San Siro Milan
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Morceaux choisis de la guerre germano-hollandaise. « Ce sera donc l'ennemi mortel allemand » (De Telegraaf). Pour la RFA, la Hollande c'est "l'adversaire haït". Ruud Gullit renvoie la balle. «L'Allemagne, c'est super, parce qu 'il y ad 'autres affaires que le football qui entrent en jeu. » Allusion à peine voilée aux séquelles de la Seconde Guerre mondiale. Car, en Hollande, on déteste toujours autant les Allemands. On les appelle Moffen (les « Boches »). Les Pays-Bas n'oublient pas l'occupation de leur pays. Ils n'ont jamais voulu signer l'armistice en 1945. La haine entre les deux sélections se nourrit tout à la fois des ferments de l'Histoire, avec un grand H, et des querelles de la petite histoire du foot. Ainsi, les Néerlandais n'ont jamais digéré la défaite de 1974 en finale de la Coupe du monde. Et la revanche, prise en demi-finale de l'Euro 88 (2-1), a constitué pour eux la plus douce des revanches. Ronald Koeman, qui se torcha les fesses avec le maillot d'Olaf Thon à la fin de la rencontre, ne mesure pas la portée de son geste. « Il y a toujours chez nous des sentiments de haine vis-à-vis des Allemands. » Le ton est donné. Même le décor du stade San Siro de Milan accentue les antagonismes. Il abrite à longueur de temps les équipes de l'inter (avec les Moffen Matthâus, Klinsmann, Brehme)et du Milan AC (avec les Bataves Van Basten, Gullit, Rijkaard).
Bref, c'est la guerre, et les deux peuples de supporters se salissent d'injures avant de pousser leurs favoris à la castagne. La haine qui vole autour du terrain se transforme en un glaçon qui paralyse tous les acteurs. Peur de céder un pouce de terrain à l'adversaire, peur d'être associé a la défaite. La psychose du désastre est ressentie des deux côtés. Elle mutile l'esprit d'entreprise, tétanise les muscles et décapite les imaginations. Les actions capotent sans même pouvoir prendre leur élan, et l'on se demande ce que des créateurs comme Matthâus et Gullit ont pu faire de leur génie. Le round d'observation dure dix, vingt, trente minutes... On se demande s'il va se terminer un jour. Quand, soudain, Rijkaard, le brun Batave, et Voiler, le blond Aryen, se mettent une vilaine peignée ainsi que deux voyous de quartier louche. Comme ils se couvrent de crachats et d'insultes, l'arbitre argentin Juan Loustau, décide de les renvoyer aux vestiaires afin qu'ils y ruminent leur vengeance en silence.
C'est l'étincelle qui donne enfin une pâle lueur à cette rencontre en demi-teinte. Dans cette ambiance blafarde, on découvre alors tout le talent sans cesse ressassé ici par Klinsmann dans les rangs de l'Inter. Klinsmann l'insolent, Klinsmann l'insoumis, Klinsmann la fusée blonde qui semble télécommandée par une puissance extraterrestre pour se jouer des tacles et des charges néerlandais. Racé, à la fois puissant, ondoyant et rapide, Klinsmann se saisit de la baguette du maestro pour diriger le concert. Pas étonnant que ce soit lui qui se retrouve à la réception d'une passe de Buchwald pour faire pleurer Van Breukelen. L'Allemagne a marqué. Elle a trouvé son messie et elle lui emboîte le pas. Comme il a la foulée ample et déliée, l'équipe de RFA va devoir détaler pour se mettre au diapason. Et l'on assiste ainsi à un véritable festival de Klinsmann. Il n'y a que lui qui pèse sur les défenseurs du Plat Pays, mais il ne désespère pas, de leur mettre à lui seul les épaules à plat. Matthaus le sait et utilise ce dard comme il faut pour piquer au vif l'honneur perdu du capitaine Gullit: Celui-ci résiste pourtant. Il se bat, pousse les siens à la révolte, pour casser la honte. Mais autour de lui, on se jette dans des sursauts désordonnés qui ressemblent bien à une débâcle. Et l'Allemagne, souveraine, parachève-l'humiliation à cinq minutes de la fin par un tir lourd et puissant d'Andréas Brehme, qui rallume à jamais les feux de la discorde entre les deux nations. Un penalty, réussi par Ronald Koeman au moment où les Orange étaient déjà cueillis, n'inversera plus le cours de l'histoire.
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