Sunday, November 6, 2022

Ligue 1 1996 1997 Lyon Marseille


24 mai 1997
Stade de Gerland


FR Full version
L1.1996.1997.Lyon.Marseille.FR.twb22.mp4
2.92 GB https://1fichier.com/?lgu7guhazuwnyviw9uu9
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24 mai 1997, stade de Gerland. Nous sommes à la 35e minute de jeu du match entre l’OL et l’OM, comptant pour la 38e et dernière journée du championnat de D1. Il ne reste qu’une heure sur le pré aux joueurs des deux équipes avant de partir se la couler pépère en Martinique ou à Bali. Autant dire pas grand-chose ? Pas pour les Marseillais, pour qui ce laps de temps sera peut-être le plus douloureux à vivre de leurs carrières respectives. À ce moment précis de la partie, Alain Caveglia conclut un solo d’orfèvre pour marquer le septième but lyonnais. « Je saurai pas te le refaire, mais je me rappelle bien être passé entre deux ou trois défenseurs avant de finir devant Köpke. J’avais des jambes à cette époque-là » , rigole aujourd’hui Cavegoal.


Aussi surnaturel que cela puisse paraître, cet OL-OM de 1997 a pourtant bien existé, sans qu'une quelconque malette ou un porte-serviette ne soit échangé à l’aube de ce match comptant (presque) pour du beurre. Il suffit d’ailleurs de s’imprégner du contexte de l’époque pour comprendre comment Andréas Köpke, pourtant pas le roi des manchots dans les bois, a pu répéter huit fois le cérémonial de gardien qui secoue la tête, désabusé, en allant chercher le ballon dans sa cage. Le contexte de ce match se suffit à lui-même pour expliquer la déroute des uns et la balade des autres. Au moment des faits, il ne reste donc plus qu’un match à jouer avant que le rideau de la saison ne retombe. Côté lyonnais, ce sera un match chargé en émotions. D’abord car l’OL est neuvième et peut encore troquer sa place en Intertoto contre une qualif’ immédiate pour l’UEFA. Mais pas que. « Quand tu vois partir tes deux meilleurs joueurs, sans parler de Florian Maurice qui était alors encore un peu dans la confidence, tu sais que tu dois leur offrir un joli cadeau de départ » , replace Cédric Bardon, qui fait référence à Marcelo et Gava, pour qui sonne alors la fin de l’aventure lyonnaise. « J’étais aussi au courant pour le départ de Florian Maurice au PSG, parce que c’était un ami. Donc on se devait de bien finir pour eux. Mais de là à en mettre huit » , renchérit de son côté Alain Caveglia.


Pour les Marseillais, le retour en bus sera aussi long qu’un épisode de la magnifique trouvaille signée TF1, Splash. Tout le monde dans son coin, aucun dialogue, juste l’envie d’arriver à bon port, de prendre ses bagages et de se tirer loin, très loin. Une fois arrivé dans le parking à Marseille, Gérard Gili se souvient de la scène et de ces supporters venus voir à quoi ressemble une formation broyée : « Quand je suis sorti de ce bus, j’ai vu tous leurs regards. Ce n’était pas des regards pleins de déception comme on peut en voir après une défaite. C’était plus que ça, comme si eux aussi avaient compris la forme de trahison opérée par les joueurs. Quelque part, ça m’a soulagé de voir ça. Je n’étais pas tant dans le faux. »


















 


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