Un nom fluide comme un dribble et sec comme une frappe lointaine trottait dans la tête bien faite de Kevin Keegan depuis quelque temps déjà. Quatre lettres qui revenaient sans cesse, comme un appel pressant, une invitation au rêve et au plaisir. L'ancienne idole de Liverpooi, aujourd'hui manager de Newcastle, se souvient: «C'était début 93. J'ai ouvert le journal: Bristol City recevait West Ham, coup d'envoi à 20 heures. Il était déjà 17 heures, pas le temps de traverser tout le pays en voiture pour aller assister à ce match. En plaisantant, j'ai demandé au président la permission d'utiliser son avion privé: "Boss, il y a là-bas un joueur de Bristol qui m'intéresse, je voudrais en savoir plus". Et il m'a dit OK! J'y suis allé, je l'ai vu et j'ai tout de suite compris. Ce garçon était un véritable phénomène. Un footballeur exceptionnel, doublé d'un sacré battant, comme je les aime. Il était blessé, je me souviens, l'entraîneur voulait le sortir et lui, il refusait de quitter le terrain, parce que son équipe perdait et qu'il ne pouvait pas la laisser tomber! Pas de doute, ce type-là, il me le fallait». Ce type-là, c'était Andrew Cole, Andy pour les intimes. Un Black nonchalant et racé, style panthère, corps souple et pattes fines, à la fois gracieux et puissant: une pure merveille. L'offre tombe sur le bureau du manager de City: 1,75 million de livres.
Jamais Newcastle United n'avait consenti pareil effort pour arracher un transfert. Cole: «II y avait eu une proposition de Nottingham Forest, mais elle était bien moins intéressante financièrement. Moi, j'étais sceptique et méfiant. Newcastle, à l'époque, était en D2 et cette ville traînait une saie réputation: j'avais entendu dire que les Noirs y étaient plutôt mal vus. En fait, j'ai découvert une ambiance chaleureuse et un public formidable qui m'a tout de suite adopté». Raciste, Newcastle? Bien moins que certains petits vauriens de Lenton, la coquette bourgade du Nottinghamshire où Andy a grandi. «Je ne supportais pas de me faire insulter à longueur de journée. J'étais un chaud, alors je me battais tout le temps! Je me suis fait renvoyer trois fois de l'école pour mauvaise conduite. De toute façon, les études, c'était pas mon truc.» Le soir, en rentrant de la mine, papa Cole s'emportait souvent contre les frasques du bad boy. «Mon père était du genre sévère et je n'avais pas intérêt, dans ces moments-ià, à lui tomber sous la main! Si aujourd'hui je cours si vite, c'est parce que je me suis beaucoup entraîné pour échapper à ses fessées!». Lincoln et Ayltine Cole avaient quitté leur Jamaïque natale pour tenter leur chance en Angleterre. Ils y ont fait huit enfants, six filles et deux garçons. «Je suis numéro 2, pas loin du leader, hgole Andy. Nous étions une famille très sportive. Mes sœurs ont fait de l'athlétisme et mon frère Desmond jouait au foot. Moi, j'ai commencé par le cricket, le sport favori de mon père. J'étais plutôt bon, j'aurais pu faire carrière. Mais je préférais de loin le football, ça correspondait mieux à mon tempérament explosif!".
Andy a huit ans et Nottingham Forest, le grand club de la ville voisine, est champion d'Europe. «J'allais les voir au City Ground, j'en prenais plein les yeux. Je rêvais de devenir pro et d'enflammer les foules à mon tour.» Il porte le célèbre maillot rouge -le dimanche, dans le brouillard de petits matches anonymes- mais Foresî ne se presse pas pour lui ouvrir la grande porte. Andy, pourtant, devient déjà «The goal machine»: la surface de réparation est son royaume, le but colle à la peau de Cole. «Je n'ai pas d'autre obsession que de marquer à chaque match.» L'écho des exploits du prodige dépasse les frontières du comté: à 14 ans, Andy Cote pose ses valises à la FA School of Excellence de LJileshall, MNF Clairefontaine» anglais. Deux ans de foot-études avec, à la sortie, un contrat d'Apprentice (stagiaire) à Arsenal. C'est l'heure de Cole. Radieux, Andy s'installe à Londres, chez sa sœur Jackie, succombe aux tentations de la capitale («J'y ai fait la totale!»), signe son premier contrat pro (octobre 1989) et découvre Highbury... l'espace de quelques minutes. Le 29 décembre 1990, entré en cours de jeu contre Sheffield United, il dispute son unique rencontre de championnat avec les Gunnersl Un bout de match en trois saisons, le bilan est anémique; «Je n'étais manifestement pas le type de joueur qu'appréciait l'entraîneur George Graham. Il ne m'a jamais mis en confiance et je lui en veux un peu. Car même si la concurrence était rude (NDLR: Alan Smith, lan Wright, Kevin Campbell, Michael Thomas...), je suis sûr que j'aurais pu m'imposer si on m'avait donné une chance». Cole, vexé, serre les dents. Arsenal le prête d'abord à Fulham, un autre club londonien (3 buts en 13 matches de D3), puis à Bristol City (D2), qui le remercie de l'avoir sauvé de la relégation -8 buts en 12 rencontres- en l'engageant à l'été 92. «Ces expériences ont finalement été positives, Elles m'ont d'abord permis de retrouver le terrain et le moral, puis de m'endurcir. Chaque semaine, je livrais un véritable combat dont je devais sortir vainqueur.» Février 1993, Bristol City reçoifluton en Coupe d'Angleterre. Au moment de quitter le vestiaire pour aller s'échauffer, Andy est rappelé par son entraîneur, qui lui fait part de l'offre de Newcastle. Cole ne sait pas encore que sa carrière va prendre un tournant décisif..
