Sâo Paulo, cité des géants. Géants, les gratte-ciel, géantes les artères qui s'enfoncent au cœur de la capitale industrielle du Brésil, géantes les distances qu'il faut parcourir pour aller d'un rendez-vous à un autre, géante la pollution qui le soir enveloppe la cité d'un nuage rosé-gris, et acre. Quatorze millions d'habitants et presque autant d'amoureux du football. Nous sommes au Brésil, et ça et là dans la ville subsistent les vestiges d'une fête qui a tourné court : quelques banderoles, quelques graffitis, quelques maisons peintes en vert et jaune rappellent que la selecao est reine. Ne croyez pas que le qualificatif de « régional » s'applique à une compétition de seconde zone. Au contraire, le Brésilien moyen attache peut-être plus d'importance au championnat de son État qu'à la compétition nationale, la Taça de Ouro, remportée en mai cette année par le boulimique Flamengo des Zico, Junior et autres Leandro. Il faut savoir aussi que le Brésilien moyen est fatalement le supporter de telle ou telle équipe, à laquelle il s'identifie complètement, soit pour des raisons géographiques, soit pour des raisons sentimentales, soit plus encore peut-être pour des raisons de classe sociale. Au Brésil, on ne dit pas : « Je suis pour Corinthians, ou pour Palmeiras, ou pour Sâo Paulo. » On dit : « Je suis Corinthians, je suis Palmeiras. je suis Sâo Paulo » (prière de ne pas confondre le verbe être et le verbe suivre).
Vingt clubs professionnels disputent le championnat pau-liste. Cinq sont localisés à Sâo Paulo même, deux à Cam-pinas. deux à Ribeiro Preto. Le reste est disséminé dans les différentes localités d'un État plus grand que notre pays. Imaginez le championnat de France groupant sur vingt participants cinq clubs parisiens, deux clubs marseillais et deux clubs lyonnais : vous aurez ainsi une assez précise idée de ce que peut représenter ce « paulistào 1982 ». Parmi ces vingt équipes, on retrouve quelques-unes des plus connues du football brésilien : Corinthians, Sào Paulo F.C., Palmeiras à Sào Paulo, San-tos, Guarani, Ponte Prêta en province. Il y a également de «petites» équipes dont le nom seul suffit à vous emmener en voyage : Sào Bento, Santo André, XV de Jau, Taubaté, Francana. Ce championnat comporte une phase finale entre les deux premiers du classement à l'issue des matches aller (premier tour) et les deux premiers des matches retour. Ainsi l'intérêt sportif de la compétition est multiplié par deux, et l'intérêt financier pareillement : les demi-finales et la finale (elles aussi par matches aller et retour) font presque toujours le plein. Et puis des équipes décevantes au premier tour peuvent toujours se rattraper au second. C'est par exemple le cas de Sào Paulo F.C., de Santos, de Guarani.
Link to part2 DOESN'T WORK!!!!
ReplyDeleteThanks a lot, but part 2 is indeed dead...
ReplyDeleteNOTHING IS DEAD JUST "TEMPORARY"...... WILL BE BACK LIKE EVERYTIME.
ReplyDeletePart2 is ALWAYS disabled!!!!
ReplyDeleteOk part 2 reuploaded ok.
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