Demi finale Aller
06 avril 1983
Stadio Comunale
C1.1982.1983.Juve.Lodz.twb22.mp4
2.2 Go
https://uptobox.com/t4nyyu08udxu
Le 6 avril 1983, il n’y a pas de tempête sur le Stadio Comunale mais 66.391 spectateurs payants pour une recette-record en Italie de 1,107 milliard de lires (550 millions A. F.). Et une immense banderole de 80 mètres de long où l’on peut lire : « Jêrso la gloria, verso la luce, verso il trionfo,forza magica Juventus » (Vers la gloire, vers la lumière, vers le triomphe, allez magique Juventus). Deux forces formidables s’affrontent. Celle de la Juventus bien sûr, attendue, complète, multi-forme mais aussi potentielle et invisible comme un peintre qui n’en est qu’à l’ébauche de ses meilleurs tableaux. Celle de Widzew Lodz, sérieuse, vigoureuse, motivée, capable de contrer et de vaincre n’importe quel adversaire, fût-ce Liverpool, on l’a vu au tour précédent. La Juventus est entrée depuis trois mois dans sa période dorée, malgré son faux-pas contre Torino. Elle s’est mise à marquer des buts et à emmener ses adversaires dans des tourbillons vertigineux, à leur en faire perdre la tête. Lodz ne perd pas la sienne mais encaisse tout de même dès la 8e minute un but qui ne simplifie pas sa tâche : Platini a lancé l’action sur le côté droit, tenté un premier centre, contré et alerté Rossi ; celui-ci amortit le ballon de la poitrine et le remet à sa gauche, légère ment en retrait, pour un tir fracassant de Tardelli que Grebosz dévie au passage.
Le rythme est acharné, l’affrontement aussi. Les duels d'homme à homme — Swiatek sur Bettega, Kaminski sur Rossi, Gentile sur Smolarek - sont autant de tambourins dans la symphonie. On découvre avec stupéfaction, et un certain ravissement pervers, que l’ancien garde du corps de Maradona a trouvé son maître. Smolarek le vicieux reprend à son compte toutes les armes du bourreau, les poussettes et les pincées, les passements de bras et les coups de coude, la savate buissonnière et les provocations. Le «pauvre» Gentile n’en finit pas de décrocher des billets de parterre, mécontent, ulcéré, soutenu cependant par un arbitre clairvoyant. Boniek, quant à lui, est sorti se faire soigner (14e) après un contact dépourvu d’aménité avec Rozborski. L’Année Sainte étend ses ailes sur les enfants du paradis.
Malgré quelques vives réactions de Widzew Lodz - action Smolarek-Romke (21e); centre- tir de Romke (25e) - c’est la Juventus qui écrit le scénario et improvise les séquences les plus brillantes...
article sur match retour
No comments:
Post a Comment
NO LINKS ALLOWED