Saturday, January 13, 2024

Borussia Monchengladbach 1975 1976



« Mönchengladbach, c’est le Vésuve, Hiroshima et tous les cataclysmes de la création réunis en football. Quand cette équipe-là tourne à plein régime, on est tenté d’accrocher ses chaussures au clou et d’aller planter ses choux. C’est la synthèse de tous les talents et de toutes les qualités qu’exige le football moderne. Son jeu est fait de flux et de reflux, sans temps mort, avec la plus belle harmonie dont on puisse rêver ». L’année du football, 1976.

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La saison 1975-76 débute donc avec un nouvel entraîneur, Udo Lattek. Clin d’œil du destin, il s’agit de l’architecte-concepteur du puissant Bayern Munich. Avec lui, le Borussia entame une nouvelle marche qui sera aussi fructueuse que celle que les rhénans ont pu connaître jusqu’ici. « Lattek, à défaut d’être le pape, n’est pas tombé de la dernière pluie. Il se garde bien de toucher à un seul poil de la crinière de son pur-sang. Il le bichonne et le bouchonne pour ne rien lui faire perdre de son ardeur. Et il le lance au galop. Dans un premier temps, M’Gladbach-Lattek et M’Ggladbach-Weisweiler, c’est du pareil au même ».


Puis petit à petit, le jeu évolue puisque Lattek importe ses idées bavaroises : temporisation, gel du ballon et contres fulgurants. […] « Vous ne pouvez pas jouer continuellement à cent kilomètres/heure. Si vous désirez gagner la Coupe d’Europe, lever le pied ! » justifie-t-il sa démarche. Berti Vogts, soucieux du caractère originel de l’équipe n’est pas de son avis : « Nous devons revenir à un jeu plus rythmé et moins attentiste. Nous commettons une erreur en abandonnant le football offensif qui a fait notre force et notre réputation. Nous ne savons pas jouer autrement ». Toujours est-il que grâce à Bonhof, Wimmer, Stielike et Simonsen, l’équipe reste maîtresse du ballon, fait courir dans le vide les équipes adverses et mène le jeu à sa guise.


Lattek reprend le 3-4-3 effectif de Weisweiler (évolution du 4-4-2 initial et du 4-3-3). L’équipe de Lattek était une équipe encore plus sereine, physique et âpre que celle qui avait entamé la décennie, où le « désordre organisé » régnait. Pour l’ex-entraîneur de l’ogre bavarois, l’équilibre prévaut. En observant les forces et les caractéristiques de ses joueurs, il crée le patron de son jeu et le modèle au gré des circonstances de jeu et de l’adversaire. Ni innovateur, ni révolutionnaire, sa venue était significative de l’état d’esprit conquérant d’alors : place à l’Europe et à elle seule. Avec Lattek, on ne parle pas d’équipe « rivale » mais d’équipe « ennemie ».


Le Borussia glane avec lui un troisième titre consécutif en Bundesliga (un point devant Schalke 04). Le club allemand atteint son apogée. « Mönchengladbach, c’est l’équipe des temps modernes, une sorte de bolide parfait qui peut gagner en même temps les 24 heures du Mans et le Grand Prix de Monaco. Aucune autre équipe européenne ne possède aussi viscéralement le goût de l’attaque et du football total. Quand le soleil brille pour elle, rien ne lui résiste ». Contre le Real Madrid (où figure Paul Breitner et Günter Netzer), le Borussia s’incline en quarts de finale de C1 mais Milan Miljanic admet qu’il n’avait jamais fait face à une équipe si complète et si brillante que le Borussia. « Quelle belle formation ! Elle pratique un football complet, universel, impressionnant : le football du futur. Elle a donné à tous une leçon sensationnelle. » La reconnaissance n’empêche le sentiment d’échec cuisant. Celui de ne pas rentabiliser ce jeu par le titre suprême, la légende née dans les stades ou dans la presse. (exte "sur le banc" website)























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