Saturday, April 10, 2021

Euro 1996 Allemagne Tchecoslovaquie Finale

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Il aura donc fallu attendre la finale pour expérimenter l’effet de la mort subite ; ce moment capital où le premier but marqué au cours de la prolongation met un terme aux débats. Si la brutalité de la fin de la partie surprend plus encore qu’un direct en plein visage, on reste encore ébahi et sous le charme d’un but typiquement germanique, en puissance et en force. Dans l’attente inconsciente d’une remise en jeu. on assiste, chagriné, au spectacle d’une équipe qui étouffe son bonheur sous une grosse mêlée tandis que l'autre plie sous le poids du chagrin. C’est fini. Ce match s’achève, un peu à la sauvette, cinq minutes après le début de la prolongation. C’est aussi la fin de l’Euro et la consécration de la Grande Allemagne. 

 

30 juin 1996

Wembley Stadium

 

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Cette façon d’enterrer un match, qui laisse derrière elle comme un goût d’inachevé, voire de bâclé, ne nous a guère convaincus. La force de l’habitude sera nécessaire pour admettre cette nouveauté qui surprend comme une dragée salée. Pour une première, on ne peut pas dire que l’on ait éprouvé du soulagement à voir le ballon glisser sur la main de Kouba. La mort subite venait de frapper... Les Allemands, pour leur part, préféreront employer le terme de but en or. Et c’est vrai que ce but de Bierhoff valait de l’or. C’était le prix payé pour la couronne européenne. Celle qui permet à toute une nation d’affirmer son hégémonie sur le football continental. Et, même s’il fut long à s'imposer, le triomphe de l’Allemagne ne souffre aucun contestation. Il est mérité et récompense l’équipe qui a fait preuve de la plus parfaite maîtrise et du plus grand savoir-faire. Et face à une équipe tchèque qui, fidèle à ses principes, joue comme elle sait si bien le faire, lançant des contres toujours aussi venimeux, ce ne fut pas une entreprise facile. 

 

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Si c’est bien l’Allemagne qui cajole le ballon en le faisant ronronner dans la partie médiane, la menace ne suffit pourtant pas à créer la panique sur le but de Kouba farouchement protégé par une bande de diables chevelus qui ne calculent ni leur engagement ni leur fatigue. L’affrontement est intense, âpre la plupart du temps, mais peine à déboucher sur ce qui fait la sève du football, à savoir les occasions de but. Celles-ci sont en effet plutôt maigrichonnes malgré quelques tentatives de Ziege (28e), de Kunz (30e et 41e), et de Scholl (38e) ou encore cette action de desperado de Kuka devant Kopke (43e). Il faut bien reconnaître qu’il n’y a pas de quoi mettre Wembley en ébullition. 
Et pourtant le temple du football frissonne d’une folle passion. Les chants sont tenaces et beaux, les étendards s’agitent comme dans un tournoi médiéval sous le regard condescendant de Sa Majesté la reine. Ici, comme toujours, l’ambiance vous étreint presque à votre insu. C’est à la fois émouvant et grandiose. 

 

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Quand ils reprennent la bataille, les acteurs, qui ne peuvent s’arrêter à ces considérations, ont toujours la même flamme dans le regard, bien que leurs jambes se fassent plus lourdes. En perdant le phénoménal Eilts, l’Allemagne, qui est contrainte de chambouler tout son système défensif, continue pourtant son entreprise de démolition. Si le bloc tchèque ne présente pas encore la moindre fissure, Strunz (50e) a néanmoins montré sur un acte de bravoure de Scholl qu’on pouvait sérieusement l’entamer. Ce n’est pas pour autant que l’équipe tchèque renonce à lancer ses piques avec Poborsky, Bejbl ou Berger. D’ailleurs, sur l’une d’elles, l’arbitre italien, M. Pairetto, va commettre une double erreur quand, se laissant abuser par la chute de Poborsky (59e), il sanctionnera Sammer d’un penalty alors que l’action se déroulait à l’extérieur de la surface sans que le libero allemand eût commis la moindre faute. Le but de Berger à une demi-heure de la fin aura pour effet de décupler la détermination allemande. Et les hommes de Vogts, renforcés maintenant par Bierhoff, jettent toute leurs forces dans ce combat. Ils poussent, s’activent et obtiennent la récompense de leurs efforts grâce à la tête du nouveau venu. Avec un score de 1-1 à un quart d’heure de la fin du match, les Allemands savent qu’ils ne pourront plus perdre. Et s’ils ne parviennent pas à tordre le cou aux ambitions tchèques dans le temps réglementaire, ils le feront rapidement dans la prolongation grâce, toujours, à Oliver Bierhoff et à son but en or... 

 

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