Premier Tour
5 juin 1986
Estadio Nou Camp León
Le 5 juin 1986, à Léon, quatre jours après France-Canada et trois jours après U.R.S.S.- Hongrie (les Soviétiques le souligneront), Soviétiques planeurs et Français cargos se retrouvent face à face. Les Tricolores ont resserré leur dispositif habituel en 4-4-2, le rendant plus défensif qu’a l’accoutumée avec quatre arrières déployés en zone sur la largeur du terrain et protégés par les deux demis défensifs Tigana-Fernandez. Ces deux hommes, Titi le rossignol et Luis le ramoneur, s’évertuent à boucher les espaces et à asphyxier le travail de préparation des C.C.C.P. Platini en personne vient se mêler au travail obscur de récupération et de relance courte. L’ensemble tourne si efficacement que, malgré quelques alertes (tête Zavarov, 12e; tir terrible d’Aleinikov, 15e), le score est de 0-0 au repos. Il pourrait être en faveur de la France, deux ou trois actions de Stopyra (crochet et tir détourné par Dassaev, dribble le long de la ligne de but et centre, reprises de la tête) et deux coups francs terribles de Platini (dont un sur le poteau, 42e) ayant fait trembler leurs adversaires.
Malheureusement, à la reprise, après avoir senti monter le cactus et descendre le coq, on a la mauvaise surprise de voir Battiston renvoyer médiocrement un ballon de la tête et permettre à Rats d’expédier un tir de vingt-cinq mètres perforant comme une épée (55e). Ce but choque les Tricolores. Il pourrait les assommer. Il les réveille vivement, notamment le « carré magique » qu’on a peu vu jusqu’ici dans son ardeur créatrice. Après un nouveau coup franc, superbe, de Platini qui fuse au ras de chez Dassaev (60e), Stopyra remise sur Giresse dont le pied droit - on devrait en vendre des
moules - adresse un bijou de ballon au point de penalty, juste devant Fernandez. Lequel, monstre de sang-froid et de précision, bourreau personnel du gardien soviétique (il lui a déjà marqué un but, en 1983, pour sa troisième sélection), adresse un tir chirurgical d’égalisation (62e, 1-1). Les Soviétiques accusent le coup à leur tour, échappent miraculeusement à un deuxième but (centre magnifique de Stopyra, reprise de la tête de Papin dans les pieds de Dassaev, 71e) puis se redressent pour inquiéter fortement les Tricolores en fin de partie (échappée de Rats, sauvetage de Bossis sur la ligne). L’essentiel est acquis, bellement et dignement acquis. « Un vrai combat de chefs », titre L’Equipe. « Nous sommes sur la bonne voie », admet le prudent Michel.
FR
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pass vladimir
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