Thursday, April 6, 2023

Friendly 1976 Denmark France


1st Septembre 1976
Copenhagen



 Huit jours après ce match merveilleux contre les champions d'Allemagne, l'équipe de France rend visite au Danemark, à titre amical et dans le cadre d'un accord de réciprocité. Le 21 novembre 1973 en effet, pour le troisième match de l'ère Kovacs, les Danois nous avaient honoré de leur présence et avaient été battus '3-0, buts de Bereta, Patrick et Hervé Revelli. Il y avait d'ailleurs six Stéphanois dans cette équipe de France victorieuse : Repellini, Merchadier, Bereta, P. Revelli, H. Revelli et Sarramagna. Cette fois-ci, malgré sa volonté de s'appuyer sur l'ossature des Verts, Michel Hidalgo' a dû mettre de l'eau dans son absinthe. Le « vieux » Farison, tout en regrettant que sa chance internationale ne soit pas venue plus tôt, a avoué au sélectionneur qu'à 32 ans, il avait certains problèmes de récupération et qu'il ne pouvait se battre sur tous les fronts du championnat, de la Coupe d'Europe et de la sélection. Michel Hidalgo a donc fait appel au jeune Nantais Bossis, lequel était entré en défense centrale contre M'Gladbach quand Lopez avait été touché à la cheville dans un choc avec Bonhof. Le numéro 5 Stéphanois, la mort dans l'âme, a dû renoncer également à Copenhague, lui qui entrait en équipe de France comme on entre en religion : « Je connais le dicton. Qui va à la chasse perd sa place, dit-il tristement. Quand la retrouverai-je?» Christian Lopez a d'autant plus raison de se poser la question que sa titularisation au côté de Trésor ne faisait déjà pas l'unanimité. Contre M'Gladbach, il avait eu des difficultés à s'adapter au poste de stoppeur alors qu'il joue libero dans son club. Et Michel Hildago l'avait remarqué : « Christian est excellent sur tout ce qui vient de face, que ce soit pour le tacle ou pour le jaillissement, mais il est moins à l'aise quand il doit s'excentrer. »

Diverses solutions s'offrent au sélectionneur pour Copenhague mais il vient rapidement à celle qui offre le plus de garanties : rappeler le Niçois Jean-Pierre Adams et reconstituer la fameuse « garde noire » Trésor-Adams. Les deux hommes, grands copains devant l'Eternel, ont déjà joué 18 fois ensemble en équipe de France, et 13 fois côte à côte en défense centrale. Leurs automatismes sont aussi huilés que les gonds d'une porte. Ils récitent sans jamais faiblir le « on ne passe pas» des Poilus de 14. Pour Adams, ce retour marque la fin d'une longue pénitence. Des ennuis avec ses muscles adducteurs et un profond claquage sur le devant d'une cuisse lui ont gâché sa saison 1975-76. Il revient en forme mais aujourd'hui, quand il contracte sa cuisse, un trou apparaît sous la peau d'ébène. Les Danois eux, sortent d'une série de cinq matches sans défaite et d'une victoire en Suède qui les a rajeunis de 39 ans. Il y avait tout ce temps-là en effet qu'ils n'avaient pas gagné chez leur voisin Scandinave, et ce succès est pour eux le début d'un nouvel été. Le football danois n'est d'ailleurs pas un parent pauvre. Il fut un temps où nos coqs valeureux y laissaient leurs plumes et leur caquet: 0-9 et 1-17 aux Jeux Olympiques de Londres en 1908. Sans oublier l'élimination, beaucoup plus récente, de Nantes devant Vejle en Coupe d'Europe.

