7 mai 2023
Groupama Stadium
FR (OL Tv)
L2.2022.2023.Lyon.Montpellier.FR.twb22.mp4
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Les gardiens lyonnais Kayne Bonnevie et Anthony Lopes l’ont tour à tour porté en triomphe, puis son poto Corentin Tolisso (suspendu) a fait mine de lui ajuster une couronne sur la tête. Surnommé à tout va « le Général » depuis son retour dans son club formateur l’été dernier, Alexandre Lacazette a permis à l’Olympique Lyonnais de vivre ce dimanche sa plus grande émotion de la saison, au bout d’une prestation royale. Son année complète l’était déjà quasiment, surtout quand on sait que le trentenaire sortait de cinq saisons mitigées avec Arsenal (71 buts en 206 matchs, dont seulement quatre en Premier League en 2021-2022). Mais là, les supporteurs lyonnais ont totalement retrouvé celui qui a écrit les plus belles pages du club sur les dix dernières années.
Le triplé lors du dernier derby (3-0) en 2015 à Gerland, c’était lui, le premier but de l’histoire du Parc OL en 2016 (victoire 4-1 face à Troyes) également, tout comme ce prodigieux coup de canon contre l’AS Roma (4-2) en 2017 et ce trophée de meilleur buteur et de meilleur joueur de la Ligue 1 en 2015. Ce dimanche, alors que son équipe sombrait à chaque coup de griffe du prodige montpelliérain Elye Wahi, auteur d’un quadruplé en quinze minutes (1-4, 55e) et que le virage nord enchaînait banderoles offensives et sifflets, Alexandre Lacazette a embarqué tous ses coéquipiers sur son dos.
Déjà auteur d’une demi-volée victorieuse après un enchaînement clinique en première période (1-0, 31e), le natif de Lyon s’est mis en transe comme lors de la folle remontée (inachevée) en demi-finale de Ligue Europa contre l’Ajax Amsterdam (3-1) six ans plus tôt. « On n’était pas dans le match, on manquait de rythme, de précision technique, de mouvement donc forcément, il y a beaucoup de joueurs qui pensaient que c’était fini à 1-4, reconnaît l’intéressé. Mais moi j’y ai cru et je voulais que le public nous suive. Je savais qu’on pouvait emballer le match en marquant rapidement. Et là, il s’est passé quelque chose… » Cinq minutes après ce qui semblait être le coup de grâce d’Elye Wahi, le capitaine lyonnais a donc surgi pour pousser au fond un caviar de Bradley Barcola (2-4, 60e), et inscrire ce qui restera le but de l’espoir, le détonateur du probable match le plus dingo de cette saison de Ligue 1.
La suite, c’est un coup de tête inattendu de Dejan Lovren (2-4, 70e), puis une nouvelle connexion parfaite entre Bradley Barcola (20 ans) et son mentor (3-4, 82e). Avant cet appel du VAR pour revenir sur un accrochage entre Christopher Jullien et le héros du soir. Celui-ci avait ainsi une occasion en or de faire basculer (un peu) le destin de cette morose saison lyonnaise, en replaçant son équipe à trois points de la dernière place européenne (occupée par le Losc, 5e), à quatre journées de la fin. Vu la confiance que dégageait le bonhomme, il n’y avait pas grand monde pour envisager un échec au stade. « Ah oui, c’était sûr, les yeux fermés, je savais qu’il allait la mettre », sourit Bradley Barcola. Une mine inarrêtable plus tard, c’était donc la folie sur la pelouse et dans les tribunes du Parc OL, sous les yeux d’un John Textor assistant enfin à un succès lyonnais en Ligue 1.
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