Thursday, April 27, 2023

Coupe des Coupe 1980 1981 Dinamo Tbilissi Carl Zeiss Iéna


 Finale
 13 mai 1981
Rheinstadion Düsseldorf


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C2.Tbil.Iena.twb22.fin.mp4
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En finale, le 13 mai 1981, à Dusseldorf, Tbilissi affronte Cari Zeiss léna dont le parcours de qualification mérite l’estime et l’attention : devant lui sont en effet tombés l’A.S. Roma (0-3, 4-0), Valence (3-1, 0-1), Newport (2-2, 1-0) et Benfica (2-0, 0-1). Cari Zeiss léna est l’un des quatre «grands» du football est-allemand avec Dynamo Berlin, Magdebourg et Dynamo Dresde. Il compte 70 matches de Coupes européennes et pas moins de sept internationaux: Grapenthin le gardien (37 ans), les défenseurs centraux Weise et Kurbjuweit, l’arrière Brauer, le demi Schnuphase, le meneur de jeu Lindemann et l’attaquant Trocha.  Il s’agit de la deuxième finale « socialiste » de l’histoire des Coupes Européennes, six ans après l’opposition Dynamo Kiev-Ferencvaros. Elle n’a pas l’air de plaire aux spectateurs allemands puisque huit mille seulement se déplacent dans l’immense Rheinstadion. Au milieu d’eux s’agitent cinquante supporters géorgiens, des courageux, des fidèles qui viennent de passer trois jours et deux nuits dans un autocar et qui vont devoir recommencer pour le retour. L’opposition entre Iéna et Tbilissi est on ne peut plus contrastée : d’un côté, une équipe à l’allemande basant tout sur le collectif et le physique, solidaire en toutes circonstances, allant vite et droit, d’un bon niveau technique; de l’autre, une formation pas du tout soviétique, très technique, s’appuyant sur des individuali¬ tés de grande valeur, collectivement bien huilée, capable de fantaisie et d’improvisation, respirant surtout au rythme du formidable Kipiani.  Ce David Kipiani, âgé de vingt-neuf ans, n’est pas tombé de la dernière pluie. International confirmé, il ressemble de loin à un héron, avec sa haute tête et ses longues jambes. Mais c’est un athlète aux fortes cuisses et au moteur résistant : avant-centre de soutien, il couvre un terrain énorme, toujours là où il faut, orientant le jeu avec une précision admirable, tout à la fois orfèvre de la dernière passe et soutien de sa défense.  Les Allemands ne le ménagent pas, cherchant à amoindrir celui par lequel le danger se précise. Kipiani roule des yeux furibonds, tire ses coups francs, n’a pas un regard pour son genou droit qui saigne, et continue. 


Ils pèsent de tout leur poids sur le jeu tandis que les Géorgiens tardent à concrétiser leur apparente supériorité technique. Quand, à la 63e minute, le demi Hoppe, d’un très beau revers du pied, sanctionne victorieusement une erreur défensive de Tbilissi, Iéna semble prendre un avantage décisif.  Or, curieusement, c’est à partir de ce moment-là que l’équipe est-allemande manifeste des signes de nervosité. Hans Meyer, son entraîneur, s’agite sur le banc de touche. Il ne comprend pas pourquoi ses joueurs manœuvrent si mal. Le milieu de terrain de Tbilissi, le quatuor Daresselia - Sukakvelidze - Svanadze - Kipiani, fait tourner la tête de Cari Zeiss Iéna. Il accélère la cadence et, tout de suite, trois minutes après Hoppe, c’est l’égalisation : un décalage offensif, Gutsaiev qui rentre par le côté droit, et un tir fulgurant que Grapenthin ne peut enrayer. Les Allemands sont effondrés, mais ils tiennent. Ils tiennent jusqu’à la 87e minute, jusqu’au moment où un exploit individuel extraordinaire de Daresselia - un slalom éliminant Krause, Lindemann, Kurbjuweit; un changement de pied ; un tir imparable - donne la victoire à Tbilissi.  Un exploit individuel, avez-vous dit? Au pays du football collectiviste qui souffrait tant de cette tendance? Nodar Achalkazi rit en secouant sa panse de pacha oriental : « Nous ne sommes pas plus idiots qu’ailleurs. Nous savons privilégier la technique individuelle et l’improvisation dans le cadre d’une équipe de football. C’est pour cela que nous avons battu Cari Zeiss Iéna. »  Dynamo Kiev en 1975, Dynamo Tbilissi en 1981 : c’est peut-être dans ses provinces du sud, l’Ukraine et la Géorgie, que le football soviétique détient la clé de grands succès futurs, en Coupe du Monde par exemple. Mais le savent- ils, là-haut, à Moscou ? 


West Ham reçoit donc Dynamo Tbilissi avec, comme point de repère, le fait que l’équipe géorgienne a tout simplement éliminé Liverpool (1-2, 3-0) au premier tour de la Coupe d’Europe 1979-80. Une sacrée référence ! Sur son terrain, West Ham ne craint pas grand monde, à juste raison d’ailleurs. Mais rapidement, il déchante : une équipe de rêve, en face d’elle, lui donne la leçon, réalise une formidable exhibition et mène 2-0 à la mi-temps, grâce à deux buts de Chivadze (25e) et Gutsaev (32e).  West Ham, en puisant dans ses ressources profondes revient à 1-2 (Cross, 54e) mais la sarabande recommence. Kipiani, l’artiste aux yeux de braise, sorte de Yeso Amalfi doté d’un réacteur, tire les ficelles de son orchestre et fait marquer deux nouveaux buts par Chenghelia (55e, 67e), portant ainsi le score à 1-4.  34957 spectateurs quittent Upton Park «aussi choqués que la foule de Wembley, en 1953, après avoir vu les magiques Hongrois battre l’Angleterre par 6 buts « C’est une super-équipe », admet John Lyall. «Tbilissi apporte une nouvelle dimension au football», écrit le Guardian. L’Europe entière lève l’oreille, irritant un peu Nodar Achalkazi, le massif entraîneur des Géorgiens : «Tout le monde nous sous-estime. Mais, au moins, cela n’arrivera plus. »  Cela n’arrive plus, en effet. Tbilissi, vainqueur de Feyenoord (3-0) au match-aller, en demi-finale, subit la terrible pression de l’équipe hollandaise, encaisse un but en première mi-temps, puis un deuxième sur penalty en deuxième (56e). Mais il résiste... en attaquant, selon une vocation clairement établie. Le plus grand exploit de cette Coupe des Coupes 1980-81 est réalisé par Dynamo Tbilissi (Dynamo Tiflis pour les Soviétiques) en quart de finale aller. Nous sommes au printemps, Tbilissi a éliminé auparavant Kastoria, le club grec (0-0, 2-0) et Waterford, le club irlandais (1- 0, 4-0). West Ham, qui le reçoit à Upton Park, devant 34957 spectateurs, s’est imposé lui, à Castilla (Espagne, 1-3, 5-1 après prolongation) puis à Timisoara (Roumanie, 4-0, 0-1). Il faut évoquer pour l’histoire, le match- retour des Londoniens, au premier tour de l’épreuve, contre Castilla. En effet, pour la première fois en un quart de siècle de compétitions européennes, un match s’est déroulé à huis- clos, pour sanctionner les exactions des supporters anglais lors de leur voyage à Madrid. «C’était irréel», racontera John Lyall, l’entraîneur de West Ham. «Une atmosphère diabolique, comme si un nuage noir nous enveloppait», ajoutera Bond, le stoppeur. 
 



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