Wembley Stadium
21 Mai 1977
21 Mai 1977
Peu avant que les deux équipes ne furent officielle-Iment présentées au Duc de Kent, Stewart Houston, le défenseur écossais de Manchester, avait longé la pelouse de Wembley. Pour répondre aux marques de sympathie, il salua le public en s'aidant de ses béquilles. Il semblait calme et n'osait peut-être pas trop espérer que son équipe, quatre-vingt-dix minutes plus tard, ferait oublier sa déconvenue contre Southampton, l'an passé, lors de cette même finale de la Coupe d'Angleterre. Tandis que les virages du stade, tous deux rouges de drapeaux et de banderoles, rivalisaient de la voix à l'entrée des joueurs, on mesurait les chances de chacun des adversaires. On affirmait que Liverpool ne perdait jamais deux mat-ches consécutivement ; or les diables rouges venaient de s'incliner contre Bristol Rovers... On remontait aussi l'histoire du football anglais pour constater que, depuis 1906, aucun club n'avait perdu la Cup deux années de suite, sauf, précisément, Manchester United, en 1957 et 1958.
Deux constatations qui militaient, en définitive, pour une victoire de Liverpool... De fait, en début de rencontre, le onze de Bob Paisley sembla bien en mesure de réaliser le second objectif de sa saison : après le championnat, remporter la Cup avant de parachever son triomphe à Rome... C'était sans doute aller un peu trop vite en besogne et c'était, surtout, sans compter avec la hargne de vaincre des joueurs de Tommy Docherty. Certes, dans le premier quart d'heure, Keegan avait bien expédié quelques centres pour Heighway, placé en embuscade dans la surface, mais Gordon Hill avait répliqué superbement de la gauche par un tir semblable à celui de Keegan contre Saint-Etienne. Malgré ce début prometteur, le jeu devint quelque peu monocorde et ne se colora que de finesses personnelles... Mais, alors, quelles finesses I Un Case, par exemple, pouvait avoir trois adversaires sur le dos, il se sortait du guêpier... Keegan se montrait plus rusé qu'une belette et McDermott était inlassable... Mais ces Individualités ne suffisaient pas à Liverpool.
Manchester United, dominé techniquement, avait pris le match comme un outsider, à bras le corps... L'engagement physique de Buchan capitaine, d'Albiston qui suppléait Houston ou de Nicholl , avait finalement endigué le travail de sape des Champions et contenu Heighway, en particulier, qui ne devait plus réussir un seul débordement sur l'aile gauche. Peu à peu Mcllroy et Macari alimentèrent intelligemment leur avant-centre Pearson. Le jeu se stabilisait et, même si les lignes arrières devaient se tenir toujours sur le qui-vive, la mi-temps était atteinte sur un score nul. La reprise changea de ton et la partie fut jouée en dix minutes : un exploit de Case contre... deux erreurs de la défense de Liverpool ! Hughes, en effet, auteur d'une hésitation, ne put que laisser filer Pearson sur la droite. Celui-ci, d'un joli tir croisé, à ras de terre, battait Clémence . Case comblait ce handicap deux minutes plus tard : formidable exploit de ce joueur qui, dos au but, contrôlait une balle aérienne à la limite de la surface, pivotait et tirait sous la barre. Stepney n'avait rien vu. Le mini kop exultait dans le virage de Wembley. Mais la défense centrale de Liverpool craqua une nouvelle fois : Smith voulut dribbler dans sa surface.
Macari récupéra le ballon, tira et J. Greenhoff dévia, malgré lui, la trajectoire de la balle dans les filets de Clémence. Nous n étions à la cinquante-cinquième minute de jeu et le tableau d'affichage ne devait plus être modifié. 2-1. La version 1977 de la F.A. Cup était jouée. Liverpool avait d'autant moins espoir de revenir à la marque que Johnson, d'ailleurs remplacé par lan Callaghan n'avait pas su imiter Toshack et que Kennedy accusait une fatigue inquiétante avant de sombrer totalement dans une défaillance rare. Les joueurs de Manchester, eux, portaient haut leur trophée, autour du stade, en savourant la joie de la victoire et en lorgnant déjà, en secret, la plus haute marche de la compétition européenne en 1978.
Deux constatations qui militaient, en définitive, pour une victoire de Liverpool... De fait, en début de rencontre, le onze de Bob Paisley sembla bien en mesure de réaliser le second objectif de sa saison : après le championnat, remporter la Cup avant de parachever son triomphe à Rome... C'était sans doute aller un peu trop vite en besogne et c'était, surtout, sans compter avec la hargne de vaincre des joueurs de Tommy Docherty. Certes, dans le premier quart d'heure, Keegan avait bien expédié quelques centres pour Heighway, placé en embuscade dans la surface, mais Gordon Hill avait répliqué superbement de la gauche par un tir semblable à celui de Keegan contre Saint-Etienne. Malgré ce début prometteur, le jeu devint quelque peu monocorde et ne se colora que de finesses personnelles... Mais, alors, quelles finesses I Un Case, par exemple, pouvait avoir trois adversaires sur le dos, il se sortait du guêpier... Keegan se montrait plus rusé qu'une belette et McDermott était inlassable... Mais ces Individualités ne suffisaient pas à Liverpool.
Manchester United, dominé techniquement, avait pris le match comme un outsider, à bras le corps... L'engagement physique de Buchan capitaine, d'Albiston qui suppléait Houston ou de Nicholl , avait finalement endigué le travail de sape des Champions et contenu Heighway, en particulier, qui ne devait plus réussir un seul débordement sur l'aile gauche. Peu à peu Mcllroy et Macari alimentèrent intelligemment leur avant-centre Pearson. Le jeu se stabilisait et, même si les lignes arrières devaient se tenir toujours sur le qui-vive, la mi-temps était atteinte sur un score nul. La reprise changea de ton et la partie fut jouée en dix minutes : un exploit de Case contre... deux erreurs de la défense de Liverpool ! Hughes, en effet, auteur d'une hésitation, ne put que laisser filer Pearson sur la droite. Celui-ci, d'un joli tir croisé, à ras de terre, battait Clémence . Case comblait ce handicap deux minutes plus tard : formidable exploit de ce joueur qui, dos au but, contrôlait une balle aérienne à la limite de la surface, pivotait et tirait sous la barre. Stepney n'avait rien vu. Le mini kop exultait dans le virage de Wembley. Mais la défense centrale de Liverpool craqua une nouvelle fois : Smith voulut dribbler dans sa surface.
Macari récupéra le ballon, tira et J. Greenhoff dévia, malgré lui, la trajectoire de la balle dans les filets de Clémence. Nous n étions à la cinquante-cinquième minute de jeu et le tableau d'affichage ne devait plus être modifié. 2-1. La version 1977 de la F.A. Cup était jouée. Liverpool avait d'autant moins espoir de revenir à la marque que Johnson, d'ailleurs remplacé par lan Callaghan n'avait pas su imiter Toshack et que Kennedy accusait une fatigue inquiétante avant de sombrer totalement dans une défaillance rare. Les joueurs de Manchester, eux, portaient haut leur trophée, autour du stade, en savourant la joie de la victoire et en lorgnant déjà, en secret, la plus haute marche de la compétition européenne en 1978.
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F.Cp.Final.1976.1977.Liv.ManUtd.Thewildbunch22.1Hlf.mkv
527.52 Mo https://1fichier.com/?zbydo4u6oqxxou081xls
F.Cp.Final.1976.1977.Liv.ManUtd.Thewildbunch22.2Hlf.mkv
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