C1 1989 1990 Cska Sofia Marseille Quart de Finale Aller Retour FR

 

 

Lorsque l'O.M. s'en va  à Sofia pour engranger deux buts sans en prendre un seul, on se dit après tout, et bien après son président-visionnaire, que cette équipe est réellement capable de remporter le jackpot. Les Bulgares, en effet, se révèlent être des adversaires autrement moins coriaces que les Grecs et la souveraineté marseillaise se conforte désormais dans l’assurance d’une force indestructible. 

D’autant que les événements du Stade Vélodrome, pour le match retour contre les joueurs du Sredets Sofia, précipitent Papin et ses partenaires dans la spirale du succès. Au bout d’une demi-heure, les Marseillais ont déjà marqué deux fois en moins de trois minutes : Waddle par une frappe lourde du pied gauche sur le coup franc et Papin après avoir sollicité et ponctué un merveilleux une-deux avec le même Waddle. Quatre buts à zéro sur l'ensemble des deux matches, l'Olympique de Marseille a ses 22 pieds en demi-finale lorsque Sauzée (73e) permet aussi à tous les remplaçants d'emboîter le pas aux titulaires. C'est a fortiori la confirmation d'un système, la valeur d'une organisation, la qualité d’un effectif riche, talentueux et complémentaire. Mais, c’est précisément au moment où tous les oracles peuvent prédire à Marseille une installation dans l’Olympe du football, qu’un incident de jeu provoque simultanément un but de Sofia et l'élimination pour un bon bout de temps de Gaëtan Huard. 

 

Quatre-vingt-troisième minute : Donev lance Ouroukov sur le côté droit, Huard choisit de sortir à la rencontre du milieu de terrain bulgare et percute violemment son partenaire Mura qui remplace Forster au centre de la défense marseillaise. Huard s'écroule, sa jambe gauche est fracturée tandis que le ballon roule au fond des filets dans l'indifférence générale. A ce moment-là, en effet, tout le public marseillais peut mesurer l'étendue de la catastrophe qui vient de frapper son équipe. Huard hors de combat, c’est l'O.M. qui se retrouve sans son gardien-fétiche pour lancer le sprint dans la dernière ligne droite européenne. C'est précisément au moment où il aurait fallu solidifier le groupe pour le préparer à l'assaut final que le mur d'enceinte de la citadelle olympienne subit la brèche la plus dangereuse. Celle qui peut mettre en péril tout l'édifice. Certes, Marseille a fait signer Castaneda pour pallier à toute défaillance du gardien titulaire, mais Castaneda est un chef- d’œuvre qui a déjà subi quelques graves injures du temps. Il était venu à l'O.M. pour terminer en roue libre une carrière qu'il avait commencée sur les chapeaux de roue avec le Saint-Etienne de nos amours. On ne peut pas vraiment dire qu’il soit tout à fait prêt psychologiquement pour faire d'une demi-finale européenne la pitance d'un portier en semi-retraite. D’autant que son approche de la grande compétition en championnat tourne carrément au cauchemar quand quelques toiles le mettent sur la sellette : en plein dans le colimateur de son président, sous la suspicion de son entraîneur, sur le gril des questions de la presse, et forcément à l'index de ses coéquipiers qui n’éprouvent plus pour lui qu'une grande méfiance. Ce qui n'est pas la position idéale pour faire de son grand corps criblé de critiques et d'opprobres le dernier rempart de l’O.M. contre le Benfica de Lisbonne... 

 

Aller

7 March 1990

Narodna Armia Sofia

 

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OM Huard - Amoros, Mura, Mozer (Thys 78e), Di Meco - Germain, Tigana, Vercruysse, Deschamps - Waddle (Francescoli 72eme), Papin 
CSKA Sofias Valov - Dimitrov, Ivanov, Mladenov, Urukov (Batcherev 33e) - Ianchev, Stoichkov (cap), Bakalov, Kirov - Kostadinov, Georgiev -

 

 

Retour

21 mars 1990

Stade Vélodrome Marseille

 

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OM Huard - Amoros, Sauzée, Mozer , Di Meco (Thys 75e)- Germain, Mura, Tigana (Deschamps 74e) - Waddle, Francescoli, Papin (capitaine)
CSKA Sofias Valov (Apostolov 75e)- Dimitrov, Ivanov, Mladenov (Bakalov 82e), Ouroukov - Ianchev, Georgiev, Vitanov, Donev - Stoichkov (cap), Kostadinov

 

pass Stoichkov