Ladies First Michele Kang Interview

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Actionnaire majoritaire de l'OL femmes, la patronne du Washington Spirit, franchise américaine de foot féminin, est une femme d'affaires redoutable qui a quitté la Corée du Sud pour faire fortune aux États-Unis. Si Michele Kang a le goût de l’entreprenariat, son intérêt pour le football féminin est venu  lors de la Coupe du monde féminine de 2019 en France. Un an après le Mondial, elle devient actionnaire d’abord minoritaire du Washington Spirit dont elle prendra le contrôle en mars 2022. Féministe et philanthrope, elle est déterminée à beaucoup investir dans le football féminin afin de lui donner plus de visibilité. Selon nos confrères de L’Équipe, sa « structure multi-clubs dédiée aux femmes » devrait d’ailleurs bientôt acquérir d’autres clubs féminins, en Amérique du Sud et en Asie notamment.

En Floride où elle réside, Michele Kang est voisine avec John Textor, qui n’est autre que le propriétaire de l’équipe masculine de l’Olympique lyonnais. Dans une interview accordée au Monde le 16 mai, la milliardaire est revenue sur ce fait insolite. « J’ai demandé à la banque d’investissement Raine Group de me présenter à John Textor. Il se trouve que nous étions voisins. Nous nous sommes rencontrés pour la première fois en janvier et, avec passion, je lui ai dit combien ça serait formidable de l’avoir comme partenaire pour construire cette organisation inédite dans le football féminin ». Quelques mois plus tard, Kang intégrait le conseil d’administration d’Eagle Football (société contrôlée par John Textor qui a acquis la majeure partie des actions d’OL Groupe, holding qui chapeaute l'Olympique lyonnais) et investissait quelque 40 millions d’euros dans la société, en échange de 52 % de l’actionnariat de l’OL féminin. Michele Kang n’a pas l’intention de révolutionner le football à Lyon : « Il n’est pas question de changer l’OL, a-t-elle indiqué, comme pour rassurer une partie des supporters lyonnais qui pourrait craindre pour l’identité du club. Chaque équipe dans notre structure, conservera son maillot, son histoire. Rien ne va changer de ce point de vue là. Nous allons construire sur ce qui existe déjà, puis nous ferons les investissements nécessaires pour le développement du foot féminin. Notamment sur tout ce qui concerne la recherche, l’entraînement, les données physiologiques qui sont très différentes de celles des hommes. »