Tuesday, May 9, 2023

Coupe Uefa 1992 1993 PSG Real Madrid AR

 

 1/4 de finale aller
Bernabeu Madrid
2 mars 1993

FR
 C3.1992.1993.Rl.Par.Aller.twb22.mp4
2.21 Go https://1fichier.com/?kyw8qm24jj33tbogtnp1

Repost d'un lien mort. Fichiers retrouvés (des centaines de gigas de matchs originaires d'ici reuploadés et renommés sans mon tag sur deux autres sites Francais sans qu'on m'en ait parlé) Absolument pas destiné à etre copié collé dans d'autres sites

comme un désespéré, Paris part donc à l’abordage. Patrick Colleter s’en va d’une course chaloupée porter le danger là-bas, à l’autre bout du monde, sur le but madrilène. Sa tentative échoue d’un rien. . . Mais, aussitôt, le ballon repart dans l’autre sens. Colleter n’est plus là, la défense parisienne déstabilisée utilise les grands moyens pour stopper l’avancée du Real. Roche commet une faute irréparable. On l’expulse. Et, à une minute de la fin, le penalty réussi par Michel donne au Real Madrid une victoire beaucoup plus large que celle qu’il méritait : 3-1. Ça, c’est le métier !... « Nous n’avons pas deux cent cinquante matches de Coupe d’Europe derrière nous », laisse tomber Michel Denisot en guise d’excuse. On ne sort jamais intact de la cathédrale de Santiago Bernabeu. Ou bien l’on s’y fait rosser comme un vulgaire manant par un vieil aristocrate dédaigneux qui a tout connu des gloires et des honneurs du football, ou bien l’on en sort grandi parce que l’on a osé tenir tête à ce vieux seigneur gardant jalousement, dans son immense salle des trophées, les six coupes des champions qui l’ont fait à jamais Grand du football international. Certes, le Real Madrid, si vieux, si prestigieux, si puissant, ne règne plus en maître comme dans le passé, mais il sait encore rudement bien finasser dans un choc européen. Il a tellement fréquenté les allées du pouvoir que rien ne l’effraie plus. Même pas l’ambition dévorante d’un Paris-Saint- Germain tout neuf, aussi fringant qu’un jeune saint-cyrien pour son premier défilé du 14-Juillet. Comment croire, à 2-1 et à Santiago Bernabeu, que l’on peut encore revenir au score à deux minutes de la fin d’un match ? Prétention ou erreur de jeunesse, Paris se grise c’est bien là toute sa force du moment : la confiance en soi , Paris croit pouvoir inverser le cours des événements et faire un pied de nez à la légende vivante du Real. Au lieu de s’accrocher au résultat 

 

Le dénouement de Bernabeu est d’autant plus rageant qu’à aucun moment de la partie le PSG n’a souffert de la comparaison avec le Real. Il a toujours traité d’égal à égal, même mené 2-0 (Butragueno et Zamorano coup sur coup) après trente-cinq minutes de jeu. A Paris, on ne se démonte pas comme ça. Les joueurs se serrent toujours les coudes quand l’aventure tourne mal, capables à ce moment-là de fournir des efforts surhumains pour réagir et semer le doute dans les esprits adverses. Le moral. .-. Voilà bien ce qui caractérise le PSG d’Artur Jorge. Un moral qui se double d’un esprit de conquête étonnant. Il suffit de voir David Ginola, en état de grâce, superbe dans chacune de ses actions, pour comprendre que la différence est infime entre le plus jeune des clubs professionnels français de première division et le plus prestigieux des clubs européens. Une différence qui ne se traduit plus au tableau d’affichage que par un seul but d’écart lorsque Ginola (49e minute) obtient la récompense de son talent, de ses efforts, de son opiniâtreté. À 2-1, l’espoir parisien est entier. U situe la réelle valeur d’un PSG en devenir et la décrépitude du vieux Real. 
 

Voilà deux ans, en vérité, que le club espagnol n’arrive plus à faire la loi dans son championnat national. À Madrid, on voudrait oublier qu’il ne s’est plus offert depuis 1986 la plus petite récompense européenne. Le Real a donc vécu des mois et des mois de grave déprime. Les entraîneurs ont valsé, comme partout, le public a manifesté, et toute l’Espagne a la nostalgie du passé. Lorsqu’en début de saison, le président Ramon Mendoza décide de donner sa chance à Benito Floro, on le traite de vieux fou. Mais  Mendoza devine que cet ancien instituteur au fin visage d’intellectuel, qui a propulsé vers les sommets du football espagnol quelques équipes insignifiantes, peut être l’homme du dernier recours. « Les joueurs comprennent qu’il ne leur suffit pas de porter la magnifique tunique blanche du Real pour être des Grands d’Espagne. » Le regard perçant derrière ses fines lunettes, Benito Floro parle d’une voix posée. Il explique comment il a redonné à ses hommes le goût de vivre ensemble. Et, petit à petit, le Real redresse la tête. Le passé n’est plus vécu comme un handicap, il suscite les vocations et nourrit l’ambition d’une équipe consciente de son importance, de sa mission, et du rôle qui lui reste à jouer. 
Cette histoire resurgie du passé fait rêver les foules. Celles de Paris, qui se souviennent en effet du Real mythique des années 50-60, ont vu à la télévision que, même dans son fief de Bernabeu, l’équipe était prenable. Elles accourent donc au Parc pour ce quart de finale retour, au goût puissant d’espérance et de mort. Malheur au vaincu ! Les billets se sont vendus  comme des petits pains et le Parc des Princes promet d’exploser. 
  

