Thursday, May 6, 2021

Championnat de France 1992 1993 Valenciennes Marseille


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Sur le papier, il n'y a pas photo entre l'Olympique de Marseille et le Petit Poucet nordiste. Sans surprise, le jeudi 20 mai 1993, le club phocéen présidé par Bernard Tapie remporte à Valenciennes ce match (0-1), à une semaine de la finale de la Coupe d'Europe de football et à dix jours de l'ultime rencontre du championnat de France contre le PSG. Mais le soir même, une ombre ternit cette victoire sans étincelles. Un des joueurs valenciennois, Jacques Glassmann, affirme avoir été approché par un dirigeant de l'OM pour "lever le pied", contre de l'argent en liquide.Prises avec des pincettes, ces révélations allaient déboucher sur le plus retentissant scandale de corruption du foot français et marquer à jamais la carrière de Bernard Tapie. 



L'affaire se noue la veille du match, mercredi 19 mai 1993, dans une chambre d'hôtel. Dans la matinée, les joueurs valenciennois sont partis se mettre au vert à l'hôtel du Lac de Condé-sur-l'Escaut (Nord), près de Valenciennes. Avant de monter dans le bus, l'attaquant Christophe Robert de VA glisse une confidence à son coéquipier Jacques Glassmann : l'OM propose "un arrangement. Ils veulent qu'on lève le pied et laisse filer le match", rapporte le défenseur dans son autobiographie, Foot et moi, la paix. Dans la foulée, Robert lui fixe rendez-vous le soir dans sa chambre d'hôtel. Le milieu offensif de Valenciennes, l'Argentin Jorge Burruchaga, complète le trio.



Vers 21 heures : le téléphone sonne. Au bout du fil, courtois et chaleureux, un copain de Christophe Robert, le milieu phocéen Jean-Jacques Eydelie. Il ne sert que d'intermédiaire et leur passe Jean-Pierre Bernès, nettement plus sec. Le directeur général de l'Olympique de Marseille, assure Glassmann, se montre "méprisant, désagréable, déterminé à tout pour arriver à ses fins".

"Demain, vous avez quoi ? Une chance sur dix de gagner ?, martèle le bras droit de Bernard Tapie. Alors, tu préfères perdre avec 20 boulettes en poche ou avec zéro franc ?" "Vingt boulettes", soit 200 000 francs (30 000 euros environ), le tarif fixé à chaque joueur pour "ne pas jouer sur sa valeur". Glassmann manifeste sa surprise et son désaccord, tandis que les deux autres mettent au point les derniers détails. Ils exigent du directeur de l'OM le versement immédiat de la moitié de la somme. Une avance en liquide que l'épouse de Christophe Robert ira chercher le soir-même sur le parking de l'hôtel.

 

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