Coupe de France 2010 2011 Lille Psg

 

Finale

14 mai 2011

Stade de France

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C'etait... avant hier, la grande Allemagne venait de s'offrir l'immense Hongrie, celle de Puskas et cie, en finale de la Coupe du monde 1954, en Suisse. C'était « le miracle de Bernel». Le milieu de terrain hongrois Joszef Zakarias signe dans la foulée au LOSC, qui vient de remporter le Championnat. Un an avant d'être relégué... Mais c'est un usurpateur qui s'engage à sa place et il faudra attendre les matches de préparation de Lille pour s'apercevoir de la maigre technique du petit malin, un légionnaire, arrêté par la maréchaussée sur la pelouse ! Une terrible méprise ; un vilain coup porté au club et une aubaine pour les auteurs des Pieds Nickelés dessinés par Pellos, qui reprendront le gag un peu plus tard dans les Pieds Nickelés footballeurs avec un faux gardien tchécoslovaque, Poussetackes, incarné par Kibouledingue.  Tout cela pour rappeler combien les années fastes du LOSC, né de la fusion de l'Olympique Lillois et du Sporting Club de Fives, ont une couleur furieusement sépia et qu'ils ne seront pas nombreux, samedi, au Stade de France, à avoir connu Baratte, Strappe, Sommerlinck, 1955) remportées par le LOSC, ou encore l'idole de Guy Roux, l'entraîneur André Cheuva. Lille était un habitué de la Coupe, oui, mais au crétacé inférieur, ce qui ne lui donne donc aucun avantage question expérience, habitude des grands événements et toutes ces sortes de choses. Car voilà cinquante-six ans que les Lillois n'ont plus disputé une finalel!

 

 Dans le camp d'en face, le profil est radicalement opposé. Si le PSG est plus jeune d'un quart de siècle que son adversaire, question Coupe, pourtant, personne n'a fait mieux dans le pays sur ces trente dernières années. Huit victoires depuis 1982. Mitterrand, Chirac et Sarkozy (Vincent Auriol et René Coty du temps du LOSC) pour la remettre au capitaine. Et comme il est des victoires qui sentent encore bon le neuf, certains joueurs, plus Kombouaré, samedi, porteront en eux, toute fraîche, la culture de la victoire finale. Sylvain Armand est rescapé de l'édition 2006 remportée 2-1 contre l'OM et a participé au succès en 2010, face à Monaco. Armand est donc mieux placé que quiconque pour donner quelques tuyaux afin d'appréhender l'événement comme il se doit. Il est un autre Parisien qui peut apporter aux troupes quelque intéressant éclairage : le directeur du recrutement du PSG, Alain Roche, cinq fois vainqueur de l'épreuve dont trois avec le PSG (1993,1995 et 1998) et deux avec Bordeaux. Et puis, tous ceux qui ont battu Monaco l'an passé ont encore cette finale dans leur tête et dans leurs pieds. Tous les Hoarau, Erding, Giuly, Makelele, Clément, etc. savent ce que c'est que de jouer et de remporter une finale de Coupe de France au stade du même nom devant près de 801000 spectateurs.

 

 Voilà déjà la sixième visite au SdF en l'espace de neuf ans pour les Parisiens, rien que pour la Coupe de France. À Lille, seuls Mickaël Landreau (avec Nantes en 1999 et 2000) et David Rozehnal (avec... le PSG en 2006) ont connu la joie de la victoire en Coupe. Quant aux rares lâchers de Dogues au Stade de France, ils remontent à quelques matches de Ligue des champions en 2005 contre Manchester, Benfica et Villarreal et deux rencontres de Ll face à Lyon, en 2008 et 2009, ce qui a permis de battre à deux reprises le record de spectateurs pour un match de Championnat (78 056 en 2009). Du match contre l'OL un an auparavant (0-1), Rio Mavuba, Béria, Cabaye et Frau sont les seuls rescapés. En face, dans le but, Coupet était là...Bref, si, sur le papier, Lille possède, devant, un petit avantage technique que lui valent les talents conjugués de son trio d'attaque Gervinho Sow Hazard, soutenus par l'avisé Cabaye, les Parisiens, eux, connaissent bien mieux ce type d'événement. Comme si la Coupe faisait partie de leur ADN. Alors, entre un club qui veut enfin faire jeune avec un doublé en tète et l'autre qui entend le rester, il y a photo. Et, a priori, pas d'usurpateur sur le terrain.