Ces Danois, footballeurs puissants de style anglo-saxon, ont essaimé leurs talents à travers l'Europe : Ole Bjornmose enflamme Hambourg, Henning Jensen vient d'endosser le maillot du Real, Ulrich Le Fèvre termine une brillante carrière au FC Bruges, et le petit Alan Simonsen donne des ailes à l'attaque de M'Gladbach. Mais aucun de ces quatre « Grands » n'a pu se libérer pour affronter la France. Sur douze joueurs, le sélectionneur Kurt Nielsen (qui a joué en France) aligne pourtant dix professionnels émigrés ou revenus au bercail : Flint Bjerg (Karlsruhe), Marten Olsen (Racing-White), Per Rontveld (Werder Brème), Ole Rasmussen (Hertha Berlin), Holmstroem (Bordeaux), Benno Larsen (ex-St-Pauli Hambourg), Heino Hansen (ex-St-Pauli), Johnny Hansen (ex-Bayern), Munk Jensen (ex-PSV Eindhoven) et Jorgen Kristensen (ex-Feyenoord). Une véritable légion étrangère. Le test est donc excellent pour notre équipe de France avant Sofia et le premier match éliminatoire de la coupe du Monde. On attend d'elle, contre une équipe solide, la confirmation des promesses entrevues au Parc. Ces promesses, sur le terrain de l'Idraetsparkstadium, s'envolent à tire d'aile. Car les Danois, surprenants, habiles, tranchants, heureusement un peu brouillons à l'approche du but adverse, posent à l'équipe de France une multitude de problèmes qu'elle ne sait pas résoudre.

En première mi-temps par exemple, les permutations incessantes entre les avants de pointe danois, et les plongées fréquentes des demis, désorganisent la défense française et perturbent le trio de milieu de terrain Larqué Platini Bathenay. C'est ainsi que les occasions danoises fleurissent comme agrostis dans les prés : un centre de Heino Hansen (9e minute) que le géant Kurt Hansen exploite mal ; deux centres terrifiants, dans la même 30e minute, que Adams et Trésor dégagent en catastrophe ; une percée de Bjerg (43e) que Baratelli enraye d'un plongeon audacieux. Mais, plus encore que ces actions, c'est la pressi n incessante et surtout très variée des Danois qui inquiète. L'équipe de France, confrontée à un adversaire appliqué et brillant dans sa simplicité, révèle toutes ses faiblesses. Les Stéphanois Bathenay, Larqué et Rocheteau n'ont pas, c'est évident, leurs dents acérées de Coupe d'Europe. Janvion, quant à lui, ne réussit pas à entrer dans le match au point que Michel Hidalgo le fait sortir à la mi-temps au profit de Raymond Domenech. Jean-Pierre Adams enfin, malgré ses larges épaules et la présence à son côté d'un Marius Trésor impérial, ne donne pas, loin s'en faut, les garanties d'un immeuble de pierre de taille. Les Danois dominent donc souvent grâce à leur valeur physique, leur variété d'improvisations dans le jeu court et dans le jeu long, leur football de mouvements et de harcèlement. Et c'est justice qu'ils ouvrent le score à la 53e minute sur un nouveau cafouillage de la défense tricolore. Sur un corner tiré de la gauche, le «Bordelais» Holmstroem a en effet devancé Baratelli de la tête. Le ballon a été repoussé sur la ligne par Trésor mais Roentved, le libero danois monté à l'assaut, a déclenché un tir fracassant et victorieux. L'équipe de France, qui a joué jusque-là en pantoufles tout en se créant des occasions de but tir de Trésor (18e) sur le gardien, reprise de volée ratée de Platini (25e), tir de Rocheteau (37e) repoussé en corner met ses chaussures cloutées. Elle comprend enfin qu'il lui faut secouer vigoureusement le cocotier si elle désire préserver un peu de sa réputation naissante. Un coup de tête de Platini (54e), une percée et un centre de Bathenay (55e), un centre-tir de Larqué (57e) sont les fruits de cette rébellion. Mais les Danois, survoltés par leur but et soutenus par leur public, se défendent pied à pied pour ne rien céder de leur capital.

