Ligue 1 2017 2018 PSG Lille

9 decembre 2018

Parc des Princes

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Une défense en question. Le PSG a encaissé 9 buts sur ses 7 derniers matchs, dont 6 sur les 3 derniers. C'est beaucoup, et d'autant plus inquiétant que ni Strasbourg ni encore moins Lille ne sont réputés pour leur potentiel offensif. « Notre objectif aujourd'hui était de ne pas encaisser de but, malheureusement nous en avons concédé un sur l'unique occasion lilloise », constate Unai Emery qui n'a pas voulu expliciter les problèmes défensifs de son équipe. Nous le faisons donc à sa place pour relever que, depuis trois matchs, Marquinhos traverse une passe difficile. Hier, c'est une mauvaise relance qui est à l'origine du but lillois. Mais déjà à Munich et à Strasbourg, « Marqui » avait laissé transpirer des signes de fébrilité. Hier son défaut d'assurance tranchait avec la sérénité de Kimpembe. Enfin, Paris est confronté à un souci avec ses latéraux puisque le problème qui touchait Kurzawa et Berchiche à gauche s'est déplacé à droite avec Dani Alves, moins saignant depuis trois rencontres.

Une attaque qui marque... le pas. Où est passée l'impressionnante force de frappe du PSG ? Habitué à coller 5, 6, voire 7 buts à ses adversaires depuis le début de la saison, Paris a semble- t-il égaré cette capacité qu'il avait (enfin) de ne laisser aucune miette du festin à ses concurrents. Hier le dernier but de Mbappé a été inscrit dans la cage vide que Maignan avait désertée pour jouer le corner de l'égalisation, et la première réalisation de Di Maria souffre la contestation en raison de la position de hors-jeu de Mbappé, le passeur décisif. Le manque d'apport des latéraux parisiens est une des explications à ce manque de réalisme. Comme la baisse de régime de Neymar (suspendu hier) ou l'impuissance de Cavani qui n'a plus fait trembler les filets depuis trois matchs. Ce qui, chez l'Uruguayen, représente une éternité. Heureusement, il n'y a rien de rédhibitoire, d'autant que Mbappé  buteur lors des deux dernières rencontres  démontre un état de forme appréciable.

Les limites d'une gestion d'effectif. Samedi, Di Maria et Pastore ont marqué. Mais cela ne leur assure pas une place de titulaire. Quant à Meunier, visiblement affecté de se retrouver une fois de plus sur le banc contre Lille, il n'a pas montré un entrain débordant à l'échauffement. « Après la défaite de mardi, je voulais maintenir certains joueurs sur le terrain. Je ne voulais pas tout changer, c'est important pour la confiance, a expliqué Emery pour justifier la troisième titularisation d'affilée de Dani Alves, pourtant décevant à Strasbourg et à Munich. J'ai parlé avec Thomas (NDLR : Meunier), je lui ai demandé de la patience. Quant à Dani, il m'a dit qu'il était prêt à jouer tout le match. » Cette gestion à la demande interroge. Emery choie ses cadres, au risque de perdre ses doublures. Pourtant, il va en avoir besoin. On le voit avec Kimpembe, mais aussi avec Lo Celso qui pourrait venir suppléer Rabiot, sorti à la pause pour un problème à une cuisse. « J'espère que la blessure à l'ischio-jambier de Rabiot ne sera pas trop longue, commente Emery. Mais, de toute façon, tous les bouts de match qu'a joués Giovanni Lo Celso sont importants afin qu'il soit prêt quand arrive un moment comme aujourd'hui. » Mais dans quel état technique et mental ?

PSG – Areola – Daniel Alves, Marquinhos, Thiago Silva, Berchiche – Verratti, Lo Celso, Pastore – Di Maria, Cavani, Neymar

Lille – Maignan – Ié, Mendyl, Alonso, Dabila, Ballo-Touré – Amadou (c) – Mendes, Bissouma, El Ghazi – Ponce