1/4 de finale retour
Parc des Princes Paris
18 mars 1993

FR
C3.1992.1993.Par.Rl.Retour.twb22.mp4
2.50 Go https://1fichier.com/?5p01ogw3u444ikmfnb7r
 C3.1992.1993.Rl.Par.Aller.twb22.mp4
2.21 Go https://1fichier.com/?kyw8qm24jj33tbogtnp1

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PARIS S.G. : Lama – Sassus (Germain 76), Kombouaré, Ricardo, Colleter – Le Guen, Guerin, Valdo – Ginola, Weah, Simba (Bravo 72). Ent : Jorge
REAL MADRID : Buyo – Nando, Ramis, Rocha, Lasa – Hierro, Michel, Luis Enrique (Alfonso 81), Prosinecki – Butragueno (Villaroyo 64), Zamorano

 
Prosinecki n’a pas joué le match aller, et Benito Floro n’est pas mécontent de le récupérer pour le choc de Paris. L’ancien stratège de l’Étoile Rouge de Belgrade est chargé de geler le jeu au milieu du terrain en cassant le rythme et en orientant l’action des attaquants de pointe (Butragueno et Zamorano). Mais Floro nourrit quand même quelques inquiétudes quant à l’efficacité de sa défense. Autre sujet de préocupation : Ginola. Celui-ci est devenu « El Magnifico » après son récital de Madrid, et Floro ne cache pas qu’il faudra le surveiller comme le lait sur le feu : « C’est l’homme le plus dangereux du PSG. Je ne mettrai personne exclusivement sur lui, car il bouge beaucoup trop, mais Nando, qui risque de croiser son chemin bien souvent, devra faire très attention. » Artur Jorge, pour sa part, doit se passer des services de Roche et de Fournier, suspendus. Kombouaré est titularisé en défense centrale, aux côtés de Ricardo, alors que Simba est chargé d’épauler George Weah en attaque. Place donc à l’offensive. .Et le PSG attaque. Il presse, il fait du joli travail avec Ginola qui transperce, qui regarde et qui centre. Si Amara Simba, qui veut tout faire tout seul, n’est jamais là où il faut, Weah pèse de tout son poids sur la défense du Real. Celle-ci résiste. Elle dresse une herse avec Nando, Rocha, Ramis et Lasa, mais il lui manquera néanmoins une tête pour faire échec au jaillissement rageur de Weah (35e minute), sur un corner de Valdo. Paris a trouvé la faille. Le Parc délire. Un bonheur immense envahit la foule. Pourtant, Paris n’est pas encore au paradis. Benito Floro pousse les siens à la révolte. Prosinecki monte d’un cran pour se tenir plus près de ses attaquants, Michel se fait plus menaçant, le Chilien Zamorano déboule ainsi qu’un taureau furieux, et Butragueno sent alors tout le poids des ans dans ses vieilles jambes torses. Lama a beau s’exhiber et continuer à entretenir l’espoir, il manque toujours ce deuxième but parisien synonyme de délivrance. Artur Jorge fait alors confiance à la fraîcheur de Bravo et de Germain pour compenser la baisse de régime de Simba et de Sassus. Puis tout se précipite. 

 
Huit minutes à jouer. . . Ginola ajuste un tir limpide, rectiligne comme un joli coup de pinceau. Le Parc en folie, Paris en demi- finale. Sublime, splendide, somptueux. Les mots manquent pour exprimer la joie du public de la capitale. Mais le match continue. Valdo, au terme d’un séduisant slalom dans la surface, croit parachever l’exploit (89e minute). Erreur ! Le scénario le plus fou de ces dernières années prolonge le suspense au-delà du raisonnable. Quelques secondes d’arrêt de jeu, qui paraissent interminables, repoussent le bonheur un peu plus loin. Zamorano (94e minute) ressuscite en effet l’espérance madrilène avec l’illusion presque palpable d’une prolongation salvatrice. Erreur encore ! Comme contre Anderlecht, Antoine Kombouaré (96e minute) jette sa tête dans les nuages pour marquer le quatrième but parisien. 4-1, l’histoire continue.  Un bonheur total. Ce titre immense barre la Une de L’Équipe. Il traduit l’extase. L’extase de Kombouaré, le sans-grade, sauveur du PSG à Bruxelles et qui récidive à Paris. L’extase d’un PSG magnifique qui vient de se payer coup sur coup Naples, Anderlecht et le Real Madrid. Comme l’écrit Libération : « Le PSG s’offre une armoire à trophées et peut vivre désormais la tête dans les étoiles. »  Ginola, Valdo et Baggio : le talent se conjugue aussi bien en italien qu 'en brésilien et qu ’en français. Voilà trois artistes qui font naître le rêve et l’allégresse. 

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