Les vingt dernières minutes sont à l'avantage des Français. Lacombe (69e), Bathenay (74e), Domenech (77e), Rocheteau (81e) échouent d'un souffle. Mais le temps passe et la défaite apparaît de plus en plus inéluctable. Alors, Platini-Zorro arrive. A 90 secondes de la fin, l'arbitre suédois M. Bjork a sanctionné une faute sur Bathenay à la limite de la surface de réparation. Une petite passe de Larqué, une frappe brossée du pied droit en « feuille morte » de Platini, le gardien danois lobé et battu : c'est le but d'égalisation (1-1), un soupir collectif de soulagement chez les Français, et une grosse déception pour les Danois. Dans le camp tricolore, l'ambiance n'est plus ce qu'elle était après le match contre M'Gladbach. Michel Hidalgo réagit vivement contre l'argument de Janvion selon lequel il ne se serait pas senti motivé : « Le fait de se vêtir du maillot de l'équipe de France dans un vestiaire devrait annuler toutes les mauvaises excuses. Cette fréquente référence à la motivation ou à la concentration m'énerve. Et si les joueurs ont besoin d'un psychologue ou d'un psychiatre pour percevoir l'importance d'un match, alors il faudra leur en donner un. Car ce sont les seuls techniciens d'une vraie concentration.» Heureusement, il y avait Platini et son coup de pied magique. Avec lui, tous les gardiens vont s'en apercevoir, « les feuilles mortes se ramassent à la pelle».

Goals: Roentved (53e) Platini (89e)
Danemark : B. Larsen — J. Hansen, H.M. Jensen, Roentved, Ahlberg — Rasmussen, Olsen, H. Hansen — Bjerg, K. Hansen puis Holmstroem (46e), Kristensen.
France: Baratelli — Janvion puis Domenech (46e), Adams, Trésor, Bossis— Larqué. Platini, Bathenay — Rocheteau, Lacombe, Six.

FR repost lien mort retrouvé sur un disque dur

Absolument pas destiné à etre copié collé dans d'autres sites

Frnd.1976.Dan.Fra.twb22.blogspot.com.1Hlf.mkv

495.71 MB https://1fichier.com/?uir39kw4nybfju8n4x1y

Frnd.1976.Dan.Fra.twb22.blogspot.com.2Hlf.mkv

462.77 MB https://1fichier.com/?dtu7c692emti68661o8e













19 comments:

  1. Bonjour,
    Les liens sont ceux de France - Danemark de 1984.

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  2. Whaouh....super! Je l'avais raté ce match. J'étais à la maison de campagne, je me souviens et il n'y avait pas la télé. Je suis content, content de pouvoir le voir enfin.
    Serait-ce abusé de savoir si vous avez le fameux Bulgarie-France de 76, le fameux 2-2, le 'remarquable' arbitrage du légendaire Mr Foot et les propos inoubliables d'un Thierry Rolland encore très impulsif?
    Merci encore pour tout ce travail.

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  3. hi twb22

    how do i become a memeber so i can watch this game

    Thanks

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  4. Merci beaucoup TWB...encore un super cadeau.
    ...et d'accord avec lolo63 sur le plaisir qu'on aurait sans doute tous à revoir Bulgarie France.
    Jarobegusi.

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  5. Quote : how do i become a member
    ON RIGHT SIDE MEMBER SECTION

    Quote : Bulgarie France:
    Plus tard

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  6. sono elena-m,non avevo dubbi sulla tua abilita'
    nel trovare questi veri e proprii cimeli storici,non so come ringraziarti e mi auguro che tu possa continuare cosi' per rendere partecipi tutti i membri di questi veri tesori.
    Con grandissima stima e gratitudine ti saluto.

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  7. Elena : i sent you an email one or two days ago it's the same password.

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  8. Hi twb22

    i registerd how can get a password.

    thanks

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  9. hi twb22

    i dont have your email to mail you, what can we do now.

    thanks

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  10. find it on the rugby blog my profile send message

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  11. hi twb22

    i didnt foud your mail adress on the rugby blog on your profile.

    so i will try to register an anthor time maybe, maybe i can find it and so i can become a special memeber.

    thanks anyway for your help

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  12. I register through twitter and google frien connect. How could i get this password. (I do ont find your email in you rugby blog)

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  13. My registration name is selectiona

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  14. i don't see selectiona in my list i you're a follower send me an email.

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  15. how could I become a member?

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  16. Je suis interesse de devenir membre, mais je ne sais pas comment il est possible. Quelque'un peut aider?

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