Friendly 2011 Italia Espana

10 Aout 2011

Stadio San Nicola Bari

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ITALIE : Buffon (cap.) - Maggio, Ranocchia. Chellini. Criscito - Thiago Motta, Pirto, De Rossi - Aqulani - Rossi, Cassano. Entraîneur : C. Prandelli.

ESPAGNE : Casillas (rap ) - Iraloa, Piqué, Raul Aibiol, Monreal - Iniesia, Xabi Alonso, Javi Martinez, Carorla - Villa, Torres. Entraîneur : V. Del Bosque.

 

Si le calendrier des matches amicaux fait se rencontrer l'Espagne et l'Italie dans la chaleur de Bari, ces deux-là ne risquaient pas de se croiser, il y a un peu plus d'un an, en Afrique du Sud. Les Espagnols avaient à peine entamé leur parcours irrésistible vers le toit du monde que les Italiens étaient déjà rentrés chez eux, après trois matches d'une tristesse confondante. La pente était donc raide jusqu'à la phase finale de l'Euro 2012 pour Cesare Prandelli, le nouveau sélectionneur. Mais, un an après son premier match sur le banc de l'Iialie (le 10 août 2010, à Londres, contre la Côte d'Ivoire, 0-1), l'ex-entraîneur de la Fiorentina a imposé son style et (presque) qualifié la sélection pour le voyage en Ukraine et en Pologne.

Dès sa première liste, Prandelli annonce la couleur : ils ne sont plus que neuf rescapés de la Coupe du monde. Devant la rétracte ou le déclin des anciens (Cannavaro, Gartuso, Zambrotta, Camoranesi), le sélectionneur n'a pas le choix et élargit l'horizon. Sous son mandat, dix-huit joueurs ont fêté leur première sélection. Depuis sa nomination, il insiste sur l'importance de la formation des jeunes, et les actes coïncident avec le discours : pour la première fois depuis 2002 (hors Calciopoli , un joueur de Deuxième Division - Angelo Ogbonna, le prometteur défenseur du Torino - a été appelé cher les A. Prandelli instaure aussi un code éthique : pour venir en sélection, les joueurs doivent être exemplaires en club. Un caprice, un vilain geste, et le rendez-vous saute. Les résultats résument bien la réussite du nouveau sélectionneur. En onze matches, l'Italie a perdu deux fois, mais en amical. El dans les rencontres a enjeu, elle n'a jamais trébuché : avec seize points en six matches, Prandelli a égalé le record d'une Nationale en qualifications, détenu par l'équipe de Trapattoni en route pour la Coupe du monde 2002. Le redressement s'accompagne d'une identité nouvelle, portée sur l'attaque, le jeu de passes et la possession du ballon. Un milieu technique organisé autour de Pirlo, et deux attaquants, toujours, avec une préférence pour les petits formats, plus vifs. La rigueur défensive n'est même pas délaissée : malgré un secteur en chantier et de multiples essais, l'Italie possède la meilleure arrière-gaide des éliminatoires, avec un seul but encaissé.

Pour l'Instant, l'Italie ne s'est frottée qu'aux adversaires, plutôt modestes, de son groupe de qualification (Slovénie, Serbie, Estonie, Irlande du Nord, iles Féroé). Elle passera, ce soir, un premier lest. Elle s'appuiera sur les» vétérans » de 2006 (Buffon, Pirlo, De Rossi), alors que le costume de taulier est encore trop grand pour la relève. Les talents tardent à éclore, aussi. En attaque, Prandelli continue de faire confiance à son duo Cassano-Balotelli, mais le premier a vu son temps de jeu fondre à l'AC Milan et le second, surtout reconnu pour ses frasques en-dehors du terrain, affiche un bilan famélique après un an en sélection : deux matches, zéro but Hier, devant la presse, le sélectionneur les a encore défendus, jugeant Balotelli * motivé et serein  et estimant le Milanais « capable de jouet une heure à très haut niveau ». Mais il sait, aussi, que l'équipe doit grandir d'ici à l'été prochain : J'espère que la majorité de mes joueurs finiront dans des équipes qui jouent le titre, j'ai besoin de garçons habitués à lutter pour des objectifs importants », reconnaît-il. Il faudra du mouvement pendant le mercato, alors : dans la dernière liste, sur les dix-neuf joueurs qui évoluent en Italie, neuf seulement jouent à l'inter, l'AC Milan ou la Juventus.