Quart de Finale
4 juillet 1998
ESP
WC.1998.Argentina.Holland.ESP.twb22.mp4
3.57 GB https://1fichier.com/?br3236nnj7njydbdcn7v
Les Pays-Bas se plaisent dans la cité phocéenne et veulent y rester. Ils y ont déjà défait la Corée du Sud (5-0) lors de la phase de poules de ce Mondial français. Dennis Bergkamp avait inscrit ce jour-là le troisième but, comme il ouvrit le score dans le huitième de finale contre l’équipe yougoslave, durant lequel il étala talent et insolence, et mis à mal Siniša Mihajlovic. Lors de ce quart l’opposant à l’Argentine, il a déjà offert, d’une tête, un caviar à Patrick Kluivert. Et malgré la situation tendue de fin de match, les deux équipes étant réduites à dix – à la suite des expulsions d’Arthur Neman (76e) et Ariel Ortega (87e) – et promises à la prolongation (1-1), Bergkamp va trouver le moyen d’illuminer bien plus encore cette belle et ardente fin d’après-midi de juillet 1998.
La transversale de Frank de Boer est exécutée une bonne dizaine de mètres avant la ligne médiane, depuis le camp batave. Diagonale et puissante, elle est surtout d’une impeccable précision. Comme le service d’Arnold Mühren pour Marco van Basten en finale de l’Euro 1988, la passe du défenseur néerlandais va être à l’origine d’une conclusion de légende. À l’arrivée, dans la surface, il y a Bergkamp. Les deux coéquipiers s’étaient “vus”. Contrairement à son illustre prédécesseur, l’attaquant oranje ne choisit pas la reprise de volée. Il veut contrôler le ballon, avant ou après le rebond. Mais Dennis est un esthète et il opte pour l’amorti aérien. Il expliquera ainsi à David Winner, dans une délicieuse interview publiée dans le numéro 1 de The Blizzard: “Ce que je veux, c’est être hyper stable. C’est une question d’équilibre. Tu dois rester aussi calme et immobile que possible, comme si tu te tenais debout sans bouger... Mais en l’air, et en contrôlant le ballon. Ensuite, quand je le récupère, je pense juste: ‘C’est la première étape.’"
La coordination et la grâce du saut sont stupéfiantes. Parce que le ballon retombe à l’endroit idéal et parce que sa vitesse est réajustée pour permettre la suite. Il a d’ailleurs seulement commencé à remonter que Bergkamp a déjà Roberto Ayala qui revient sur lui. Le numéro 2 argentin est effacé d’un petit pont. “Mon métier, c’est de défendre, mais on peut pas le faire sur les coups de génie”, confiera-t-il pour témoigner de ce but, comme de celui de Michael Owen au tour précédent. Il y a aussi du génie dans la frappe finale de l’extérieur du droit qui passe au-dessus de l’épaule de Carlos Roa et va se nicher en pleine lucarne. “Je me dis que ce n’est pas le bon angle pour la prendre du gauche. Alors je choisis le droit, je vise le poteau opposé et hop. C’est ce que je voulais. La mettre loin du gardien. Je ne me dis jamais qu’il peut l’arrêter.”
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