Thursday, April 20, 2023

Premier League 2017 2018 Manchester United Manchester City


10 decembre 2017
Old Trafford

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Qui aurait pu anticiper que l’homme le plus décisif du derby mancunien, qui mettait aux prises les deux premiers du championnat, serait un arrière central ? Qui aurait pu penser qu’il s’agirait de Nicolás Otamendi, cette brute épaisse qui représente sans doute l’élément de l’effectif de City incarnant le moins le style de jeu de Pep Guardiola ? Pourtant, c’est bien l’Argentin qui a signé la décision finale d’un duel instable penchant nettement en faveur du leader. En se jetant dans la surface pour que son pied catapulte la sphère dans les filets du malheureux David de Gea, le défenseur a concrétisé la nette domination des siens un peu avant l’heure de jeu. Et ravi les supporters citizens, qui commencent à aduler leur Sud-Américain.



C’est que ce dernier, dont la pression exercée sur Romelu Lukaku a également permis l’ouverture du score de David Silva, enchaîne les pions ces derniers temps. Avant de planter contre MU, le monsieur avait déjà frappé le week-end dernier (face à West Ham), durant le mois d’octobre (devant Burnley) et celui de septembre (à Watford). Quatre buts en quinze titularisations de Premier League, donc (en omettant son tremblement de filet à Naples en Ligue des champions) : Otamendi présente des statistiques plus qu’intéressantes au regard de son poste. Mais, comme souvent avec lui, il y a un mais.Longtemps considéré comme le maillon faible des Sky Blues ces dernières saisons (pas toujours à juste titre, d’ailleurs), l’ancien de Valence n’est franchement pas irréprochable quand il se situe dans sa propre zone de vérité. Prenons en exemple le choc de ce dimanche entre les deux Manchester, où deux actions démontrent par A+B que l’ex de Porto n’a pas encore zappé ses moments d’absence. Juste avant l’égalisation de Marcus Rashford, le bonhomme est totalement dépassé dans les airs et, trop court, se trouve dans l’incapacité d’intervenir. En fin de partie, c’est Ander Herrera qui croit profiter d’une petite bévue de Nicolás, dont la faute (évidente ?) sur le milieu de terrain aurait dû être sanctionnée d’un penalty.


Voilà tout le paradoxe d’un type aux qualités indiscutables qui semble préférer régaler devant qu’assurer derrière. Souvent énorme lorsqu'il faut aller au duel et réel soldat d’un collectif qui a besoin de ce genre de grande gueule, Otamendi a véritablement progressé avec Pep Guardiola – notamment concernant la relance. N’empêche qu’il oublie parfois que défendre est aussi une affaire de concentration. Sans oublier qu’il pêche toujours face aux profils petits et rapides. «  Nico est, parmi ceux que j’ai croisés dans ma vie, l’un des joueurs avec la plus forte mentalité, a déjà défendu l’entraîneur face à la presse en novembre. Il veut apprendre. (...) Il a toujours été bon dans les airs en gagnant les duels, ce qui est nécessaire en Angleterre. (...) Je suis vraiment impressionné par le niveau qu’il a. Je suis si heureux avec lui. Il n’a jamais peur, peu importe où il joue. » Surtout quand il se retrouve à la place de l’avant-centre.

















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