Monday, July 11, 2022

Ladies First : Caroline Graham Hansen Dare to Play


CATAL interview 15mnts
Carolyn.Graham;BarcTV.122021.twb22.mp4
411.2 Mo
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Il n'y a qu'à voir le palmarès du Ballon d'or pour s'en rendre compte. Hegerberg, Rapinoe, Putellas : trois championnes qui doivent leur aura tant à leurs performances sportives qu'à leur poids médiatique. Caroline Graham Hansen pourrait elle aussi y prétendre. Sauf qu'elle a choisi le silence. Pourtant, la Norvégienne avait déjà été impressionnante lors du Mondial 2019 où elle fut la joueuse ayant réussi le plus de dribbles, alors que son équipe s'était arrêtée en quarts. Et cette année, la joueuse du Barça semble bien partie pour remettre le couvert cette année. En témoignent ces 90 minutes passées sur le pré lors de l'éclatante victoire norvégienne face à l'Irlande du Nord (4-1).


Alors que l'Euro ne faisait que débuter, elle venait ruiner la réputation de ces joueuses nord-irlandaises en leur collant trois petits ponts. Plus important encore, elle parvenait dans la foulée à déposer un caviar sur la tête de Guro Reiten, sans que celle-ci ne réussisse à cadrer. Joueuse la plus importante du dispositif de Martin Sjögren, Graham Hansen ne passe pourtant que trop rarement au premier plan, devancée par Ada Hegerberg en sélection ou Alexia Putellas à Barcelone. Une véritable hérésie au regard de son talent. « Je savais qu'elle irait loin. Et je le savais, car elle possède deux qualités importantes que l'on retrouve souvent chez les meilleures joueuses : la capacité d'entraînement et l'humilité, confesse Øyvind Eide, son entraîneur au FK Stabæk, le club où elle a fait ses débuts en pro, et où les deux se sont côtoyés entre 2012 et 2014. Elle était facile à coacher, je pouvais lui faire des critiques honnêtes et elle travaillait dessus. Et avec l'humilité qu'elle a, elle apprend vite de ses erreurs. » Devenue trop grande pour la Norvège, elle prend la direction de Wolfsbourg où elle s'impose rapidement avant de filer à Barcelone cinq ans plus tard pour le plus grand bonheur de Lluís Cortés, alors entraîneur des Catalanes : « Pour notre façon de jouer, en 4-3-3, nous avions besoin d’attaquantes qui savent déborder, qui savent gérer les un-contre-un, frapper, centrer, et dans ce répertoire, Caroline est l’une des meilleures du monde, sinon la meilleure. » Cortés comme Eide sont charmés par la finesse technique de la Norvégienne, là où certaines de ses compatriotes font davantage parler leur puissance.


Et surtout, par ses performances individuelles, elle permet au collectif de s'exprimer. « Dans les matchs où nous étions en difficulté, elle faisait souvent la passe clé qui ouvrait la défense, ou dribblait une défenseuse pour créer des occasions, raconte Eide. Dans d'autres matchs, elle avait deux ou souvent trois défenseuses autour d'elle, ce qui permettait d'ouvrir des espaces pour d'autres joueuses. » Des qualités qui vont permettre au Barça de signer un retentissant Triplete - Championnat, Ligue des champions, Coupe de la Reine - en 2021. Cortés témoigne : « Pour moi, c’était l’une des meilleures cette année-là, et elle n’a reçu aucun prix. Mais je pense qu’elle s’en fiche. Elle se concentre sur bien faire, sur et en dehors du terrain. Il faudrait demander à ceux qui font les prix pourquoi elle n’est pas citée. Aujourd’hui, si je pouvais voter, je voterais pour elle sans même réfléchir. »


Aussi brillante soit-elle, Caroline Graham Hansen n'est pourtant que trop rarement mise en avant. Flamboyante avec le Barça en 2021, elle ne fait même pas partie des vingt nommées au Ballon d'or, remporté par sa coéquipière Alexia Putellas cette année-là. De quoi provoquer une certaine incompréhension chez son ancien coach espagnol : « Au sein de l’équipe, toutes les joueuses sont conscientes de l’importance de Caroline. Le fait qu’elle n’est pas reconnue montre bien le problème des prix individuels dans le football, qui n’ont pas beaucoup de sens puisque c’est un sport collectif. C’est une question de lumière médiatique. Mais je suis convaincu que sans le jeu de Caro sur le terrain, Alexia n’aurait pas eu toute la réussite qu’elle a eue lors des dernières années, comme pour Ada avec la sélection. »


Pourtant très engagée en dehors des terrains - elle milite pour les droits des LGBT, l'égalité des salaires entre les hommes et les femmes -, la jeune femme ne l'étale que très peu sur les réseaux sociaux. « C’est une joueuse qui ne cherche pas les trophées, la célébrité, l’attention médiatique, elle est toujours concentrée sur son travail sur le terrain, travaille beaucoup et est très préoccupée par ses performances, confirme Øyvind Eide. Elle est très professionnelle, mais ne cherche pas à attirer la lumière. » Les projecteurs pourraient toutefois naturellement se tourner vers elle, tant son importance ne cesse de grandir au sein de sa sélection. Comme le dit si bien Lluís Cortés : « Peut-être qu’elle est dans l’ombre, mais sans elle, d’autres ne pourraient pas briller. » Une ombre dans laquelle elle accepterait sans peine de rester pour permettre à la Norvège de se retrouver sur le toit de l'Europe à la fin du mois. 


carrer 

2010-2013
Stabæk FK
2013
Tyresö FF
2014
Stabæk FK
2014-2019
VfL Wolfsbourg
2019
FC Barcelone












 













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