger embonpoint, Gerd Muller ne payait vraiment pas de mine. À côté de
son élégant coéquipier Franz Beckenbauer, il semblait tout droit sorti
d'une équipe du dimanche. Et pourtant, «Der Bomber», le bombardier,
était un buteur comme il en a très peu existé dans l'histoire du
football. Véritable «renard des surfaces», capable de marquer dans
toutes les positions, il était toujours décisif. Bien sûr, ce n'était
pas le spécialiste des grandes chevauchées balle au pied, mais dans-la
surface de décision, il est sans aucun doute le meilleur finisseur de
tous les temps. Gerd Muller a commencé sa carrière dès 1963, à l'âge de
18 ans, dans le club deTSV 1861 Noôrdlingen. Il se fait très vite
repérer par un club qui joue alors en division régionale Sud, le Bayern
Munich, qu'il rejoint en 1964. Avec Franz Beckenbauer et le gardien de
but Sepp Maier, it va faire gravir tous les échelons à l'équipe
bavaroise. À la fin de sa première saison, en 1965, il aura inscrit 33
buts en 26 matchs. Un buteur est né... Le 10 octobre 1966, il est
sélectionné pour la première fois en équipe nationale de RFA et va très
vite devenir un titulaire indiscutable de la Mannschaft.
Lorsque
le Bayern Munich accède en première division, il va exploser aux yeux
de toute l'Europe, en remportant sept fois le titre de meilleur buteur
de la Bundesliga. Pendant sa carrière en Allemagne, il marquera 365 buts
en 427 matchs de championnat, un record qui n'est pas près d'être
battu. En sélection, « Der Bomber» devient la terreur des surfaces de
réparation. Lors de la Coupe du monde 1970, il va trouver le chemin des
filets à dix reprises. Et même s'il échoue avec son équipe en
demi-finale, cet exploit lui permet de recevoir le Ballon d'Or France
Football à la fin de la saison. Gerd Muller est au sommet, mais le
meilleur restée venir. En 1972, il remporte le championnat d'Europe des
Nations et, en 1974, il réalise l'exploit de remporter la Coupe du monde
à domicile en marquant le but de la victoire contre les Pays-Bas en
finale. Il arrête alors, en pleine gloire, sa carrière internationale, à
l'âge de 28 ans. Mais «Der Bomber» n'en a pas fini avec le football.
Il
se donne corps et âme à son club de Munich avec lequel il va remporter
trois Coupes d'Europe des Clubs Champions en 1974,1975 et 1976. Il
enchaîne les buts et les trophées, mais son physique commence à lui
jouer des tours et il décide de tenter l'aventure américaine en signant
dans l'équipe des Fort Lauderdale Strikers en 1979. Il jouera deux
saisons aux États-Unis et finira sa carrière dans un relatif anonymat.
L'après football est difficile pour «Der Bomber», qui sombre dans
l'alcoolisme dans les années quatre-vingt. Heureusement, ses anciens
coéquipiers ne l'oublient pas et l'aident à sortir de cette spirale
infernale en lui demandant de rejoindre l'encadrement du Bayern.
Aujourd'hui encore, il est l'un des dirigeants de ce club qui ne laisse
jamais les siens sur le bord de la route. On ne pouvait pas abandonner
l'homme qui faisait si bien parler la poudre...
GERM repost lien mort retrouvé
Absolument pas destiné à etre copié collé dans d'autres sites
Merci!
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