Jupiler Pro League 2023 2024 Derby Bruxellois RSC Anderlecht RWD Molenbeek

  

15e journee

26 novembre 2023

FR (Belgique) 

JPL.2023.2024.Anderlecht.Molenbeek.FR.twb22.mp4

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Retour d'un derby historique et très attendu dans le paysage football bruxellois : le RSC Anderlecht accueillait le RWD Molenbeek. Un match également très important pour les deux équipes acuelles. Anderlecht pouvait en effet profiter du match nul entre La Gantoise et l'Union ; le RWDM voulait se donner de l'air en bas de classement. 

Onzième. Quand tombe la sentence finale, la saison dernière, les supporters d’Anderlecht, club le plus titré de Belgique avec 34 championnats glanés, n’en reviennent pas. La grande équipe de Bruxelles termine l’exercice 2022-2023 à des années-lumière de Genk et du voisin de l’Union Saint-Gilloise, premiers ex aequo de la phase régulière, sans même avoir la possibilité de jouer les play-offs 2, qualificatifs pour la Ligue Europa Conférence. Le marasme perdure depuis plusieurs années et s’est accru jusqu’à faire tomber le RSCA au-delà de la 10e place, une position quasi inédite dans son histoire. Le dernier titre du Royal Sporting Club d’Anderlecht remonte déjà à 2017, et jamais le sentiment de gâchis n’a été aussi intense. La direction est vilipendée, les fans bruxellois crient leur colère, les décisions et nominations pour tenter de sauver l’exercice 2023-2024 n’ont pas payé.

Puis arrive l’intersaison, ses transferts, les habituels et éternels espoirs de retour au sommet. Sauf que cette fois, la réussite est au bout. Sacha Tavolieri, journaliste belge spécialiste du mercato et de la Jupiler League, avance plusieurs raisons à ce renouveau. « Aujourd’hui, le Sporting d’Anderlecht a construit une équipe qui ne laisse pas de place à l’incertitude. Elle est calibrée pour fonctionner dans le championnat de Belgique avec un niveau de qualité individuelle des joueurs qui fait la différence. D’une manière générale, la grosse différence entre cette saison et la dernière, c’est la qualité du noyau. La vente de Bart Verbruggen pour 20 millions d’euros du côté de Brighton a permis de financer une campagne de transferts qui a renforcé le Sporting et son image à travers la nouvelle politique sportive du CEO Jesper Fredberg. » Entre direction solide, cocktail de jeunesse et d’expérience qui prend sur le terrain, et mercato inspiré, l’équilibre est enfin trouvé chez Anderlecht, actuel 2e de Jupiler Pro League. 

Le club bruxellois est donc parti sur un autre cycle, moins clinquant et plus sobre, à l’image, peut-être caricaturale, du sérieux scandinave. Le nouveau directeur des sports Jesper Fredberg, arrivé en janvier 2023 et a même signé un inédit CDI fin octobre, a remis de l’ordre au RSCA. Surtout, il a amené un réseau et savoir-faire mis en pratique au Viborg FF, ramené en D1 danoise. Avec le coach danois Brian Riemer, il a convaincu ses compatriotes Kasper Schmeichel, Thomas Delaney, Anders Dreyer (en janvier) et Kasper Dolberg de rejoindre la capitale belge. Un convoi d’hommes d’expérience, en plus de Louis Patris, Ludwig Augustinsson, Mats Rits, Thorgan Hazard ou Alexis Flips…

De quoi donner un recrutement cinq étoiles, particulièrement en Belgique : « Il y a une très grosse concurrence cette saison, détaille Sacha Tavolieri. Il y a des jeunes de talent, portés par les leaders recrutés cet été, une équipe qui va pouvoir rivaliser avec les favoris. Le Sporting d’Anderlecht s’est installé dans une zone de certitudes avec des joueurs expérimentés, à l’expérience européenne. Mais tout ceci n’aurait pas été possible sans la vente de Verbruggen. C ’est vraiment cela qui a permis à l’équipe se renforcer. » Le pedigree des arrivants, couplé à la fougue des jeunes Kets (gamins de Bruxelles) qui ont emmagasiné encore plus de temps de jeu au haut niveau (Killian Sardella, Zeno Debast, Théo Leoni, Mario Stroeykens, Francis Amuzu) forme un onze de départ redoutable.