Jamais Newcastle United n'avait consenti pareil effort pour arracher un transfert. Cole: «II y avait eu une proposition de Nottingham Forest, mais elle était bien moins intéressante financièrement. Moi, j'étais sceptique et méfiant. Newcastle, à l'époque, était en D2 et cette ville traînait une saie réputation: j'avais entendu dire que les Noirs y étaient plutôt mal vus. En fait, j'ai découvert une ambiance chaleureuse et un public formidable qui m'a tout de suite adopté». Raciste, Newcastle? Bien moins que certains petits vauriens de Lenton, la coquette bourgade du Nottinghamshire où Andy a grandi. «Je ne supportais pas de me faire insulter à longueur de journée. J'étais un chaud, alors je me battais tout le temps! Je me suis fait renvoyer trois fois de l'école pour mauvaise conduite. De toute façon, les études, c'était pas mon truc.» Le soir, en rentrant de la mine, papa Cole s'emportait souvent contre les frasques du bad boy. «Mon père était du genre sévère et je n'avais pas intérêt, dans ces moments-ià, à lui tomber sous la main! Si aujourd'hui je cours si vite, c'est parce que je me suis beaucoup entraîné pour échapper à ses fessées!». Lincoln et Ayltine Cole avaient quitté leur Jamaïque natale pour tenter leur chance en Angleterre. Ils y ont fait huit enfants, six filles et deux garçons. «Je suis numéro 2, pas loin du leader, hgole Andy. Nous étions une famille très sportive. Mes sœurs ont fait de l'athlétisme et mon frère Desmond jouait au foot. Moi, j'ai commencé par le cricket, le sport favori de mon père. J'étais plutôt bon, j'aurais pu faire carrière. Mais je préférais de loin le football, ça correspondait mieux à mon tempérament explosif!".
Andy a huit ans et Nottingham Forest, le grand club de la ville voisine, est champion d'Europe. «J'allais les voir au City Ground, j'en prenais plein les yeux. Je rêvais de devenir pro et d'enflammer les foules à mon tour.» Il porte le célèbre maillot rouge -le dimanche, dans le brouillard de petits matches anonymes- mais Foresî ne se presse pas pour lui ouvrir la grande porte. Andy, pourtant, devient déjà «The goal machine»: la surface de réparation est son royaume, le but colle à la peau de Cole. «Je n'ai pas d'autre obsession que de marquer à chaque match.» L'écho des exploits du prodige dépasse les frontières du comté: à 14 ans, Andy Cote pose ses valises à la FA School of Excellence de LJileshall, MNF Clairefontaine» anglais. Deux ans de foot-études avec, à la sortie, un contrat d'Apprentice (stagiaire) à Arsenal. C'est l'heure de Cole. Radieux, Andy s'installe à Londres, chez sa sœur Jackie, succombe aux tentations de la capitale («J'y ai fait la totale!»), signe son premier contrat pro (octobre 1989) et découvre Highbury... l'espace de quelques minutes. Le 29 décembre 1990, entré en cours de jeu contre Sheffield United, il dispute son unique rencontre de championnat avec les Gunnersl Un bout de match en trois saisons, le bilan est anémique; «Je n'étais manifestement pas le type de joueur qu'appréciait l'entraîneur George Graham. Il ne m'a jamais mis en confiance et je lui en veux un peu. Car même si la concurrence était rude (NDLR: Alan Smith, lan Wright, Kevin Campbell, Michael Thomas...), je suis sûr que j'aurais pu m'imposer si on m'avait donné une chance». Cole, vexé, serre les dents. Arsenal le prête d'abord à Fulham, un autre club londonien (3 buts en 13 matches de D3), puis à Bristol City (D2), qui le remercie de l'avoir sauvé de la relégation -8 buts en 12 rencontres- en l'engageant à l'été 92. «Ces expériences ont finalement été positives, Elles m'ont d'abord permis de retrouver le terrain et le moral, puis de m'endurcir. Chaque semaine, je livrais un véritable combat dont je devais sortir vainqueur.» Février 1993, Bristol City reçoifluton en Coupe d'Angleterre. Au moment de quitter le vestiaire pour aller s'échauffer, Andy est rappelé par son entraîneur, qui lui fait part de l'offre de Newcastle. Cole ne sait pas encore que sa carrière va prendre un tournant décisif..
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