Premier tour
18 juin 1978
Mar Del Plata
Il était joueur il n'y a pas si longtemps, et il sait combien devait être pénible la situation de ceux qui approchent la Coupe du Monde de si près sans pouvoir la toucher. Que devait penser Dominique Dropsy, qui se démenait comme un beau diable à l'entraînement sous le feu de ses coéquipiers et qui regardait les matches des tribunes ? Et le grand Bracci, l'ami de tous, qui, jamais, n'aurait osé élever la voix ? Et Petit, qu'Hidalgo avait toujours failli aligner et qui toujours était resté sur le banc de touche ? Et Papi, idole de toute une île, symbole de tout un peuple et qui n'avait jamais encore revêtu en Argentine ce maillot bleu qui lui irait si bien ?... Michel Hidalgo hésitait et pour pouvoir choisir avec son cœur, comme il le souhaitait, il se trouva des alibis venus de la raison. La désillusion était telle chez les joueurs après l'élimination que beaucoup risquaient de manquer de hargne et de conviction. « J'ai peur de prendre ce match à la légère », lui avait même confié Platini. Beaucoup d'entre eux accusaient la fatigue des deux premiers matches et avaient les jambes lourdes à l'entraînement. La pelouse de Mardel Plata, collante et friable, assassinerait ceux qui ne seraient pas en forme. Les Hongrois, enfin, avaient horreur que l'on trouble la belle ordonnance de leur jeu et pour les dominer mieux valait solliciter des « chiens fous », avides de ballon.
C'étaient tout de même beaucoup d'arguments. La veille du match, deux heures avant qu'un avion militaire n'emmènetoute la troupe vers Mar del Plata, Hidalgo annonça officiellement son équipe. Ce sera un match de coiffeurs....
UK
WC.1978.Fra.Hong.twb22.mp4
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Super ce re-load !
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