Sunday, June 19, 2022

Bundesliga 1997 1998"Das Münchner Stadtderby" Bayern München TSV 1860 München



30e Journée
22 avril 1998
Olympiastadion München

ENG 
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3.0 Go


Munich 1860, un des plus anciens clubs allemands, a été contraint de quitter en juin 2017 le football professionnel après le refus de son principal actionnaire de payer la licence dans la foulée de sa rétrogradation en troisième division.. Hasan Ismaik aurait dû débourser 10 à 11 millions d'euros pour que Munich 1860 reste professionnel après sa relégation scellée  dans un climat houleux.


Le petit TSV 1860 a réussi l'exploit de terminer la saison d'automne 1997 1998  à la quatrième place de la Bundesliga, après avoir même un temps talonné le Bayern à la seconde place. «Munich gouverne la Bundesliga», constatait récemment le journal populaire allemand Bild Zeitung, proposant un nouvel emblème pour la ville: deux ballons de foot à la place des deux dômes de l'église Notre-Dame. La même ville s'offre les deux clubs qui comptent le plus de fans d'Allemagne: 90 000 pour le Bayern, 23 000 pour le 1860. Chaque année, les derbys entre le Bayern et 1860 attirent près de 2 millions de spectateurs au stade olympique: plus que la ville compte d'habitants (1,2 million). Rouges et Bleus. Pourquoi Munich est-il la capitale du foot allemand? Belle et opulente, la ville ne ressemble en rien à ces bastions ouvriers de la Ruhr sur lesquels ont prospéré les autres grands clubs, comme Dortmund, Bochum, Schalke" Dans cette métropole culturelle, à moins de deux heures des Alpes, on ne peut pas dire que le manque de distractions oblige à se rabattre sur le foot. Tous ceux qui n'aiment pas voir trop de rapport entre l'argent et le succès au foot n'ont qu'une seule autre explication: capitale allemande de la bière, Munich a tout naturellement développé le sport qui accompagne le mieux ses mousses.


Deux grandes équipes dans une même ville, pour les fans, cela signifie pourtant la guerre au quotidien. Munich est scindé entre Roten (les Rouges, fans du Bayern) et Blauen (les Bleus, ou les Lions, emblèmes du 1860). Sur leurs vestes de fans, Klaus et sa copine Erika ont cousu plus de déclarations de guerre contre le 1860 que de déclarations d'amour au Bayern. «Si t'arrives pas à crotter, pense au 1860, et ça va marcher», dit une rime. Les slogans, scandés les jours de derby, ou juste pour se chauffer, sont à l'avenant: «Mieux vaut être pédé ou lesbienne qu'être fan du 1860», «Que serait Munich sans les 1860? L'Afrique sans les singes»" Les Lions ont évidemment aussi leur chapelet de petits noms pour répondre au Bayern: «les sacs à fric», «les Crésus», «le club du show-biz», «le FC Hollywood», «les gens d'ailleurs» (car la plupart des fans du Bayern viennent des environs de Munich ou du reste de l'Allemagne)" ou tout simplement «les trous du cul». Dans l'esprit des fans, l'opposition entre les deux clubs est claire. Le Bayern est le grand et riche champion (un budget annuel de 670 millions de francs, contre 134 millions pour le 1860) qui peut se permettre de composer ses équipes en faisant ses emplettes parmi les plus grands joueurs du monde. Même les plus modestes, comme le Français Bixente Lizarazu, au Bayern depuis juillet 1997, ont bien conscience de la différence de niveau: «Entre le 1860 et nous, y a pas photo.»












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