Finale
24 Mai 2000
Stade de France
Stade de France
FR repost lien mort retrouvé sur un disque dur
temporaire comme les autres lien mort tot ou tard
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Mais, lentement, tranquillement, le Real réagit. Sûrement, il impose sa technique supérieure, ses individualités brillantes, diamants sertis pour l'occasion sur un meme support. El Anelka, joyau vendu 220 Millions, funambule courant sur le fil du hors jeu, brille de son plus bel éclat. Revenu en grâce après des mois de querelles, de départs et de retours virtuels, d'incompréhensions, il donne toute la profondeur nécessaire au jeu du Real, simple utilisateur des espaces latéraux avant. L'attaquant français se démène, arrache davantage à chaque mètre son billet pour la phase finale de l'Euro et s'essaie même encore de la tête, un art où, jusqu'à la demi-finale retour contre le Bayern, à l'Olympiastadion, il n'avait jamais connu la réussite lors de son court mais déjà si riche parcours professionnel. Après un centre de Michel Salgado, il récidive alors et vise la lucarne. Mais Canizares a tout vu, tout compris et, d'une claquette, repousse l'échéance et le ballon. Valence souffre, hoquette quelques contres, mais recule chaque fois un peu plus loin. Et «Nico» repart, balle au pied cette fois. Ses actions ont le tranchant d'une épée tolédane. Esquive, attaque sur le flanc droit, il sert encore Michel Salgado qui prolonge au second poteau pour Morientes.
Les chaussures rouges s'envolent et, de la tête, Fernando ouvre la voie du succès pour les Merengues. Valence ne reviendra pas, car la maîtrise madrilène est époustouflante. Redondo, cheveux courts et idées fixes, patte gauche enchanteresse, donne des regrets à tous les sélectionneurs argentins qui n'ont voulu ou n'ont pu l'utiliser. Roberto Carlos multiplie les courses offensives et défensives, avec la même vitesse et efficacité. Steve McManaman a retrouvé ses dribbles percutants et perforants et persécute la défense orange. Ce McManaman là est à l'image du Real tout entier, moribond en début de saison sous les ordres de John Toshack, a opéré un spectaculaire redressement avec Del Bosque sur le banc.
'heure de jeu passée, Macca from Liverpool se prend même pour Luis Fernandez et déchire le voile des dernières illusions valencianes d'un formidable ciseau des seize mètres pour tromper Canizares. La défense madrilène, source de tous les soucis de la maison blanche auparavant, tient, renvoie tout ce qui approche et offre même un formidable ballon de contre à la 75' minute. Raul, joueur vedette et buteur miracle, meilleur footballeur européen actuel, fonce dans le camp du FC Valence déserté. Arrivé en bout de course, après soixante mètres de sprint, il réalise une petite roulette imparable, la balle filant le long des six doigts de son pied gauche pour, d'une frappe croisée, donner plus d'ampleur à la superbe prestation Madrilene.Et la Coupe des champions brille de plus belle pour tomber, une fois encore, sous le charme et la domination du bel hidalgo madrilène, fossoyeur, aux tours précédants, des rêves de grandeur du tenant Manchester United et du Bayern, finaliste 1999.
Alors, Manuel Sanchis écrit et prolonge l'histoire. Puis Nicolas Anelka découvre des forces insoupçonnées pour promener sa dulcinée dans tout le stade. Heureux comme jamais, le plus jeune footballeur français vainqueur de la C1 (à 21 ans et 2 mois), parti pas ser son permis quand d'autres grimpait sur le toit du monde en juillet 98, se rattrape maintenant. Il ne quitte plus cette huitième merveille madrilène, fatale attraction qui l'a poussé d'Arsenal au Real. Face aux milliers de supporters couverts de blanc, il s'avance, s'arrête et leur montre ce trophée, «son" trophée, «leur» trophée en signe de réconciliation finale. Joyeux, ils lui adressent leur pardon et lui renvoient leur bonheur unique, leur fierté d'être madridista , maître de l'Europe, formidable ambassadeur de Escagne à travers la planète, a travers de vibrants et railleurs là rencontre du FC Valence eî, surtout, du Barça) «Viva Espana! . Descendu de sa loge, Lorenzo Sanz, président dépensier, couvert par quelques royales grâces, donne maintenant l'accolade à chacun de ses protégés avant de tenir, à son tour, pour la seconde fois de son mandat (1998 et 2000), cette si exigeante Coupe des Champions.a belle, vêtue de rubans blancs, ivre de Champagne, pétille comme jamais. Et la fête sera grandiose, au mileu des membres de cette constellation scintillante, bardée de titres et de médailles, qui, l'an prochain, pourra repartir à sa conquête grâce à ce nouveau triomphe. Alors, c'est promis, cette nuit, les étoiles ne parleront que d'elle, grande dame et plus séduisante des maîtresses...

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Gracias!
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