Finale
5 mai 2001
Stade de France
FR
Coupe.Ligue.2000.2001.Lyon.Monaco.FR.twb22.mp4
6.2 Go
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Une attente interminable. Privé de titre depuis tant d'années, l'Olympique lyonnais se présente au Stade de France le 5 mai 2001, la rage au ventre. L'objectif ? Un premier succès en finale de la Coupe de la Ligue, un nouveau trophée pour mettre fin à une période de disette. Pour en arriver là, les hommes de Jacques Santini ont sorti successivement Sedan (1-2), Lens (1-3), Amiens (0-2) et Nantes (3-2). Le dernier succès dans une coupe nationale remonte à 1973. Une éternité. Il est temps d'en finir avec une malédiction qui dure depuis 28 ans. Les 40 000 Lyonnais présents ce soir là à Saint-Denis en ont conscience et poussent leur équipe comme jamais. Toute la journée, les bus immatriculés 69 ont déferlé vers la Capitale, envahie d'écharpes et de drapeaux rouge et bleu.
La rencontre démarre idéalement. A la 35e minute, Claudio Caçapa montre la voie. Après une remontée de balle, initiée depuis sa propre moitié de terrain, le défenseur brésilien lobe Stéphane Porato et accompagne le ballon jusque dans le but vide. Submergé par l'émotion, il tombe dans la cage se débattant dans les filets tel un lion prisonnier. Il est immédiatement rejoint par ses coéquipiers célébrant avec lui cette ouverture du score comme les prémisses d'une grande fête qui aurait lieu quelques heures plus tard. 1-0 pour l'OL qui se plaît à rêver d’une soirée couronnée par le succès. Malgré un moral au beau fixe, les Lyonnais ne parviennent pas à doubler la mise. Monaco ne laisse passer aucune occasion et égalise en seconde période par l'intermédiaire de Shabani Nonda (64e). D'une belle demi-volée, il trompe Grégory Coupet, impuissant. Ironie de l'histoire, l'équipe monégasque est alors entraînée par un certain Claude Puel. 1 partout, tout est à refaire. Le temps réglementaire se termine sur une égalité parfaite, les 22 joueurs vont devoir aller en prolongations. Les 78 000 spectateurs du Stade de France auront donc droit à 30 minutes supplémentaires.
30 longues minutes où les hommes n'osent rien, par peur, sans doute, de prendre un contre assassin. Les deux équipes se dirigent vers une séance de tirs aux buts. Sonny Anderson tente de faire mentir le destin. Il déborde sur le côté gauche, prend le meilleur sur son vis-à-vis et centre en retrait. Patrick Müller surgit et d'un tacle rageur, propulse le ballon dans les filets adverses. Cette fois, c'est fait. Entré en jeu à la place du regretté Marc-Vivien Foé, l'Helvète offre la coupe à l'OL. La joie des joueurs est indescriptible. L'arbitre siffle la fin du match quelques instants plus tard. Lyon s'impose pour la première fois dans cette compétition. La fête ne fait que débuter entre Rhône et Saône. Elle sera l'une des plus belle des années 2000. Le lendemain, les joueurs défilent dans une ville en liesse. Accueillis en héros, la communion entre la cité et son équipe atteint son paroxysme. Plus rien ne sera jamais comme avant. Ce trophée, pourtant si souvent décrié, restera comme le point de départ de l'incroyable domination lyonnaise de cette décennie.
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