Euro 1992 Techcoslovaquie France qualifs

04 septembre 1991

Štadión Tehelné pole Bratislava

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" Tu vois, plus la peine de l'organiser, le championnat d'Europe, pour pouvoir y participer. " Michel Platini rit. Michel Hidalgo, l'homme qu'il serre dans ses bras, l'a mené à une victoire dans ce même championnat d'Europe, en I984, après une demi-finale de coupe du monde en 1982. Mais au pied des tribunes de Bratislava, Michel Platini ne rougit plus de la comparaison avec son aîné. Le joueur d'exception a gagné ses derniers galons de sélectionneur à part entière.

Ses joueurs ont préservé une invincibilité vieille maintenant de trente mois et dix-sept rencontres. Surtout, son équipe de France, dont il disait récemment qu'elle ne se situait encore " nulle part ", vient de conquérir, presque totalement, un premier territoire bien à elle : l'Euro 92 en Suède. Une place à laquelle aucune autre sélection française n'avait réussi à accéder " balle au pied " (1).

Pour marquer le coup, Michel Platini s'est même offert son premier envahissement de terrain à lui tout seul, dans la grande tradition de Michel Hidalgo justement. Au coup de sifflet final, il a sorti, geste rare, les mains de ses poches pour sauter par-dessus les panneaux publicitaires. Puis il s'est précipité vers les deux héros du match, Jean-Pierre Papin et Christian Perez, pour les embrasser. " C'est la première fois que je le fais, a-t-il expliqué. Mais cette fin de match était trop folle. "